background preloader

Le mariage et l'enfant

Facebook Twitter

Circulaire : y a rien à voir. Il y a des jours comme ça, où le sentiment d’être pris pour un crétin nous taraude. Et puis, il y en a de plus en plus. Ces jours se suivent et se ressemblent. Notre garde des sceaux fournit régulièrement des occasions de s’interroger sur nos degrés respectifs de stupidité. De là, l’angoissante impression qu’on joue au con et le vague espoir de perdre. La dernière occasion de ce genre remonte à pas plus tard qu’hier : le 25 janvier 2013, une circulaire signée par Mme Taubira est venue préciser le sort des enfants issus d’une mère porteuse à l’étranger au regard des règles de l’état civil français (V. déjà le rapport du groupe de travail du Sénat : Contribution à la réflexion sur la maternité pour autrui). En plein débat sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe qui n’a rien à voir avec la PMA et la GPA, si ce n’est pas de la provocation, c’est une ânerie monumentale.

En quelques mots, que prévoit cette circulaire ? Like this: J'aime chargement… Préhistoire pour tous - BeniNews. Depuis quelques mois, alors que notre bienaimé Président de la République refuse toujours d'ouvrir un vaste débat public sur le #mariagepourtous, les langues commencent à se délier. Nous voyons fleurir ici ou là des prises de position médiatiques, des affirmations, des questionnements, des peurs ou des espérances, et tous ces bourgeons de débat arrachés à la sueur de nos fronts d'abeilles butineuses qui allons sans cesse au travail sans nous décourager ont un goût de miel suave et réjouissant.

Oui, la France est prête à réfléchir sur son humanité, à ne pas tout avaler, à se forger une opinion. Si mes revues de presse quotidiennes font parfois sourire mon cerveau et mon coeur, elles réussisent encore trop souvent à leur infliger une douloureuse torture. Trois d'entre elles m'apportèrent ainsi quelques maux de ventre. Revenons tout d'abord sur le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. Et c'est là où mon bloggeur juriste m'a hérissé le poil. La souffrance n'excuse rien. Mardi 20 novembre 2012 2 20 /11 /Nov /2012 18:44 Grosse fatigue, ces jours-ci. Quand on entre dans le débat sur le « mariage pour tous », on est plein de bonne volonté.

On argumente, on explique pourquoi l'on pense que ce projet est mauvais pour tous, pourquoi on n'est pas favorable à une telle conception de la société. En réponse, on se prend des tombereaux d'injures. Là où je fatigue, c'est sur le concept de souffrance. Car depuis quelques temps, la pauvreté des arguments des pro-mariage pour tous est désormais visible. Le grand argument, ces jours-ci, c'est de dire que les enfants martyrisés sont l'apanage des couples homme-femme. Ah ! Sauf que. Sauf qu'il se trouve qu'au hasard d'une rencontre sur Facebook, je suis devenue amie avec un membre de la famille Courjault.

D'autant que « l'argument », il peut se retourner facilement. Si vous êtes prêts à discuter honnêtement, sur des arguments juridiques, contre-argumentez donc le billet de Koz ou le mien. Chiche. Conférence "Mariage pour tous, changements pour tous?" Mariage pour tous : pour des états-généraux de l’enfant. Le gouvernement semble déterminé à faire voter le projet de loi sur le mariage pour tous et l’homoparentalité sans organiser de débat national.

Malgré un ajournement du projet à janvier 2013, nous ne voyons pas venir de grand débat, d’états-généraux de la famille traitant de la question essentielle de l’enfant adopté, ou procréé avec assistance médicale, au sein d’un couple homosexuel marié. Il s’agit d’un fâcheux oubli, parce qu’une telle démarche ne peut pas faire l’impasse d’un débat national à cause de la loi de 2011 sur la bioéthique, mais aussi en raison des promesses du candidat Hollande de respecter les corps intermédiaires. Evidemment, de tels états-généraux ne sauraient se contenter de traiter de la PMA. Une telle question se doit d’être étudiée dans ces états-généraux. Mais surtout, la grande question soulevée par le projet du mariage pour tous et de l’homoparentalité est celle de l’enfant. Quelle est la place de l’enfant dans la famille ? Like this: J'aime chargement… Mariage et PMA pour tous ? N’oublions pas de respecter la loi de bioéthique !

Le gouvernement aurait-il un trou de mémoire ? Dans sa détermination à vouloir étendre, sans débat public, le mariage aux couples de même sexe, ainsi que l’adoption et la procréation médicalement assistée (PMA), il a oublié un point essentiel. Lequel ? Celui-ci : l’article 46 de la loi du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique dispose que « tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d’un débat public sous la forme d’états généraux. » L’ouverture de la PMA pour les couples de femmes homosexuelles est une nouveauté, une question de société permise par les progrès de la science.

