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La liberté d'expression en France

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La liberté d’expression aujourd’hui en France, en droit, en fait. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » – Article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789, fondement de la République démocratique française.

La liberté d’expression aujourd’hui en France, en droit, en fait

Liberté de conscience et respect de la laïcité. Charb, Cabu, Wolinski et Charlie Hebdo ont-ils été châtiés pour avoir blasphémé ?

Liberté de conscience et respect de la laïcité

Non ! Ils ont été assassinés pour avoir défendu, par l’humour mais jusqu’au sacrifice, la liberté de conscience, de pensée et d’expression critiques contre tous les obscurantismes, tous les fanatismes, tous les intégrismes religieux et politiques. Ils n’ont pas été massacrés par des musulmans, fussent-ils radicaux, mais par des terroristes barbares et fascisants. En France, le dernier supplicié pour blasphème fut en 1766 le jeune chevalier de La Barre car ce délit n’existe plus depuis la Révolution. L’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 stipule : « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public. » Le délit de blasphème, comme celui de régicide, fut rétabli par la monarchie, restaurée en 1815, mais abrogé dans les années 1830. Il ne faudrait donc pas confondre tolérance et laïcité.

Charlie Hebdo : la France a toujours préféré Rousseau à Voltaire. En guise d’hommage avant la marche républicaine, réflexion sur la liberté d’expression dans le contexte de l’atteinte – inédite en France – qu’elle a subie lors de l’assaut sur Charlie Hebdo.

Charlie Hebdo : la France a toujours préféré Rousseau à Voltaire

Le siècle des Lumières fut notamment marqué par le débat philosophique – et la querelle personnelle – entre Jean-Jacques Rousseau et Voltaire. Ce débat forgea dans une grande mesure l’histoire politique ultérieure de notre pays. La France a-t-elle un problème avec la liberté d'expression ? Atlantico : La France est souvent présentée comme le pays défenseur des Droits de l'Homme et à ce titre garant de l'esprit des Lumières.

La France a-t-elle un problème avec la liberté d'expression ?

Ne peut-on pas dire, paradoxalement, qu'elle est aujourd'hui devenue un pays particulièrement mal à l'aise avec le principe de liberté d'expression ? Jean-Sébastien Philippart : Le problème vient peut-être de l’esprit des Lumières lui-même en ce qu’il constituerait un regard théorique instituant par le haut une liberté par trop abstraite. Ainsi, le droit français diffère-t-il du droit anglo-saxon à la nature beaucoup plus pragmatique. C'est quoi la liberté d'expression? - 1 jour, 1 question - francetv...

Mq_charlie_4.pdf. « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression. Depuis une semaine, des lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi.

« Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression

Depuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents. « J'ai le droit de dire ce que je pense » Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d’expression, un droit presque absolu. « On a vengé le prophète !

La liberté d’expression, un droit presque absolu

», criaient les frères Kouachi quelques instants seulement après avoir ôté la vie à toute une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. À l’émoi de la population s’est ajoutée l’incompréhension : les Français, sidérés, ont découvert que certains étaient prêts à tuer pour des caricatures de presse. Et ce dans un pays qui, fort de sa tradition voltairienne, a choisi dès 1789 de donner à la liberté d’expression un rang constitutionnel. Liberté d’expression et ses limites  Page mise à jour le 04 octobre 2016 En France, la liberté d’expression est consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En revanche, la liberté d’expression n’est pas un droit absolu et elle se trouve affectée de nombreuses limites que les internautes ne doivent pas ignorer.

Présentation. Où s’arrête la liberté d’expression sur Facebook et Twitter ? La justice a tranché : Twitter doit aider les autorités à identifier les auteurs des tweets antisémites.

Où s’arrête la liberté d’expression sur Facebook et Twitter ?

L’occasion de rappeler que nul ne peut tout dire et tout montrer sur les réseaux sociaux sous couvert de la liberté d’expression. Focus sur les règles à suivre sur Facebook et Twitter. #unbonjuif, #unjuifmort. 21 petits caractères qui ont fait grand bruit en 2012 sur Twitter, deux hashtags à l’origine d’un flot de propos antisémites incontrôlable. Le site de microblogging refuse, dans un premier temps, de donner aux associations plaignantes le nom des auteurs des tweets diffamatoires, arguant qu’il doit obtenir au préalable l’aval de la justice américaine. Le 24 janvier 2013, le verdict tombe : sur ordre du tribunal de grande instance de Paris, Twitter est contraint d’aider les autorités à identifier les internautes concernés.

Caché derrière son écran, il est facile de se croire tout-puissant et de transgresser les règles sans scrupule. Deux cas de figure peuvent se présenter : Comment Twitter et Facebook américanisent la liberté d’expression française. Depuis quelques semaines, on assiste à une série de dérives autour de propos discriminatoires sur les réseaux sociaux.

Comment Twitter et Facebook américanisent la liberté d’expression française

Si le phénomène n'est pas nouveau, il gagne en ampleur et en exposition. Les auteurs de ses propos s'abritent principalement derrière l'humour et la liberté d'expression. Capture d'écran du hashtag #Unbonmusulman sur Twitter. Crédit : Mehdaax #UnBonJuifx-( twitter.com/CosaNostraAmli… — J U L I ABOND JR(@CosaNostraAmlia) October 14, 2012 Seulement, en France, notre liberté d'expression est encadrée par des lois.

Dans des pays comme les Etats-Unis, cette liberté est quasiment totale. Crédits : JAMIE SABAU / GETTY IMAGES Une charte ne fait pas office de loi. La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique. L'arrestation et la procédure judiciaire entamée contre Dieudonné étonne les Américains.

