Le cancer, principal risque. Japon: moins que les essais nucléaires. Les retombées radioactives de l'accident nucléaire de Fukushima resteront, à l'échelle de la planète, inférieures à celles provoquées dans les années 50-60 par les essais nucléaires, a estimé le directeur général de l'établissement public IRSN, Jacques Repussard.
"Nous commencions à voir la fin de la présence sur notre planète du cesium des essais nucléaires, l'accident de Tchernobyl en a remis une couche, nous allons en avoir une nouvelle couche, mais ces couches-là sont d'un ordre de grandeur inférieure à ce que nous avons vécu dans les années 60", a affirmé le directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) au cours d'une audition parlementaire sur le nucléaire à l'Assemblée. "Il faut avoir en tête ces ordres de grandeur, de telle sorte que nos concitoyens ne soient pas inutilement alarmés", a-t-il ajouté. International : Les accidents nucléaires dans l'histoire. VIDÉOS - Avant Fukushima-Daiichi, deux accidents majeurs ont frappé à ce jour des centrales nucléaires dans le monde : Three Mile Island, aux États-Unis, et Tchernobyl, en Ukraine.
Ces deux événements servent aujourd'hui de référence pour essayer d'apprécier la gravité de ce qui est en train de se passer dans la centrale de Fukushima Daiichi. À cette liste, on peut ajouter l'incident dans la centrale EDF du Blayais, en Gironde, à la suite de la tempête de 1999, où l'on est passé à deux doigts de la fusion du cœur du réacteur. À retenir aussi l'incendie survenu en 1957 dans la centrale de Sellafield (Grande-Bretagne), le premier accident nucléaire. • Tchernobyl (1986): fusion et explosion du réacteur Classé au niveau 7 de l'échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires), c'est l'accident le plus grave de toute l'histoire du nucléaire.
. • Three Mile Island (1979): fusion du réacteur sans explosion • Le Blayais: le petit tsunami de la tempête de 1999. Nucléaire : faut-il comparer Fukushima à Tchernobyl ? La crise nucléaire au Japon renvoie inévitablement à Tchernobyl.
Pourtant, les scénarios diffèrent pour le moment. Explicateur. Certes le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française a estimé qu’on était désormais dans une catastrophe de niveau 6 (« accident grave ») sur une échelle internationale qui n’en compte que 7, le dernier étant celui atteint une seule fois dans l’Histoire, en 1986 en Ukraine, à Tchernobyl. Mais l’échelle de gravité ne dit pas tout. Sur l’origine de la catastrophe A Tchernobyl, le 26 avril 1986, l’incident est venu de l’intérieur, d’un emballement du réacteur alors que la centrale était en marche et effectuait un exercice.
Mycle Schneider, consultant indépendant, explique : « C’est une combinaison de facteurs humains et de conception. A Fukushima, le 11 mars 2011, l’incident est venu de l’extérieur : c’est le tsunami qui a provoqué l’avarie, et alors que la centrale avait été stoppée au moment du séisme juste avant. Sur le type de centrale. Niveau 6»… pour l’instant.