background preloader

Spéculation

Facebook Twitter

Vente à découvert: un pistolet à eau contre la dette Française. Selon la dernière rumeur qui circule sur la médiasphère, Sarkozy serait à l’origine du lancement le 16 avril prochain de nouveaux produits financiers permettant de spéculer contre la dette française. Mais l’information a été exagérément mal interprétée sur de nombreux points. Décryptage. De quoi s’agit-il ?

Eurex, leader européen des marchés de produits dérivés, va bientôt permettre à ses clients d’échanger des « futures » c’est à dire des contrats à terme avec pour actif sous-jacent les bons du trésor Français. Coïncidence ? Pour certain, le fait que cette annonce coïncide avec l’arrivée prochaine des élections n’est pas un hasard. Cette analyse a notamment été impulsée par le célèbre gestionnaire de portefeuille Marc Fiorentino y voit une « arme fatale contre la France« . C’est une véritable stratégie de la terre brulée qu’a mis discrètement en place Nicolas Sarkozy à la veille de ce qui semble être son départ de l’Elysée. Vente à découvert ? Pour preuve ? Et le trader de conclure : La zone euro est menacée par le retour des ventes à découvert. Jeudi dernier, l’émission obligataire de l’Espagne a été calamiteuse et a dû supporter des taux d’intérêt en hausse, et n’a atteint que le bas de la fourchette de l’émission. En effet, Madrid n'a levé que 2,589 milliards d'euros d'obligations à 3, 4 et 8 ans, soit le bas de la fourchette visée, dont le maximum que s’était fixé le gouvernement atteignait 3,5 milliards d'euros, selon le ministère de l'Economie espagnol.

Son voisin portugais ne va guère mieux puisque le Premier ministre portugais reconnaissait lui-même que son pays ne retournera pas sur les marchés avant 2013 et les banques du pays ont eu recours à un emprunt de 56 milliards auprès de la BCE. La fébrilité est donc de retour et les plans d’austérité peinent à convaincre, car leur généralisation ne peut que conduire à la récession.

L’Union européenne s’écertue à trouver une solution satisfaisante sans compter que l’Allemagne critique ouvertement la stratégie de la BCE qui accorde des prêts massifs aux banques sur trois ans. Vente à découvert. S’il est une technique qui laisse toujours très impressionnés les observateurs amateurs de la Bourse c’est bien la technique de la vente à découvert, aussi qualifiée de « Short Sale », qu’on retrouve dans les stratégies de gestion d’actifs (long/short strategy). S’il est une technique emblématique de toutes les déviances, les errements et les maléfices de la Finance c’est bien cette technique! Pour écarter les contempteurs et les dénonciateurs de turpitudes, les auteurs ont souvent recours à des subterfuges linguistiques, lorsque cette technique est utilisée dans des contextes positifs. Ainsi, ne dira-t-on pas que, sur les marchés de matières premières, sont traitées des ventes à découvert ! Ce seront des Ventes à terme…. il est vrai que pour un agriculteur, vendre en avril la récolte qu’il va faire en Juillet, ce n’est pas vendre totalement à découvert.

Vendre à découvert, c’est fondamentalement vendre une chose qu’on n’a pas. A fight breaks out in a bar... Last week we organised a debate in London on the EU's proposed short-selling rules (a summary of the event can be found here). With four excellent panellists, we covered lots of ground and managed to get into the crucial details without losing track of the bigger picture (always a challenge with what is, after all, a highly technical piece of financial legislation). The proposal is currently gridlocked in negotiations between MEPs, member states and the Commission. As it stands, the proposed short-selling regulation is a mixed bag - some much needed transparency measures are welcome, but some provisions on the table could be counterproductive and hurt weaker European economies . In particular, MEPs want to impose a blanket ban on short-selling of "uncovered" Credit Default Swaps on sovereign debt, to counter "speculation" against weaker eurozone economies.

MEPs insistence on a blanket ban is all about political games - it has nothing to do with economic realities.

High Frequency Trading

La spéculation et le prix des oignons. À chaque fois que le prix de quelque chose monte ou baisse sur cette planète on voit ressurgir dans le discours de nos élites la même explication définitive : « C’est à cause des spéculateurs. » Ajoutez à cela une dose de slogans sur la « mondialisation financière » et quelques boucs émissaires bien choisis [1] et l’habile tribun peut diriger à moindre frais la vindicte populaire vers les « traders » et autres « hedge funds » sans que personne ne sache ni ne se demande ce que c’est qu’un trader ou un hedge fund. C’est pratique, politiquement efficace et surtout, ça évite de réfléchir.

Spéculer, du latin « speculare » (observer, anticiper), n’est ni une activité illicite ni un acte moralement condamnable mais désigne d’une manière générale toute activité dont la finalité est d’anticiper des évènements à venir. Mais que viennent donc faire les traders et les hedge funds là dedans ? (Illustration René Le Honzec) Notes :