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Pourquoi Barack Obama ne dit pas «islam radical», «islamiste» ou «djihadiste» Le choix de vocabulaire correspond à des choix politiques.

Pourquoi Barack Obama ne dit pas «islam radical», «islamiste» ou «djihadiste»

Dans son discours du 13 janvier à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls avait déclaré: «Il faut toujours dire les choses clairement: oui, la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l'islamisme radical.» Aux Etats-Unis, le président américain dit les choses autrement: pour parler des attentats contre Charlie Hebdo et Hyper Cacher, Barack Obama et son secrétaire d'Etat John Kerry parlent d'extrémisme violent et de terrorisme, mais pas de djihadisme, ni d'islamisme ou d'islam radical. Le 13 janvier, une journaliste de la radio NPR avait demandé au porte-parole de la Maison Blanche pourquoi le président avait fait ce choix sémantique. Comment l'«islamisme» est-il devenu un extrémisme? Le terme d'«islamisme» est constamment utilisé par les médias pour désigner les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

Comment l'«islamisme» est-il devenu un extrémisme?

D'où vient l'emploi de ce mot, là où catholicisme et judaïsme n'ont rien à voir avec l'intégrisme? Mais au fait, ça veut dire quoi exactement «islamiste»? La question surgit tout d’un coup, lors d’un débat sur le plateau de l’émission de France 5 Médias le mag diffusée le dimanche 25 janvier. Au détour d’une discussion sur l’islamisme, la journaliste Rokaya Diallo s’indigne de l’utilisation qui est faite du terme en France, qu’elle trouve trop discriminant.

Contactée par Slate, elle précise sa pensée: «Ce qui me dérange, c’est que pour toutes les autres religions on dit juste extrémiste. La journaliste remarque que l’on «parle de juifs orthodoxes, pas de judaïstes. Comment le mythe des «no go zones» s’est mis en place. Quelques jours après les attentats qui ont touché la France, Fox News a décidé de se pencher sur la question de l’islam dans l'Hexagone.

Comment le mythe des «no go zones» s’est mis en place

Ils ont donc demandé à un «spécialiste des zones de conflit», Nolan Peterson, de décrire la situation dans le pays, où il a passé quelques années au milieu des années 2000. Et comme on pouvait s’y attendre avec une chaîne comme Fox News, le résultat est accablant. Ce journaliste compare certains quartiers de Paris à des «no go zones» («zones où ne pas aller») interdites aux non-musulmans, qu’il compare à l’Irak et à l’Afghanistan. Attaque de "Charlie Hebdo" : la BBC refuse de parler de "terroristes". Pas si choquant. La BBC refuse de parler de "terroristes" pour parler des responsables de la tuerie de "Charlie Hebdo".

Attaque de "Charlie Hebdo" : la BBC refuse de parler de "terroristes". Pas si choquant

A raison ? (Police nationale/AFP) Le responsable du service arabophone de la BBC vient de recommander à ses journalistes de ne pas utiliser le mot "terrorisme" pour qualifier les auteurs de l’attentat de "Charlie". "Les Nations-unies ont tenté pendant une décennie de définir ce mot, argumente-t-il sans y parvenir. «Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité. Le 14 janvier, l’interview de Caroline Fourest sur Sky News au sujet des attaques contre Charlie Hebdo s’est brutalement interrompue au moment où, à l’insu de son hôte, l’invitée a brandi le dernier exemplaire du journal pour en montrer la couverture au public britannique.

«Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité

La journaliste Dharshini David s’est alors excusée auprès des téléspectateurs qui auraient pu être «offensés» en rappelant que la politique de sa chaîne était de ne pas montrer les caricatures du Prophète. Cette censure a immédiatement déclenché des réactions d’indignation de la part des médias français et l’intéressée a parlé «d’une violence inouïe et d’une hypocrisie absolue». La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression. Temps de lecture: 4 min «Je suis troublé.»

