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Elections allemandes sept 2013 ALLEMAGNE

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Nouveau gouvernement allemand : pourquoi le vrai vainqueur n'est pas Angela Merkel. Allemagne : une grande coalition dont personne ne veut... Inévitable, mais redoutable. C'est ainsi que la plupart des Sociaux-démocrates allemands perçoivent l'entrée de leur parti dans une « grande coalition » avec les Conservateurs d'Angela Merkel. Grogne sociale-démocrate Mardi, la fédération SPD du Land de Rhénanie du Nord Westphalie, la plus importante d'Allemagne, a officiellement fait savoir qu'elle ne voulait pas d'une alliance avec la CDU/CSU et qu'elle voulait qu'on organise un référendum interne sur le sujet. La ministre-présidente de ce Land, Hannelore Kraft, figure montante du parti, a ainsi affirmé que « le parti n'avait pas fait campagne pour devenir un supplétif pour la majorité d'Angela Merkel. » Selon la presse allemande, d'autres fédérations SPD régionales comme celles de Rhénanie-Palatinat, du Bade-Wurtemberg et de Berlin rejetterait aussi cette perspective.

Coalition perdante Il est vrai que la grande coalition n'est pas très attirante pour une SPD encore convalescente de son effondrement électoral de 2009. Élections en Allemagne : ce nouveau renflouement de la Grèce si difficile à avouer. C'est un secret de Polichinelle que même Angela Merkel ne peut désormais plus cacher. Son ministre des Finances Wolfgang Schäuble a été obligé de reconnaître à la fin du mois d'août que la Grèce aurait besoin d'un troisième plan d'aide après ceux décidés en mai 2010 et février 2012.

"Je ne veux quand même pas me voir reprocher après les élections [...] de ne pas avoir dit la vérité avant", a lâché le ministre des Finances, connu pour son franc-parler. En pleine campagne électorale, le sujet a embarrassé au plus haut point la chancelière chrétienne-démocrate (droite), qui n'a pas envie de s'aliéner ses électeurs, très hostiles à l'idée de remettre au pot pour l'incurie d'Athènes. Mais les Allemands ne vont plus pouvoir jouer les autruches bien longtemps. En tout état de cause, ce ne sera qu'une première étape sur la voie de l'allègement de la dette grecque. Élections en Allemagne : Peer Steinbrück, l'homme qui mettait les pieds dans le plat. Certaines armes sont à double tranchant. Choisi pour son franc-parler, censé révéler la "mièvrerie" des propos de sa principale adversaire, Peer Steinbrück doit aujourd'hui se mordre les doigts d'avoir dit tout haut certains mots qu'il aurait dû garder en privé.

Le candidat social-démocrate (SPD) pour les législatives du 22 septembre a en effet soulevé plusieurs polémiques importantes lors de sa campagne électorale. En déclarant qu'Angela Merkel bénéficiait "d'un avantage de popularité chez les femmes", il s'est mis à dos une bonne partie de l'électorat féminin. Quand il a expliqué que le poste de chancelier n'était pas assez rémunéré avec ses 17 000 euros mensuels alors même qu'il avait 1,25 million d'euros pour animer des conférences organisées par de grands groupes, il a choqué une bonne partie de son électorat traditionnel. La claque de 2005 Peer Steinbrück est pourtant un "pro" de la politique. Une ligne résolument de gauche. Le bilan (en réalité) très mitigé du gouvernement Merkel II. Mercredi, le gouvernement Merkel II, celui issu de la coalition conservatrice-libérale victorieuse lors des élections fédérales de 2009, a tenu son dernier conseil de cabinet avant le scrutin de ce dimanche.

Le moment de tirer un bilan de quatre ans d'action pour cette alliance que, en 2009, la chancelière Angela Merkel appelait de ses vœux. Un bilan qui, vu de l'étranger, peut paraître radieux, mais qui est en réalité très mitigé. L'adieu aux baisses d'impôts En octobre 2009, la coalition avait conclu son « contrat de coalition » sur plusieurs promesses-choc. La principale était une vaste réforme fiscale qui devait permettre de réduire les impôts en moyenne de 24 milliards d'euros par an sur la législature. On en est très loin, car pratiquement rien n'a changé. Après neuf mois de désaccord sur la méthode, Angela Merkel, le 10 mai 2010, a sifflé la fin de cette promesse en faisant de la consolidation budgétaire la priorité de son mandat. Une volte-face énergétique Un bon bilan économique. Allemagne: le vrai bilan d'Angela Merkel. Alors que les prévisions de croissance de l'économie allemande pour 2014 viennent d'être revues à la hausse (de +1,7% à +1,9%) et que la chancelière Angela Merkel va plus que probablement se "qualifier", dimanche prochain lors des élections législatives, pour un troisième mandat consécutif, quel est le réel bilan de son gouvernement ?

