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Daumier. Enterrement de la IIe République. Contexte historique Singulier destin que celui de cet enterrement de campagne ! Symbole de l’ordure moderne pour les contemporains, chef-d’œuvre révéré aujourd’hui, brûlot socialiste pour les uns, manifeste réaliste pour les autres, allégorie politique pour les historiens, Un enterrement à Ornans a déchaîné les passions et suscité de nombreux commentaires. Malgré la médaille de deuxième classe qui l’a récompensé au Salon de 1851, sa vulgarité et sa laideur ont fortement déplu aux publics dijonnais et parisien de l’époque. Dupays, un critique, dénonça par exemple " un amour du laid endimanché ". Gustave Courbet, de son côté, professait que " le réalisme est par essence l’art démocratique " et que sa peinture visait à introduire " la démocratie dans l’art ".

Qu’en dit-on aujourd’hui ? Analyse de l'image La composition monumentale, organisée en frise comme les portraits de confréries hollandaises, est statique et sans perspective. Interprétation Auteur : Ivan JABLONKA. Eugène Atget. Une large partie du travail d’Eugène Atget a pour sujet le vieux Paris. Il répond en cela à une préoccupation qui lui est contemporaine et s’intègre dans une longue histoire des discours et des représentations sur la capitale, à travers laquelle le regard, de la vision panoramique à la vision rapprochée du détail, détermine la construction d’une représentation du paysage urbain parisien.

La perception de la ville comme objet d’histoire autonome s’est lentement élaborée à travers la littérature sur Paris. Certains font remonter cette nouvelle perception de la ville au Tableau de Paris de Louis Sébastien Mercier (1782-1788). Pour d'autres, cette période du discours sur Paris s’ouvre sur l’un des romans les plus marquants du XIXe siècle, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Commencé en 1830 et publié dès 1831, Notre-Dame de Paris constitue une nouvelle forme de connaissance sur Paris car, pour la première fois, la ville médiévale se conçoit comme une entité. George Sand 1804 - 1876. L'Opéra de Charles Garnier. Contexte historique La construction du nouvel Opéra de Paris Décidée en 1858 pour remédier à la vétusté et à l’incommodité de la salle de la rue Le Pelletier, la construction du nouvel Opéra de Paris fut le cœur d’une magistrale démonstration de l’urbanisme selon le Second Empire.

Sous l’égide du baron Haussmann (préfet de la Seine de 1853 à 1870), l’édifice fut construit pour répondre aux luxueux plaisirs réclamés par le Tout-Paris et la cour impériale. En même temps, il devait être l’un des « phares » dont le baron parsema la capitale pour rythmer les nouvelles voies de circulation. Le quartier alentour fut alors totalement remodelé, faisant disparaître plusieurs hôtels particuliers du XVIIIe siècle.

Analyse des images Les acteurs d’un chantier luxueuxLa visite de Napoléon III et d’Eugénie sur le chantier témoigne de l’importance qu’avait aux yeux de l’Empereur le nouvel Opéra, qui fut, après le Grand Louvre, le monument majeur de son règne et le plus coûteux. Interprétation. La première d'Hernani. Avant la bataille. Contexte historique Après Martignac, plus libéral que Villèle, Charles X charge en août 1829 le prince de Polignac de former un nouveau ministère sans tenir compte de la volonté des Chambres. Les principaux ministres incarnent la fidélité à l’Ancien Régime et sont l’objet d’une réelle impopularité.

Soumise à l ’examen de la censure, la pièce de Victor Hugo est cependant autorisée alors que sa précédente création, Marion Delorme, avait été interdite par Charles X pour « atteinte à la majesté royale ». Le 29 septembre 1829, Hugo invite ses amis chez lui pour donner lecture d’Hernani, ou l’Honneur castillan, l'histoire d'amour malheureuse d'un proscrit, Hernani, pour une jeune infante, doña Sol. On s'enthousiasme pour cette pièce qui rompt avec les canons du théâtre classique, notamment avec les trois unités de temps, de lieu et d'action énoncées par Boileau sous le règne de Louis XIV. Analyse de l'image Interprétation. Chateaubriand. Bibliothèque nationale de France - Les albums de Napoléon III. Le statut social de l'écrivain au XIXe siècle. Contexte historique La production littéraire en vogue Tout au long du XIXe siècle, les œuvres littéraires rencontrent un succès croissant auprès du public, en raison des progrès de l'alphabétisation.