La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression

C'est la réaction de l'humoriste Jon Stewart, «perdu» face à l'arrestation et au renvoi en correctionnelle, pour «apologie du terrorisme», de Dieudonné pour son post Facebook «Je me sens Charlie Coulibaly»: «C'est un post Facebook ignoble, mais c'est pour ça qu'on a inventé le bouton "unfriend", non?» «Arrêter quelqu'un pour avoir dit quelque chose quelques jours après une manifestation de soutien à la liberté d'expression –c'est un peu bizarre.»

Pour Jon Stewart et de nombreux journalistes et intellectuels américains –de gauche comme de droite–, les discours de haine sont mieux régulés et combattus dans le débat public d'idées que dans les tribunaux. Des peines trop lourdes? Dans un éditorial, le journal canadien Globe and Mail accuse le gouvernement français d'avoir été trop loin: Présidents africains à Paris : pourquoi pas une telle mobilisation contre Boko Haram ?

L’Afrique était bien représentée à la marche historique du 11 janvier contre le terrorisme à Paris, avec six chefs d'Etats du continent présents.

Présidents africains à Paris : pourquoi pas une telle mobilisation contre Boko Haram ?

Mais la presse africaine leur reproche de ne pas se mobiliser autant contre les massacres de Boko Haram. Le Malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Béninois Thomas Boni Yayi, le Togolais Faure Gnassingbé et le Gabonais Ali Bongo ont marché hier à Paris, avec des millions de Français. Les limites de la liberté d'expression. La pression sociale en France pour soutenir Charlie Hebdo laisse peu de place aux musulmans offensés par ses caricatures, soutient le quotidien conservateur britannique. 12 janvier 2015 | Partager : Normalement, la gauche libérale française et George W.

Les limites de la liberté d'expression

Les médias américains embarrassés par les dessins polémiques de “Charlie Hebdo” Depuis mercredi, les télévisions et journaux américains sont pris à partie sur les réseaux sociaux pour leur refus de montrer les Unes polémiques de “Charlie Hebdo” sur l’Islam Au contraire des télévisions françaises, les chaînes américaines d’information en continu, telles CNN et Fox News, ont montré en boucle, et pendant des heures, la vidéo intégrale de l’assassinat du policier mercredi à Paris.

Les médias américains embarrassés par les dessins polémiques de “Charlie Hebdo”

La victime était floutée. Tout comme l’étaient les unes de Charlie Hebdo, provoquant la colère des téléspectateurs sur Twitter. Très vite, CNN a été sommée de s’expliquer, après avoir affirmé que des « discussions intenses » avaient lieu au sein de la rédaction à ce sujet. Lors de la conférence de rédaction quotidienne jeudi matin, le PDG de la chaîne s’est exprimé : « journalistiquement, tout nous indique que voulons et nous devons publier ces dessins (…) mais en tant que directeur, la protection et la sécurité de nos employés dans le monde est plus importante aujourd’hui ».

Polémiques sur Charlie dans la presse anglo-saxonne. Le New York Times a-t-il été lâche ?

Polémiques sur Charlie dans la presse anglo-saxonne

Le Guardian a-t-il eu raison de flouter les caricatures de Charlie Hebdo dans sa couverture de l'attaque qui a fait 12 morts mercredi ? Depuis hier, les journaux anglo-saxons s'interrogent ou se justifient sur le traitement à réserver aux dessins les plus polémiques du magazine français. "Pourquoi le Guardian va donner 100 000£ à Charlie Hebdo, mais continue à ne pas publier ses dessins. " Au lendemain de l'attaque meurtrière de Charlie Hebdo, les grands quotidiens anglosaxons sont revenus sur leurs choix éditoriaux, contestés pour certains. Le quotidien britannique The Guardian, qui choisit depuis mercredi de ne publier aucune caricature de Mahomet, notamment celles en Une de Charlie, a résumé sa position dans un édito : "montrer sa solidarité, mais à notre manière".

