Phénomène Facebook à l'école: du mot doux à l'intimidation. De Montréal à Québec, en passant par Saguenay et l'Abitibi, les pages Spotted pullulent depuis quelques semaines, voire quelques jours.
Le but : inviter les gens fréquentant un lieu, le plus souvent une institution scolaire, à soumettre leurs mots doux à un inconnu qu'ils ont croisé dans l'espoir qu'il se reconnaisse, et ce, de manière anonyme. L'administrateur de la page - que l'on soupçonne être un étudiant - publie les déclarations qui lui plaisent, en agissant lui aussi sous le couvert de l'anonymat. Le phénomène Spotted aurait été créé à la fin 2012 par des étudiants britanniques qui voulaient se divertir pendant l'étude de leurs examens. Au Québec, les cégeps et les universités sont les plus représentés lorsqu'on tape «Spotted» dans le moteur de recherche de Facebook. Les écoles secondaires commencent à se frayer un chemin, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Si la majorité des pages Spotted respectent la prémisse du «jeu», les écarts de conduite sont vite arrivés. Préoccupation. Spotted : pour ne plus être amoureux en silence. On trouve de tout sur Spotted. Spotted, le « ma copine voudrait sortir avec toi » de Facebook. Les mots posés dans le casier, la bonne copine qu’on envoie à notre place pour savoir si le garçon est intéressé, les affolements du rythme cardiaque en attendant la réponse à la question qui nous tenaille jour et nuit : « Est-ce que tu veux sortir avec moi ?
»... Tout ça est dépassé, fini, out, has-been. Depuis janvier, un phénomène envahit la sphère Facebook : le « Spotted on campus... » [Repéré sur le campus de...]. Le principe est simple : retrouver celui ou celle qui fait battre votre cœur sur les bancs de la fac, ou même dans le métro. On crée une page sur Facebook au nom de l’université, de l’école ou du lieu concerné, et les amoureux transis peuvent envoyer aux administrateurs, sous couvert d’anonymat, leur message énamouré, suffisamment détaillé pour que la personne se reconnaisse.
La page « Spotted » de l’Université Lyon 3 est couverte de messages : « Ô toi mystérieuse brune d’info com ! Les collégiens s’y mettent Et beaucoup moins de sérieux : « Ô toi ! ‘– Je trouve ça cool. Spotted : règlements de comptes sur Internet au lycée Simone Weil sur zoomdici. Depuis vendredi, les lycéens du département sont en vacances.
Pourtant, certains profiteront de celles-ci l'esprit plus tranquille que d'autres : un dérapage sur Internet au lycée Simone Weil, au Puy-en-Velay, pourrait conduire à l'exclusion de plusieurs élèves. Insultes et moqueries sont courantes sur le web et, plus généralement, dans le quotidien des adolescents d'aujourd'hui.
Banalisées, souvent gratuites, leurs auteurs en ont parfois oublié le sens ou, pire, en sous-estiment leurs effets. C'est probablement le cas d'une poignée de jeunes du lycée Simone Weil, au Puy-en-Velay, qui avait créé une page Facebook dont le but était de se moquer, de manière anonyme ou non, de leurs quelques boucs émissaires du moment. Spotted, la drague via Facebook dans nos écoles. Les écoles de Bastogne, Bertrix, Marche, Arlon et d’autres n’échappent pas au phénomène «spotted», la drague via Facebook.
Exemple sur le spotted d’une école d’Arlon : «Tu es en tourisme en rhétos. Tu as des lunettes, je t’aime. Mon cœur bat pour toi. Aime-moi. Cette flamme déclarée est accessible à tous via le net et son nouveau phénomène : le spotted. Un principe somme toute simple et une règle d’or : l’anonymat. Les écoles très attentives au phénomène Le phénomène «spotted» ne laisse pas de marbre les directions d’école. On ne peut non plus pas écrire n’importe quoi sur n’importe qui.»
Retrouvez l'article complet avec le témoignage d'un administrateur, les possibilités et les risques ainsi que l'avgis d'une psy et les réactions de différents directeurs d'école dans l'Avenir Luxembourg de ce 11 mars. Spotted et ses dérives. « … Vous voudrez-bien passer vos appels téléphoniques depuis la plate-forme située entre les rames.
Le personnel de bord de ce TGV et la SNCF vous souhaitent un agréable voyage. ». Il y a dix ans, un message semblable n’existait pas. Faute d’outil bien sur ; faute d’usage nouveau et donc surtout de nouvelles règles de politesse. « Vous voudrez-bien ne pas mettre en cause vos enseignants, vos surveillants ou vos amis depuis les pages spotted de Facebook. Vous prendrez soin d’utiliser un langage approprié à une page publique ; vous écrirez avec tact et délicatesse. La déferlante des pages spotted consacrées aux lycées, venues des universités, et qui envahissent depuis environ un mois l’internet, rend indispensable une réaction des adultes. Facebook : La mode des pages Spotted débarque en France.