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Catholicisme social au XIXe siècle

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En lisant... Père Armogathe, Le Syllabus, un monument en creux. La fécondité, au XIXe siècle, des refus romains Jean Lebrun. –D'une part, vous dénoncez la politisation de l'Église, d'autre part, vous illustrez et défendez un discours social, une « politique sociale » de l'Église. Comment situer la ligne de partage ? Vos tout premiers travaux ont cherché à la trouver vers le milieu du XIXe siècle, dans ce long et difficile pontificat de Pie IX. En 1864, Pie IX croit nécessaire de publier une encyclique polémique, Quanta Cura, « Avec quel souci », et de l'assortir d'un Syllabus, d'un catalogue des « erreurs modernes ». En 1967, à vingt ans à peine, alors que vous n'aviez pas encore entamé les recherches évoquées plus haut sur le protestantisme et le jansénisme, vous avez publié un premier livre qui est la traduction de ces deux brûlots, avec tout un dossier de presse autour de leur réception.

Pourquoi avoir choisi de publier ces textes qui apparaissent d'abord comme les témoins fâcheux d'une époque obscurantiste et révolue ? Vous avez vingt ans. Félicité Robert de Lamennais. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Hugues-Félicité Robert de Lamennais Hugues Félicité Robert de Lamennais par Paulin Guérin, 1831, Musée national du Château de Versailles Hugues-Félicité Robert de Lamennais, né le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et mort le (à 71 ans) à Paris, est un écrivain et un prêtre français.

Son nom de famille est Robert et c'est en s'inspirant du lieu-dit « la Mennais », où son grand-père possédait une métairie[notes 1], qu'il se nomma ainsi[réf. souhaitée]. Biographie[modifier | modifier le code] Buste de Félicité Robert de Lamennais par le sculpteur David d'Angers (1839). Issu d'une famille pieuse de petite noblesse récente (son père est un armateur malouin anobli), il fut ordonné prêtre en 1816. Élevé par son oncle, il subit également l’influence de son frère aîné, Jean-Marie. Une retraite de plusieurs années dans la propriété familiale, entre 1805 et 1807 puis de 1810 à 1814, décide alors de sa vocation religieuse. Il meurt le 27 février 1854 à Paris.

Union de Fribourg. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'Union sociale d'études catholique et économiques, appelée aussi Union de Fribourg, était un cercle de réflexion créé en 1884 pour résoudre la « question sociale ». Jusqu'en 1891, elle a réuni chaque année les principales figures du catholicisme social naissant. Ses travaux passent pour avoir été l'une des principales sources d'inspiration de Léon XIII pour la rédaction de Rerum Novarum, l'encyclique fondatrice de la Doctrine sociale moderne de l'Église catholique. Origines[modifier | modifier le code] Trois courants alimentaient la pensée de ce cercle d'études : Organisation[modifier | modifier le code] Si l'Union était présidée par l'évêque de Lausanne et Genève, Gaspard Mermillod, le Français René de La Tour du Pin y joua un rôle fondamental, dès la fondation, notamment en qualité de secrétaire du Conseil de direction.

Thèmes abordés[modifier | modifier le code] Parmi les principaux thèmes traités lors des travaux de l'Union : Léon XIII. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Léon XIII, né Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci ( - ), est le 256e pape de l'Église catholique (nom latin : Leo XIII ; nom italien : Leone XIII). Ayant succédé au pape Pie IX le , il régna jusqu'à sa mort en 1903. Il est enterré à la basilique du Latran.

Léon XIII est essentiellement connu grâce à son encyclique Rerum Novarum, publiée en 1891, première encyclique sociale. Prélat[modifier | modifier le code] Né à Carpineto Romano, près de Rome, en Italie, il est le fils du comte Lodovico Pecci et de la comtesse née Anna Prosperi-Buzi qui eurent six autres enfants, dont le futur cardinal Giuseppe Pecci. Ses qualités universitaires le font remarquer par le cardinal Lambruschini qui le présente au pape Grégoire XVI. Pontificat[modifier | modifier le code] Léon XIII. Il est élu au conclave de 1878 peut-être en raison d'une santé fragile, la majorité des cardinaux souhaitant un pape de transition après le long règne de son prédécesseur[1]. Léon Harmel. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Harmel.

Léon Harmel Leon Harmel Parcours[modifier | modifier le code] À l'âge de 24 ans, en 1853, Léon Harmel épouse sa cousine Gabrielle. Le 16 octobre 1870, son épouse décède, le laissant veuf avec ses huit enfants. En 1883, Léon Harmel imagine et met en place, en 1883, des conseils d'usine dans son entreprise pour permettre la participation des travailleurs à la direction de l'entreprise, anticipant sur ces volets la notion actuelle de comité d'entreprise. Le père de Léon Harmel, Jacques Joseph, décède en mars 1884. Le développement de l'entreprise se prolonge. Du catholicisme social au mouvement démocrate chrétien[modifier | modifier le code] L'action de Léon Harmel se démarque progressivement du paternalisme de son père. Parallèlement, il crée en 1891 la Société Industrielle des Patrons Chrétiens[5]. Il rompt avec Albert de Mun en 1892. Harmel est un proche du pape Léon XIII.

