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L'intersectionnalité est-elle un outil pertinent pour lutter contre les discriminations ?

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La gauche sans les minorités. Réflexions à partir de S. Beaud et G. Noiriel. La gauche sans les minorités.

La gauche sans les minorités. Réflexions à partir de S. Beaud et G. Noiriel

Réflexions sociologiques et stratégiques à partir d'un article de Stéphane Beaud et Gérard Noiriel L’article de Stéphane Beaud et Gérard Noiriel « L’impasse des politiques identitaires » a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours[1], entretenant d’ailleurs les dynamiques qu’ils dénoncent dans leur texte. Emanant de collègues reconnus dans le champ de l’histoire et de la sociologie de l’immigration et des classes populaires, ce texte mérite une réponse argumentée[2]. Tout n’y est pas à jeter en bloc. Si certains constats méritent d’être rappelés – la racialisation croissante des rapports sociaux ou la difficulté à construire de larges coalitions à gauche – les causes de ces phénomènes comme les conséquences qu’ils en tirent sont problématiques et constituent une impasse intellectuelle, politique et stratégique pour la gauche. Intersectionnalité. À l’automne 2018, l’historien Gérard Noiriel a publié sur son blog personnel1 un long texte particulièrement relayé et discuté parmi les chercheur.e.s en sciences sociales sur les réseaux sociaux.

Intersectionnalité

Il y commente la controverse entre Mark Lilla et Eric Fassin au sujet du concept de « gauche identitaire » et élargit son propos à l’écriture de l’histoire des classes populaires. Il reprend notamment une idée développée dans l’introduction de son nouveau livre, Une histoire populaire de la France : « la crise du mouvement ouvrier a considérablement affaibli les luttes sociales au profit des conflits identitaires. Le projet d’écrire une histoire populaire du point de vue des vaincus a été accaparé par les porte-parole des minorités (religieuses, raciales, sexuelles) pour alimenter des histoires féministes, multiculturalistes ou postcoloniales, qui ont contribué à marginaliser l’histoire des classes populaires. Impasses des politiques identitaires, par Stéphane Beaud & Gérard Noiriel (Le Monde diplomatique, janvier 2021)

Un militantisme qui divise les classes populaires S’il s’enracine dans une longue histoire, le langage identitaire a explosé avec les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu.

Impasses des politiques identitaires, par Stéphane Beaud & Gérard Noiriel (Le Monde diplomatique, janvier 2021)

Jadis réservé à la droite, il imprègne désormais les discours des militants et dirigeants politiques de tous bords, au point de transformer la « race » en variable bulldozer, qui écrase toutes les autres. par Stéphane Beaud & Gérard Noiriel Aperçu La question raciale a resurgi brutalement au cœur de l’actualité, le 25 mai 2020, lorsque les images du meurtre de George Floyd, filmé par une passante avec un smartphone, ont été diffusées en boucle sur les réseaux sociaux et les chaînes d’information en continu.

En France, depuis une quinzaine d’années, la dénonciation publique des crimes racistes ou de faits nourrissant des suspicions de discrimination raciale prend régulièrement dans les médias la forme d’« affaires raciales » qui s’autoalimentent presque sans fin. Stéphane Beaud & Gérard Noiriel. Alain Policar « La fixation sur les origines tend à les transformer en destin » Le Monde. « I » comme intersectionnalité. Débat : Pourquoi l’intersectionnalité ne suffit pas. Faudrait-il, comme nous y invite Jean‑Michel Blanquer, avec le sens de la nuance qui le caractérise, vouer aux gémonies « les thèses intersectionnelles » qui auraient envahi le monde intellectuel et universitaire, aux antipodes, précise le ministre, de notre modèle républicain ?

Débat : Pourquoi l’intersectionnalité ne suffit pas

Ou, à l’opposé, faire de ces thèses le fondement de toute émancipation, comme l’écrit, dans un très beau texte, Kaoutar Harchi ? Aucune de ces deux positions n’est satisfaisante : la première parce que l’on comprend mal pourquoi notre « modèle républicain » serait par nature incompatible avec la reconnaissance de la réalité des discriminations de « race », de genre, de classe et le constat de leur imbrication ; la seconde parce qu’elle privilégie une approche en termes identitaires au risque de sous-estimer l’importance des rapports sociaux. [PODCAST] ‎Quoi de Meuf: #112 - Intersectionnalité, j'écris ton nom ! on Apple Podcasts. L’intersectionnalité est un terme qu’on entend beaucoup, mais que signifie-t-il?

[PODCAST] ‎Quoi de Meuf: #112 - Intersectionnalité, j'écris ton nom ! on Apple Podcasts

Quelle grille de lecture peut-il fournir? [PODCAST] Intersectionnalité. Repenser l’articulation des dominations de genre, de race et de classe. La 1re partie de l’émission (40 minutes) comporte : La 2de partie de l’émission (1 heure à partir de 41:27) comporte : La 3e partie de l’émission (10 minutes à partir de 1:42:53) comporte : Pour approfondir et avoir accès aux sources : P.S. : Comme à chaque émission, nous utilisons « race » non comme réalité biologique (infondée scientifiquement), mais comme catégorie sociale réellement existante de par l’existence du racisme structurel et des discriminations, des violences et de l’exploitation qui en résultent, et qu’il s’agit d’abolir matériellement (et non simplement idéologiquement).

[PODCAST] Intersectionnalité. Repenser l’articulation des dominations de genre, de race et de classe

PS La république projet vivant. Interview Martine Storti. Le Figaro Souffrances intersectionnalité. Les sciences sociales contre la République. L'Humanité Martine Storti. Libé Blanquer joue avec le feu. LIbération Kaoutar Harchi.