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GRECE 2014

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Grèce : ces économistes qui tendent la main à Syriza, Europe. Hormis le soutien apporté par certains de ses voisins européens, dont la France, et celui inattendu du président américain Barack Obama , plusieurs économistes, dont certains prix Nobel, se rangent derrière le nouveau gouvernement d’Alexis Tsipras, issu du parti de gauche radicale Syriza.

Grèce : ces économistes qui tendent la main à Syriza, Europe

La Grèce a une dette représentant quelque 175% de son Produit intérieur brut (PIB). Autrement dit, il faudrait pour la rembourser y consacrer pendant presque deux ans toute la richesse générée dans le pays. Cette proportion effraie les marchés et empêche Athènes de se financer de manière autonome. Pour Barack Obama comme pour de nombreux économistes, le plus efficace pour comprimer ce fameux ratio dette/PIB est donc d’augmenter le PIB grâce à une robuste croissance.

Le FMI, qui reconnaît avoir sous-estimé les effets récessifs de la rigueur budgétaire, avouait dès juin dernier que « maintenir un surplus de quelque 4% du PIB pendant plusieurs années pourrait se révéler difficile ». Pourquoi la Grèce est déjà en position de force. Alexis Tsipras est-il, comme le titrait samedi Der Spiegel, le « conducteur fou » (Geisterfahrer) de l'Europe ?

Pourquoi la Grèce est déjà en position de force

A première vue, on peut certes en juger ainsi. Officiellement, la Grèce est encore sous perfusion de la troïka, son système bancaire dépend de l'accès à la liquidité d'urgence de la BCE et les échéances de remboursement de dettes, notamment celles dues à la BCE cet été, sont proches. Dimanche à Paris, le ministre hellénique des Finances, Yanis Varoufakis, a d'ailleurs reconnu que son pays était « aux abois. » La logique voudrait donc qu'Athènes fît profil bas et cherche à arracher des concessions à ses créanciers.

Athènes joue la fermeté Mais le nouveau gouvernement hellénique prend le contre-pied de cette stratégie. Ce n'est évidemment pas si simple. ETAT DE LA DETTE EN FEVRIER 2014. La Grèce meurt d'être guérie : la santé et l'austérité en Grèce - Changer l'Europe ! Par Marica Frangakis* Selon l’indicateur « Better Life Index » de l’OCDE de 2010, interrogés sur l’évaluation de leur état de santé, 76% des habitants de la Grèce estimaient être en bonne santé, davantage que la moyenne de 70% relevée par l’OCDE cette année-là.

La Grèce meurt d'être guérie : la santé et l'austérité en Grèce - Changer l'Europe !

Effectivement, les chiffres de la santé en Grèce avant la crise se portaient très bien par rapport aux autres pays. L’espérance de vie à la naissance était en moyenne de 80 ans 7 mois en 2010, en progrès sur les 78 ans 1 mois en 2000, et dépassant la moyenne des 79 ans 9 mois de l’OCDE [1]. Ainsi, malgré tous ses défauts, le système de santé grec semblait relativement efficace. C’était avant la Troïka et son programme d’austérité. De façon générale, on essaie de mettre en place une révision complète du système de santé grec. On a dit que « désormais, en Grèce, il faut s’engager avec soi-même à ne pas tomber très malade ! [4] Daley S., 2011, « La crise financière pèse lourd sur la santé des Grecs », NYT, 26 décembre. Comment Bruxelles a créé l'illusion de l'excédent primaire grec. Hourrah !

Comment Bruxelles a créé l'illusion de l'excédent primaire grec

Mercredi, Eurostat a confirmé que la Grèce avait dégagé en 2013 un « excédent primaire » de ses comptes publics. Un excédent de 1,5 milliard d'euros qui représente 0,8 % du PIB hellénique. Aussitôt, les sectateurs de la politique menée depuis 2010 y ont vu une preuve du succès de cette stratégie de réduction radicale et rapide des déficits puisque la troïka s'attendait encore à un déficit pour l'an dernier. L'austérité aurait donc fait preuve d'une efficacité redoutable et l'idée selon laquelle, en détruisant la croissance elle rend la consolidation budgétaire plus difficile serait donc battue en brèche. Les faits sont cependant un peu plus complexes. Une nouvelle façon de calculer le solde primaire.