Henry Edward Manning. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Jeunesse et formation[modifier | modifier le code] Henry Manning est le troisième et dernier fils de William Manning, négociant, directeur et gouverneur de la Banque d'Angleterre en 1812-1813, et député tory (conservateur) à la Chambre des communes pendant près de trente ans.

Sa mère, Mary Hunter, fille de Henry Leroy Hunter, originaire de Beech Hill (Reading), est issue d'une famille supposée d'origine française. Un ecclésiastique anglican[modifier | modifier le code] De retour à Oxford, Henry Manning enseigna au Merton College, et fut ordonné prêtre anglican. La tristesse qui l'assombrit alors le rendit d'autant plus réceptif aux théories sévères du Mouvement d'Oxford ; et, bien qu'il ne se fût jamais officiellement reconnu comme un disciple de John Henry Newman, l'influence de ce dernier rapprocha de plus en plus ses conceptions théologiques des théories de la Haute Église anglicane (High Church). John Henry Newman. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Newman. Étudiant à l'Université d'Oxford, il est ordonné prêtre anglican.

Ses travaux sur les Pères de l'Église le conduisent à analyser les racines chrétiennes de l'anglicanisme et à défendre l'indépendance de sa religion face à l'État britannique, sous la forme de « tracts ». Ainsi naît le Mouvement d'Oxford, dont John Newman est l'un des principaux acteurs. Ses recherches sur les Pères de l’Église et sa conception de l’Église l'amènent à se convertir au catholicisme, qu'il voit désormais comme la confession la plus fidèle aux racines du christianisme.

C'est au cours de cette période qu'il écrit le célèbre poème Lead, kindly Light. Théologien et christologue reconnu[1], il est l'une des figures majeures du catholicisme britannique, avec Thomas More, Henry Edward Manning et Ronald Knox. Biographie[modifier | modifier le code] Années de formation[modifier | modifier le code] François René de La Tour du Pin Chambly de La Charce. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Famille[modifier | modifier le code] Fils aîné d'Humbert de La Tour du Pin, Marquis de La Charce, et de Charlotte-Alexandrine de Maussion, François-René de La Tour du Pin est issu d’une vieille famille de la noblesse dauphinoise, catholique et royaliste.

Il épousera en 1892 sa cousine, Marie-Séraphine de La Tour du Pin Montauban, dont il n'aura pas d'enfants. De l'Armée au Cercles catholiques[modifier | modifier le code] François-René de La Tour du Pin entre à Saint-Cyr en 1852. La Tour du Pin et le catholicisme social[modifier | modifier le code] Convictions monarchistes[modifier | modifier le code] En 1892, il rencontre pour la première fois le jeune Charles Maurras, encore républicain, amorce une correspondance qui devait se poursuivre jusqu’à la mort du colonel. Postérité[modifier | modifier le code] Œuvre[modifier | modifier le code] Ce dernier ouvrage regroupe les articles en cinq parties : Bibliographie[modifier | modifier le code] Louis-Jacques-Maurice de Bonald. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Biographie[modifier | modifier le code] Portrait de l'abbé de Bonald par Ingres Louis-Jacques-Maurice de Bonald était fils de l'écrivain Louis-Gabriel de Bonald (1754-1840), auteur de la Législation primitive, et d'Élisabeth de Guibal de Combescure. De retour de l'émigration après le 18 fructidor, il est placé dans une pension à Lyon. En 1817, il devient grand vicaire et archidiacre de Monseigneur de Latil, évêque de Chartres. En 1844, il condamne le Manuel de droit ecclésiastique, ouvrage de M. En 1848, il est l'un des premiers à saluer la Révolution de 1848, dont la devise Liberté, Égalité, Fraternité lui paraît favorable aux intérêts de l'Église. Autres fonctions[modifier | modifier le code] Décorations[modifier | modifier le code] Commandeur de la Légion d'honneur Références[modifier | modifier le code] Voir aussi[modifier | modifier le code] Articles connexes[modifier | modifier le code] Liste des cardinaux créés par Grégoire XVI.