La liberté d'expression française vue depuis l'Amérique

Placé en garde à vue, mercredi, le polémiste sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", après avoir écrit sur Facebook qu'il se sentait "Charlie Coulibaly", en référence à l'un des auteurs des attentats meurtriers de Paris. Les médias américains ont réagi à cette décision, d'un bout à l'autre du spectre politique. Le site Vox explique les différences concernant le droit d'expression en France et aux Etats-Unis, où la liberté de parole est beaucoup plus poussée -- Il est parfaitement possible de diffuser de la propagande nazie en vertu du 1er amendement.

La liberté d'expression en France, en revanche, exclut la diffamation, à l'égard d'une personne ou d'un groupe ainsi que des propos qui peuvent représenter une menace contre l'ordre public. "Fondé, aussi hypocrite que cela puisse paraître" Contreproductif "Je suis confused" «Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité. Le 14 janvier, l’interview de Caroline Fourest sur Sky News au sujet des attaques contre Charlie Hebdo s’est brutalement interrompue au moment où, à l’insu de son hôte, l’invitée a brandi le dernier exemplaire du journal pour en montrer la couverture au public britannique.

«Charlie»: éthique de conviction contre éthique de responsabilité

La journaliste Dharshini David s’est alors excusée auprès des téléspectateurs qui auraient pu être «offensés» en rappelant que la politique de sa chaîne était de ne pas montrer les caricatures du Prophète. Cette censure a immédiatement déclenché des réactions d’indignation de la part des médias français et l’intéressée a parlé «d’une violence inouïe et d’une hypocrisie absolue». L’épisode s’inscrit dans un contexte plus large où deux pratiques éditoriales s’opposent. Les uns, notamment en France, considèrent qu’il est important de montrer pour défendre le droit d’expression. Le sociologue allemand Max Weber peut nous aider sur ce plan. Protéger l’expression dans la liberté. La liberté d’expression n’est pas chose simple. L’expression présuppose que la pensée lui préexiste, et la liberté renvoie à tant d’acceptions différentes que la philosophie n’en finit pas de les cerner.

Ce qui est sûr, c’est que les deux perdraient beaucoup de leur sens si elles étaient séparées de la vérité et de la justice. On n’établit aucune justice si la liberté n’est pas là, et la liberté ne serait que libre concurrence des égoïsmes et des intérêts si elle ne se souciait pas de la justice. Quand cette «dissociation» peut-elle advenir ? Droit : le faux débat sur la liberté d'expression après l'attentat contre Charlie Hebdo - Les Echos. La presse américaine dénonce l'hypocrisie des restrictions françaises à la liberté d'expression. Temps de lecture: 4 min «Je suis troublé.» C'est la réaction de l'humoriste Jon Stewart, «perdu» face à l'arrestation et au renvoi en correctionnelle, pour «apologie du terrorisme», de Dieudonné pour son post Facebook «Je me sens Charlie Coulibaly»: «C'est un post Facebook ignoble, mais c'est pour ça qu'on a inventé le bouton "unfriend", non?»

«Arrêter quelqu'un pour avoir dit quelque chose quelques jours après une manifestation de soutien à la liberté d'expression –c'est un peu bizarre.» Pour Jon Stewart et de nombreux journalistes et intellectuels américains –de gauche comme de droite–, les discours de haine sont mieux régulés et combattus dans le débat public d'idées que dans les tribunaux. La lente disparition du blasphème dans la loi n’épuise pas le débat.

En Europe, la séparation des Églises et de l’État et le pluralisme religieux ont conduit à faire disparaître progressivement le délit de blasphème. Pour autant, nombreux sont ceux qui appellent à un « respect des sensibilités ». Le mot vient du grec blasphemein qui signifie littéralement « une blessure faite à la réputation » de quelqu’un. On le rencontre fréquemment dans la Bible, qu’il s’agisse de l’injure faite à Dieu ou aux choses qui lui appartiennent. Dans l’islam, le contexte est spécifique : un interdit pèse non seulement sur la critique mais même sur la représentation de Dieu. Hérité de la tradition juive et du Décalogue, il n’est pas posé par le Coran mais par les hadiths, ces paroles et gestes prêtés par la tradition au Prophète. Dans son ouvrage « Le Prophète de l’islam en images : un sujet tabou ?

Un délit aux yeux du croyant seulement Quelles que soient les traditions religieuses et les époques, le blasphème n’a de sens qu’aux yeux du seul croyant. Flou juridique. La liberté d’expression oui ! Mais jusqu’où. La question de la liberté d’expression agite la société. Les « jusqu’où ? » ont même parfois conduit dans les classes à des « oui mais... » qui ont ébranlé les enseignants.

Michel Tozzi, chercheur, repose un cadre à la réflexion et au débat, dans la classe et au-delà. Dans un autre article, « On n’a pas le droit de nier un affect qui s’exprime. » L’anthropologue Emmanuel Todd mal à l’aise avec le mouvement «Je suis Charlie» L’anthropologue et historien français Emmanuel Todd a confié au quotidien japonais Nikkei être mal à l’aise avec le mouvement «Je suis Charlie», né en France après l’attentat contre Charlie Hebdo, jugeant que les caricatures de Mahomet humilient les faibles de la société. «Il y a un grand écart entre ce qui se passe actuellement en France et ce que je pense», a déclaré M. Todd au correspondant du Nikkei à Paris. «En France, si on ne touche pas à une personne en particulier, on considère qu’il est possible de tout caricaturer. Avant l’attentat, je critiquais les dessins satiriques de Charlie Hebdo. L'après "Charlie Hebdo" : la liberté sur internet à l’épreuve du terrorisme. “Je me sens Charlie Coulibaly“. #Charlie : la liberté d’expression défendue dans la rue, menacée sur le Net.

Par Erwann Gaucher, adjoint à la direction de France Télévisions Editions Numériques.