« What is Charlie Hebdo ? », l’hebdomadaire satirique expliqué aux étrangers. Comment expliquer Charlie Hebdo à ceux qui n'en avaient jamais entendu parler jusqu'à ce mercredi 7 janvier ? Comment raconter à ceux qui viennent d'en découvrir l'existence, "l'esprit Charlie", cette impertinence, portée collectivement par l'hebdomadaire, mais aussi individuellement par des caricaturistes en partie disparus, dont les albums et les dessins ont traversé la vie de nombreux Français ? (Retrouvez ici le récit minute par minute des événements) « Charlie Hebdo » : le numéro d'équilibriste des médias anglo-saxons. Malaise outre-Atlantique. Si de nombreuses rédactions américaines ont condamné l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, nombreux sont les médias qui se sont bien gardés, jeudi 8 janvier, de publier les caricatures controversées du journal satirique.

Ainsi le New York Times, le New York Daily News, Reuters ou Associated Press ont largement relayé l'événement, en prenant le soin d'éviter la diffusion de dessins « heurtant les sensibilités religieuses », selon eux. Le New York Times n'a pas republié les caricatures de Charlie Hebdo pour ne pas choquer ses lecteurs, notamment musulmans. Les médias américains embarrassés par les dessins polémiques de “Charlie Hebdo” Montrer ou pas les caricatures de "Charlie Hebdo" Charlie Hebdo terror attack: Tough decisions for news outlets - Jan. 7, 2015. NEW YORK (CNNMoney) But The Washington Post did choose to show one of the images in Thursday's print edition. "I think seeing the cover will help readers understand what this is all about," editorial page editor Fred Hiatt told The Post's Erik Wemple. Several popular news web sites have also published slide shows of Charlie Hebdo cartoons. Elsewhere, the news instinct to show the cartoons and express support for the slain journalists is countered by concerns about safety and sensitivity.

Depictions of Mohammed are a strict taboo within Islam. It's brought forth a fierce debate among journalists. What some are calling sensitivity, others are calling censorship -- an acquiescence to terrorists. CNN, the owner of this web site, is among the news outlets that has verbally described Charlie Hebdo's cartoons but refrained from showing them. In the network's daily editorial meeting on Thursday morning, CNN Worldwide president Jeff Zucker addressed the decision. Intense débat à Al Jazeera: tous les journalistes ne sont pas Charlie. Plusieurs journalistes d'Al Jazeera étaient divisés ces derniers jours sur la position que la chaîne devait adopter à la suite de la mort de douze personnes dans l'attaque des locaux de Charlie Hebdo et de l'assassinat d'un policier dans la fuite des terroristes. Charlie Hebdo : faut-il vraiment parler de « 11 Septembre français » ? - Rue89 - L'Obs.

L’attentat contre l’hebdomadaire satirique et la prise d’otages à Paris sont comparés aux attaques contre les Etats-Unis perpétrées par Al Qaeda en 2001. A quoi sert-il de confronter ces traumatismes ? Racisme, sensationnalisme et amalgames : Fox News dérape après l’attaque de « Charlie Hebdo » L'attaque de Charlie Hebdo, le meurtre d'une policière à Montrouge, la prise d'otages à la porte de Vincennes, puis les manifestations d'une ampleur sans précédent ont été largement couverts par les médias du monde entier.

Avec plus ou moins de justesse, notamment de la part de la très conservatrice chaîne américaine Fox News. Dès mercredi 7 janvier, éditorialistes et contributeurs de Fox News se sont empressés de tirer les leçons de l'attaque perpétrée à Paris et de dresser des parallèles avec leur propre politique intérieure, comme l'a souligné le site Media Matters for America, qui analyse la couverture médiatique américaine. Toujours dans une veine conservatrice et ultrasécuritaire. Pour les armes, contre l'égalité de traitement Ainsi, selon Fox News, la France contrôle trop drastiquement les armes à feu et empêche donc les citoyens de se défendre. VIDEO. Marche républicaine: La presse étrangère salue le «triomphe de la liberté» "Charlie Hebdo": le dernier numéro du journal satirique s'arrache aussi dans les autres pays d'Europe.