Ce raisonnement peut s’étendre aussi au mariage et à l’adoption, tant ces sujets posent de grandes questions éthiques. Le député Jean Leonetti a adopté ce raisonnement dans un communiqué de presse paru ce jour. Like this: J'aime chargement… Homoparentalité : « Les études prouvent que »… dalle. Le débat s’engage et, après quelques échanges à peine, tombe cette sentence qui se veut définitive : il n’y a aucune différence entre un enfant élevé par un couple hétérosexuel et un enfant élevé par un couple homosexuel, des études l’ont prouvé, d’abord ! Des études et, même, des études américaines. Des études américaines… Un full aux as. Qu’avez-vous à dire à ça ? Généralement rien, d’autant que personne n’a lu lesdites études : pas plus celui auquel on les oppose que celui qui les invoque. Mieux encore, le cadeau bonus : depuis quelque temps, les études sur l' »absence de différences » font place aux études qui démontreraient qu’il vaut mieux être élevé par un couple homosexuel (de préférence, un couple de lesbiennes blanches de l’Upper East Side) que par un couple hétérosexuel.

Seulement, lorsque quelqu’un se penche sur lesdites études sans révérence injustifiée, on en ressort avec un sens renouvelé du burlesque. Les limites des études « no differences« Les morales de ces histoires. Être là, pour l’enfant – Réponse à François de Rugy. Monsieur le député, Twitter a ses défauts, il a également cet incomparable attrait de permettre des rencontres inattendues. L'outil n'est pas magique : il ne fait que donner l'occasion aux qualités d'ouverture des utilisateurs de se manifester. A ma réelle surprise, vous avez bien voulu répondre à la facétieuse invitation à dîner que je vous ai lancée à la fin du mois de novembre. Nous avons dîné, assez longuement. Contrairement à tant de politiques, qui ne vous interrogent que pour mieux vous couper la parole, vous m'avez beaucoup écouté, à ma surprise renouvelée. Hommage vous soit rendu pour votre curiosité, votre ouverture, et votre écoute malgré nos désaccords.

C'est donc à dessein que je choisis de reprendre la plume sur ce sujet sous la forme d'une réponse à votre lettre, publique, aux opposants à ce projet afin, en souvenir de notre dîner, de placer ce billet sous le signe du respect de son contradicteur. Car, de fait, je vous confirme nos désaccords persistants. Le mariage, champ de bataille philosophique. Le mariage a ceci d'intéressant que, plus il est vidé des devoirs concrets qu'il portait autrefois, plus il doit assumer les divergences entre les représentations que chacun s'en fait. Moins il a de personnalité et plus il est schyzophrène ; plus l'enjeu devient faible et plus les enjeux sont grands.

La question prioritaire de constitutionnalité sur le mariage des personnes homosexuelles déposée ce jour-ci au Conseil Constitutionnel en offre une illustration parfaite. Laissons de côté une seconde nos opinions personnelles sur la question, pour constater que celle-ci n'est que l'épicentre d'une division dont le coeur est bien plus profond ; que dans ce débat autour du mariage se joue la cristallation d'un divorce latent entre deux options philosophiques que tout oppose. Les forces en présence Pour les tenants de cette ligne philosophique, le mariage est une construction sociale, malléable à souhait.

Il n'a aucune nature propre qui justifierait qu'on en limite l'accès. ...et de sa finalité. Mariage entre personnes de même sexe : comment contribuer au débat ? Le projet de « mariage pour tous » se précise de jour en jour. Comme jeunes catholiques, il est important de bien saisir de quoi il s’agit sans se tromper de combat. Pascaline Lano, responsable du département famille à la Conférence des évêques de France, vous propose des éléments pour approfondir la question. Le texte du projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de même sexe » a été adopté le 7 novembre au Conseil des Ministres, il devrait être soumis à l’examen des députés à partir du 29 janvier 2013. Depuis des semaines pourtant, de nombreuses associations demandent qu’un vrai débat ait lieu, compte tenu des conséquences de ce projet pour toutes les familles, et surtout dans un contexte social où les urgences sont clairement ailleurs.

Comment maintenant se situer devant ce projet qui semble inéluctable? Un préalable, refuser l’homophobie © Jeff Belmonte de Cuiabá Comme chrétiens, que pouvons-nous faire ? Pascaline Lano Liens utiles Élargir le mariage aux personnes de même sexe ?