La lecture rentre dans les mœurs et le livre devient un objet de consommation de masse. Tandis que le nombre de titres et de tirages augmente, le roman se taille la part de lion dans les ventes de livres, au détriment du théâtre et de la poésie : on passe ainsi de 210 titres romanesques nouveaux vers 1830-1840 à 621 en 1876-1885 et 774 en 1886-1890, d'après les statistiques établies à partir du Catalogue de la librairie française. Analyse des images Le sacre de l'écrivain romantique Interprétation La situation sociale des hommes de lettres Ces deux documents illustrent chacun à leur manière le combat auquel se sont livrés les hommes de lettres pour la reconnaissance de leur statut tout au long du XIXe siècle.

Louis-Philippe inaugure la galerie des Batailles. Contexte historique Après le mariage du prince royal, le duc d’Orléans, Louis-Philippe inaugure solennellement le musée de Versailles en 1837. Dès 1833, influencé par Guizot, il avait eu l’idée de restaurer le château et d’y installer un musée dédié à « toutes les gloires de la France ». Il en surveilla de près les travaux estimés à plus de 23 millions de francs, qui furent payés sur sa cassette, et conçut avec les conseils de Guizot la galerie des Batailles. Pour cette occasion il passa commande de trente-trois tableaux célébrant les glorieux faits militaires de l’histoire nationale depuis Tolbiac (496) jusqu’à Wagram (1809). Analyse de l'image La scène se tient dans la galerie des Batailles.

Interprétation. Art_et_pouvoir.pdf (Objet application/pdf) Thomas Couture Romains de la décadence. Daumier, Les célébrités du Juste Milieu. Honoré DaumierCharles Philipon (en cours de restauration)© Musée d'Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt Entre 1832 et 1835, à la demande de Charles Philipon (1800-1862), fondateur des journaux satiriques La Caricature et le Charivari, opposés à la monarchie de Juillet, Honoré Daumier (1808-1879) modèle une quarantaine de bustes-charges, en terre crue peinte à l'huile, dont subsistent trente-six sculptures, toutes conservées au musée d'Orsay.

Connus sous le nom Les Célébrités du Juste milieu et non les "Parlementaires", seuls vingt-six des personnages représentés exercèrent effectivement un mandat parlementaire. Ils servirent de modèles à Daumier pour les lithographies parues dans La Caricature et le Charivari. Députés, pairs de France mais aussi proches de Daumier, tel Philipon lui-même, cohabitent ainsi dans une galerie de portraits parfois cruels, toujours drôles, qui dépassent le simple enjeu de la caricature. Musée de l'histoire de France. Cette grande salle carrée fait partie de l’aile Gabriel, élevée par l’architecte de ce nom entre 1771 et 1775, première étape de la reconstruction complète des façades du château du côté de la ville, jamais achevée.

A la fin de l’Ancien Régime, elle servit de foyer à la salle de spectacle voisine, installée à l’emplacement d’un nouvel escalier, jamais achevé. Louis-Philippe la consacra aux représentations des réunions des Etats généraux et autres assemblées convoquées par le roi, qui ont émaillé l’histoire de France. Il voulait rappeler que, depuis les temps les plus anciens, en vertu du lien très étroit qui unissait la monarchie française et son peuple, les plus grandes décisions de l’histoire du royaume étaient prises par l’un et l’autre, de manière concertée. Les tableaux principaux montrent les assemblées les plus mémorables, autour de celle réunie à Versailles à partir du 5 mai 1789, dans la salle des Menus-Plaisirs, l’un des grands événements de la Révolution française. Musée de l'histoire de France. // Un vent de liberté souffle sur les colonies Oeuvre Abolition de l’esclavage dans les colonies, le 23 avril 1848 Quinze ans après la Grande-Bretagne, l'esclavage est définitivement aboli dans les colonies françaises sous la Deuxième République.

Depuis le XVIIIème siècle, des voix s’étaient élevées pour l’abolition de l’esclavage, affirmant l’égalité des hommes et leur droit naturel à la liberté. De violente révoltes à Saint-Domingue pendant la Révolution avaient fait avancer l’idée, entraînant une première abolition de l’esclavage dans les colonies. Mais Bonaparte, sous la pression des planteurs antillais, l’avait rétabli en 1802. Sous la Deuxième République, Victor Schoelcher (1804-1893), révolté par le système esclavagiste et qui consacra sa vie à la lutte pour l’émancipation, nommé sous-secrétaire d’Etat à la Marine, fit adopter un décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies le 27 avril 1848. tous les dossiers. Musée de l'histoire de France. Désirant s’attacher la plus vieille noblesse, dite justement « immémoriale », et souhaitant ne pas évoquer les innombrables luttes féodales de la France médiévale, Louis-Philippe choisit de raconter dans son musée d’Histoire de France l’extraordinaire épopée des croisades, mise à la mode par des ouvrages historiques et des romans.

