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Analyses

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Les élections présidentielles de 2012 : du quinquennat à la fabrication d’une France pentapolaire. 1Il est courant d’annoncer à chaque élection présidentielle un séisme politique remettant en cause les fondations politiques passées.

Les élections présidentielles de 2012 : du quinquennat à la fabrication d’une France pentapolaire

En 2012 encore, la percée électorale de Marine Le Pen, ainsi qu’à un degré moindre celle de Jean-Luc Mélenchon, a pu être hâtivement présentée comme « historique », ou tout du moins, remettant largement en cause les logiques électorales passées. 1 Présidentielle de 2012 (1er tour), présidentielle de 2007 (1er tour), présidentielle de 2002 (1er t (...) 2Pourtant, une lecture plus approfondie du scrutin, notamment à partir des cartes électorales par canton et d’une analyse des cinq scrutins les plus récents qui présentent une offre politique nationale comparable1, montre à l’inverse que le scrutin de 2012 s’inscrit dans la continuité des élections précédentes. 4Le vote de 2012 serait donc avant tout caractérisé par un retour à une division « connue » de la France électorale. 2 Bon F. et Cheylan J.

Carte 5 : Champ de force du Front National entre 1995 et 2012. L’élection présidentielle de 2012. Election 2012 dans la presse : les biais des cartes du vote - Globe. Les résultats du premier tour ont été l'occasion d'une éclosion de cartes.

Election 2012 dans la presse : les biais des cartes du vote - Globe

Or la plupart des cartes traditionnellement utilisées pour représenter le vote des Français ont deux biais majeurs. - Tout d'abord elles utilisent le découpage départemental. Ce découpage remonte à plus de deux siècles. Il est hérité de la Révolution française. C'est un découpage administratif. . - L'autre biais est d'ignorer la densité de population. À lire sur Globe : Billet du 11 mai 2012, "La carte inédite du vote blanc : la troisième France" Billet du 9 mai 2012, en exclusivité sur Globe, Joachim Timetéo et François Sémécurbe de l'Insee proposent une alternative aux cartogrammes et au découpage départemental. " Et si les départements n'existaient pas ? Le découpage départemental est un des biais majeurs des cartes électorales. Le candidat en tête par département ©Radio France. Présidentielle : l'extrême droite ne progresse pasentre 2002 et 2012. Le 22 avril 2012, Marine le Pen obtient 17,9 % des suffrages exprimés au premier tour de l'élection présidentielle.

Présidentielle : l'extrême droite ne progresse pasentre 2002 et 2012

C'est bien mieux que les 10,4 % de son père en 2007. Et même légèrement supérieur à ce qu'il avait obtenu en 2002 : 16,9 %. Mais en 2002, l'extrême droite avait un autre représentant, Bruno Mégret, qui recueillit 2,3 % des votes. En pourcentage, l'extrême droite a donc en réalité reculé entre 2002 et 2012, passant de 19,2 % à 17,9 %. En revanche, en valeur absolue, elle a progressé de 200 000 voix. On peut légitimement chercher à éliminer l'un de ces effets, en raisonnant comme si le nombre d'inscrits, c'est-à-dire de votants potentiels, était resté stable. Ces variations, somme toute assez faibles, masquent en fait une sensible réorganisation spatiale du vote d'extrême droite. Pour mieux analyser ces deux mouvements, séparons en deux cartes les évolutions à la baisse (en bleu) et à la hausse (en violet).