Wilhelm Emmanuel von Ketteler. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Biographie[modifier | modifier le code] Mgr de Ketteler a été ordonné prêtre à Münster le 1er juillet 1844 et évêque en 1850. En 1848, il est candidat aux élections pour le Parlement de Francfort pour la ville Tecklenburg. Il gagna contre le journaliste Karl Heinrich Brüggemann. Il s'était résolu à consacrer sa vie à la liberté de l'Église vis-à-vis de l'État. Mgr von Ketteler s'est ainsi engagé contre la pauvreté à Mayence dès 1863. Par son action autant que par sa théologie, il a laissé une œuvre importante et apparaît comme un des pères de la démocratie chrétienne allemande. Divers[modifier | modifier le code] La Kettelerkapelle à la Cathédrale Saint-Martin de Mayence est une des attractions de la ville et son autel dédié à la Vierge Marie, comprend une statue surnommée la belle Mayençaise.

La fête du travail à Mayence est célébrée en son honneur. Une variété cultivar de fuchsia porte son nom : Baron de Ketteler. Charles de Montalembert. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Charles de Montalembert en 1831 Charles Forbes René, comte de Montalembert, né le 15 avril 1810 à Londres, mort le 13 mars 1870 à Paris, est un journaliste, historien et homme politique français, principalement connu comme théoricien du catholicisme libéral. Biographie[modifier | modifier le code] Origines familiales[modifier | modifier le code] La famille n'a pas de lien historique avec le château de Montalembert, à Maîche (Doubs) ; Charles de Montalembert a fait plusieurs séjours dans ce qui était le « château de Maîche », qui a pris son nom actuel en 1870[1]. Jeunesse (1810-1828)[modifier | modifier le code] Après la chute de Napoléon, en 1814, le comte de Montalembert rentre en France avec le roi Louis XVIII.

Jusqu'en 1819, Charles est élevé par son grand-père maternel en Angleterre, à Stanmore. Comme toute sa génération, Montalembert est influencé par les idées romantiques, rêve de sublime, de génie et de sacrifice. Droit et journalisme. Henri Lacordaire. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Biographie[modifier | modifier le code] Jeunesse et formation[modifier | modifier le code] Les premières années[modifier | modifier le code] Fils de Nicolas Lacordaire, ancien médecin de la marine française pendant la Guerre d'indépendance aux États-Unis, Henri Lacordaire est élevé à Dijon par sa mère, Anne Dugied, fille d'un avocat au parlement de Bourgogne, précocement veuve — son mari décède en 1806.

Il a trois frères, dont l'un est l'entomologiste Théodore Lacordaire. Bien qu'élevé dans la foi catholique, il s'en éloigne pendant ses études au lycée de Dijon. Il étudie ensuite le droit, se destinant à la carrière d'avocat, et se signale par ses qualités d'orateur au sein de la Société d'études de Dijon, un cercle politique et littéraire réunissant la jeunesse royaliste de la ville, où il découvre les théories ultramontaines de Louis de Bonald, Joseph de Maistre, et Félicité de Lamennais. La vocation[modifier | modifier le code] L'Avenir (France) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir L'Avenir. L'Avenir était un journal quotidien français dont le premier numéro parut le 16 octobre 1830. Il avait été fondé sur l'initiative de M. Harel du Tancrel et de l'abbé Félicité de Lamennais, rédacteur en chef. Les principaux rédacteurs étaient Jean- Claude Gerbet, Henri Lacordaire et Charles de Montalembert. L'Avenir naquit dans un contexte révolutionnaire très anticlérical, celui des Trois Glorieuses auxquelles succéda un régime bourgeois, la Monarchie de Juillet. L'aventure, puis la condamnation de l'Avenir par le pape Grégoire XVI le 15 août 1832 (encyclique Mirari Vos), représentent, de manière exemplaire, un espoir, puis l'échec d'une tentative de renouvellement et d'adaptation du catholicisme au contexte des sociétés européennes post-révolutionnaires. Très rapidement, dans un climat de grande liberté, les journaux, clubs et sociétés populaires prospérèrent.

Charles de Montalembert. Frédéric Ozanam. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Ozanam. Antoine-Frédéric Ozanam (Milan, – Marseille, ) est un professeur de littérature étrangère à la Sorbonne, fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, historien et essayiste catholique français ; il a été béatifié par le pape Jean-Paul II le . Biographie[modifier | modifier le code] Origine familiale, enfance et jeunesse lyonnaises (1813-1831)[modifier | modifier le code] Une famille entre la Bresse, l'Italie et Lyon[modifier | modifier le code] Un élève brillant, disciple de l'abbé Noirot[modifier | modifier le code] Frédéric Ozanam fait ses études classiques au Collège royal de Lyon où il entre en 1822.

Révolte des Canuts de Lyon, 1831. Déjà il aime écrire, participant dès l'âge de quinze ans au journal L'Abeille Française[Note 2] fondé par Legeay[Note 3] et l'abbé Noirot . L'étudiant parisien (1831-1836)[modifier | modifier le code] Le provincial à Paris[modifier | modifier le code] Droit ou Lettres ? Albert de Mun.