Prêchées par la Papauté à partir de la fin du XIème siècle pour la délivrance du tombeau du Christ, tombé aux mains des Musulmans – les « Infidèles » -, elles entraînèrent dans une sorte d’« union sacrée » tous les royaumes de la Chrétienté jusqu’à la fin du XIIIème siècle. Au-delà des aventures militaires qu’elles représentaient, leurs récits étaient émaillés de notes d’exotisme et d’insolite, qui fascinèrent des générations de lecteurs et de voyageurs. Au récit des croisades, on ajouta les grands moments de l’histoire de l’ordre hospitalier des chevaliers de Rhodes, entre le XIVème et le XVIème siècles.

Voir les œuvres présentes dans cette salle. Napoléon, idole du peuple sous Louis-Philippe. Contexte historique « Toujours lui ! Lui partout ! », s’exclamait Victor Hugo dans Les Orientales (1829), à quoi Auguste Barbier répondait dans « L’idole » (Les Iambes (1831) : « Encore Napoléon, encore sa grande image ! » A partir de la Restauration en effet, les demi-soldes, anciens soldats de l’Empire démobilisés, commencèrent à faire circuler d’innombrables objets napoléoniens. D’abord camouflée, cette production qui prit immédiatement un caractère politique commença à se divulguer au grand jour à partir des années 1820. La mort de Napoléon, dont on avait craint jusqu’alors le retour comme lors des Cent-Jours en 1815, permit cette quasi-officialisation, de même que le régime monarchique, de plus en plus coupé de toute assise populaire, n’avait plus les moyens de s’opposer à la propagande.

Analyse des images Il n’était pas anodin dans la première partie du XIXe siècle de posséder un objet de ce type, surtout sous la Restauration. Interprétation. Musée de l'histoire de France. La galerie des Batailles est le premier ensemble voulu par le roi Louis-Philippe pour son musée d’histoire de France, un lieu qui devait manifester son souhait de réconciliation nationale, après quarante années de changements de régimes et de luttes fratricides. Elle est aménagée dans l’aile sud du palais et occupe tout l’espace du côté des jardins, sur deux étages, à l’emplacement des appartements des Enfants de France. Elle a été conçue par l’architecte du palais, Frédéric Nepveu, entre 1834 et 1837, probablement avec les conseils de son maître, Pierre-Léonard Fontaine, alors architecte du gouvernement.

Conçue pour répondre à la galerie des Glaces, elle est longue de près de 110 mètres, soit près de quarante mètres de plus que celle-ci (73 mètres), et large de 13 mètres. Trente-trois tableaux monumentaux racontent l’épopée militaire de la France. Tous les régimes sont représentés, Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens, Valois, Bourbons, auxquels s’ajoutent la Révolution et Napoléon. Paris.pdf (Objet application/pdf) Portraits officiels : Louis-Philippe et Napoléon III. Contexte historique Une ère nouvelle Les Trois Glorieuses obligent Charles X à fuir Paris. Conscient de son impopularité, le souverain déchu espère voir son petit-fils, le comte de Chambord, prendre sa place sous le nom de Henri V. En vain, car les Chambres réaffirment la primauté de la Charte constitutionnelle adoptée par Louis XVIII en 1814 et proposent le trône, sur l’insistance de Thiers et de La Fayette, à son cousin Louis-Philippe d’Orléans.

Napoléon III, tout en poursuivant le même objectif de modernisation de l’économie nationale, rompt totalement avec les principes libéraux de la monarchie de Juillet et instaure un « césarisme démocratique » qui, calqué sur la Constitution de l’an VIII, n’a de démocratique que le nom. Analyse des images Le « roi bourgeois » et le prince-président Remarqué par la reine Marie-Amélie, Franz-Xaver Winterhalter (1806-1873) est chargé du portrait officiel de Louis-Philippe en 1839.

Le même Winterhalter réalise en 1853 le portrait de Napoléon III. Musée de l'histoire de France. C’est dans l’ancienne grande salle des Gardes, vierge de tout décor d’Ancien Régime, et alors la plus vaste salle du palais (en dehors de la galerie des Glaces), que Louis-Philippe fit installer les plus grands tableaux de son musée d’Histoire de France : deux œuvres de David, Le sacre de Napoléon, le 2 décembre 1804, et Le serment fait à l’Empereur par l’armée après la distribution des aigles, le 5 décembre 1804.

Ils devaient faire partie d’une suite sur les grands moments des cérémonies du couronnement de Napoléon en décembre 1804. Ces deux premières toiles, commandées sans destination précise, étaient restées sous l’Empire dans l’atelier de l’artiste et avaient été reprises par l’administration des musées en 1819 et mises en magasins. On y ajouta, du côté des fenêtres, deux portraits de Napoléon, l’un jeune, en général, l’autre en costume de sacre, surmontés de portraits de ses deux épouses, Joséphine de Beauharnais et Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine.

Musée de l'histoire de France.