La chancelière a-t-elle raison d'affirmer que son gouvernement est "le meilleur gouvernement allemand depuis la réunification"? Ou a-t-elle surtout prouvé, comme l'écrit le quotidien berlinois Der Tagespiegel, "que l'Allemagne pouvait très bien s'en sortir sans gouvernement"? Pour Henrik Uterwedde, directeur adjoint de l'Institut de recherches franco-allemand de Ludwigsburg, l'argument du "meilleur gouvernement" est évidemment électoral: "Sur le plan intérieur, elle n'a pas fait de grosses erreurs, mais elle n'a pas non plus réalisé de grandes réformes.

Le succès des autres en héritage. INFOGRAPHIE. Les élections allemandes, comment ça marche ? Quoi qu'il arrive, le (ou la) Kanzler(in) ne sera pas élu dimanche. En Allemagne, les citoyens ne votent pas directement pour leur chancelier, comme les Français peuvent le faire pour leur président de la République. Ce sont les députés nouvellement élus au Bundestag qui, ensemble, désignent celui ou celle qui prendra la tête du pays. Joachim Gauck, le président allemand en fonction, a surtout un rôle symbolique. Il représente l'Allemagne auprès des institutions et à l'étranger. Récemment, Joachim Gauck s'est ainsi rendu en France, accompagné de François Hollande, pour commémorer le massacre d'Oradour-sur-Glane.

Mais c'est bien la chancelière Angela Merkel qui tient les rênes du pouvoir. La première d'entre elles : les citoyens allemands (âgés de plus de 18 ans) votent deux fois sur le même bulletin de vote. Pour mieux comprendre, une petite infographie : Un jeu d'alliances Les partis politiques cherchent toujours à augmenter les chances de leurs favoris.

Quelles coalitions possibles ? Élections en Allemagne : Angela Merkel, la "chancelière Téflon" Les sondages la donnent grande favorite pour remporter un troisième mandat consécutif à la chancellerie fédérale. Angela Merkel est en voie de réussir une passe de trois que seul Helmut Kohl était parvenu à réaliser dans l'histoire allemande de l'après-guerre. Comment cette ancienne Allemande de l'Est que son "mentor" surnommait "Mädchen" ("gamine") et que Gerhard Schröder comparait en 2005 à une "petite église de campagne (qui devait rester) dans son village" a-t-elle pu en arriver là ? La chancelière fédérale n'a en effet jamais eu les envolées lyriques de ses deux prédécesseurs et son physique plutôt ingrat en a longtemps fait la cible de nombreuses railleries.

Là est peut-être la clé du mystère : cette physicienne-chimiste de formation, qui a vécu pendant 35 années de l'autre côté du mur de Berlin, a fait de ses "défauts" ses principales forces. N'a-t-elle pas avoué un jour que sa plus grande "chance fut d'être sous-estimée" ? De son passé, on ne connaît pas grand-chose. Angela Merkel privée de majorité ? La coalition de la chancelière allemande Angela Merkel n'obtiendrait pas de majorité après les élections législatives de dimanche, selon un sondage Insa publié jeudi matin par le quotidien Bild.

L'enquête indique également que le parti anti-euro Alternative für Deutschland (AfD), créé en février, obtiendrait les 5% nécessaires à son entrée au Bundestag. Ce sondage, l'un des derniers attendus avant le scrutin de dimanche, accrédite davantage l'hypothèse d'un gouvernement de "grande coalition" entre l'Union chrétienne démocrate (CDU) de Merkel et les sociaux-démocrates du SPD comme en 2005-2009.

Avec 38% des intentions de vote, la CDU fait toujours la course en tête mais recule par rapport aux projections des autres instituts de sondage, tandis que ses partenaires libéraux du FDP sont à 6%. A gauche, les sociaux-démocrates de Peer Steinbrück sont crédités de 28% et leurs alliés traditionnels écologistes du parti des Verts de 8%.