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Crise égyptienne : premiers effets sur l’économie. Les troubles politiques que traverse l’Egypte inquiètent les investisseurs étrangers. Nissan, Lukoil, Lafarge, France Télécom, plusieurs grandes entreprises commencent à réduire leurs activités sur place et évacuent leurs expatriés. Le tourisme, l'une des principales sources de revenus pour le pays, a lui aussi été fortement affecté depuis les troubles.

L’inquiétude commence à gagner les grands groupes internationaux. Pour la première fois, depuis le début du mouvement de contestation en Egypte, le constructeur automobile japonais Nissan a annoncé qu’il suspendait son activité dans ce pays. Le groupe dispose, en effet, d’une petite unité de production dans le sud, à Gizeh. Des mesures similaires ont été prises par des grandes entreprises russes dans le secteur des hydrocarbures. Le géant maritime et pétrolier danois A.P.

Les évacuations s’accélèrent Plusieurs entreprises françaises présentes en Egypte ont également pris un certain nombre de mesures. Le mouvement semble s’accélérer. Conjoncture : La crise égyptienne inquiète les investisseurs. Reflétant l'instabilité politique, l'agence de notation Fitch envisage de dégrader la note du pays. La Bourse du Caire a chuté de 20% en un mois. Les marchés détestent l'incertitude.

Politique de surcroît. L'agence de notation Fitch a modifié vendredi après-midi sa perspective sur la note égyptienne BB+ de stable à négative. «La persistance et l'intensification des troubles (…) conduiraient à une dégradation de la note» de l'Égypte, prévient Fitch dans un communiqué publié ce vendredi en milieu d'après-midi. La prime de risque bondit Vendredi, l'inquiétude des investisseurs s'est renforcée. La Bourse du Caire n'était pas en reste. «Si Moubarak déclare, comme l'a fait Ben Ali il y a deux semaines, qu'il reste au pouvoir jusqu'en 2014, alors la situation (sur les marchés, NDR) va vraiment devenir moche», estimait en fin d'après-midi sur Twitter Ashraf Laidi, responsable stratégie devises chez le courtier CMC Markets.

«Un des pays les plus risqués» » L'Égypte, une économie aux pieds d'argile. Les leçons de la crise égyptienne. - Hosni Moubarak et Barack Obama à Washington. Reuters/Jason Reed - DAVOS, Suisse — Le destin a voulu que je sois au Forum économique mondial de Davos, et pas au Caire. Tout autour de moi n’est que sinistrose et compagnie. Les marchés sont à la baisse. Je ne sais pas ce que disaient les gens à Davos ou son équivalent en novembre 1989, parce que j’étais à Berlin. Dérrière la stabilité, la répression Les politiciens aiment la stabilité. Conséquence: l’Égypte, comme de nombreuses sociétés arabes, possède une élite fortunée et bien armée à son sommet, et un mouvement islamique fondamentaliste bien organisé à sa base.

Publicité Des choix diplomatiques désormais limités Nous voilà tout étonnés, et c’est parfaitement normal. D’où la sinistrose. Nos choix sont désormais limités. Anne ApplebaumTraduit par Bérengère Viennot Devenez fan sur , suivez-nous sur. Comprendre la crise égyptienne. La "contagion tunisienne"? Après la révolution de jasmin en Tunisie, l'Egypte faisait partie des pays jugés comme "vulnérables" à une contestation du régime, selon l'ex-diplomate Denis Bauchard. Notamment parce que le "problème de la succession" du président Hosni Moubarak, 82 ans dont 30 à la tête du pays, "n'est toujours pas réglé"... "La chute de Ben Ali a sans doute fragilisé de l'intérieur le régime du Caire", appuie Sophie Pommier, ancienne du Quai d'Orsay. D'autant que "le régime égyptien semblait aspirer au modèle tunisien: parti au pouvoir hégémonique, fermeture du champ politique, priorité au domaine économique".

Le peuple exprime sa colère Trente années de règne, pas ou peu de libertés, des violences policières connues et reconnues, la corruption, la pauvreté... Ce que le régime Moubarak répond Le nouveau gouvernement est rapidement par l'opposition qui réclame le départ du président. Et Internet dans la crise? L'armée, la clé de ce bras de fer Une opposition trop fragmentée. Pourquoi la crise égyptienne inquiète Israël.