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Sortie de crise

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La culture nous sortira de la crise ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laure Kaltenbach (directrice générale, membre fondateur du Forum d'Avignon) et Olivier Le Guay (responsable éditorial, digital au Forum d'Avignon)

La culture nous sortira de la crise !

La culture et la créativité ouvrent la voie à une sortie de la crise. Les industries culturelles et créatives, y compris les arts visuels et les arts du spectacle, l'artisanat, les médias, l'édition, la musique et le cinéma, sont de plus en plus reconnues comme moteurs essentiels des économies et des sociétés locales, nationales et régionales.

La culture et la créativité ouvrent la voie à une sortie de la crise

À la croisée des arts, du commerce et de la technologie, les industries créatives pourraient être définies comme des industries du savoir, créant des emplois et des richesses. En favorisant la créativité et l'innovation, les sociétés espèrent à la fois maintenir la diversité culturelle et renforcer la performance économique. Les industries créatives représentent un secteur de pointe de l'économie dans les pays de l'OCDE, avec des taux de croissance annuels entre 5 et 20 pour cent au cours des dernières années. En 2008, les secteurs culturels et créatifs ont contribué un montant estimé à 4,5% du PIB de l'UE, et emploie quelque 3,8% de la population active de l'Europe. La "Culture" comme levier de sortie de crise. La culture, nouvel eldorado pour la France, qui est clairement une grande puissance potentielle dans ce domaine (voir graphique ci-contre) ?

La "Culture" comme levier de sortie de crise

La question suscite un intérêt grandissant depuis que le secteur culturel est reconnu comme un facteur de croissance réel. Sa valeur ajoutée en termes de création d'emplois, d'attractivité et de cohésion sociale contribue pleinement à la relance économique. Laure Kaltenbach et Olivier Le Guay, respectivement directrice et responsable éditorial du Forum d'Avignon, en sont convaincus : « La nouvelle économie créative possède un potentiel considérable et peut être envisagée comme un instrument de sortie de crise. » Illusoire ? Pas vraiment.

. « La culture est un formidable levier de croissance », poursuit Laure Kaltenbach. Exemple incontournable : Lille. L'avènement du "Tout-Culture" Preuve en est les investissements phénoménaux de certains pays qui, à l'instar de l'Espagne avec Bilbao, veulent leur « Guggenheim » à tout prix. L'art pour combler le vide ? La culture pour sortir de la crise… oui mais comment ? Le Monde.fr | | Par Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco Dans une tribune publiée le 5 décembre dans ces colonnes, Laure Kaltenbach et Olivier Le Guay livrent un excellent plaidoyer sur la culture comme levier de croissance économique.

La culture pour sortir de la crise… oui mais comment ?

L'Unesco se réjouit de cette reconnaissance du lien entre culture et développement et s'il est possible de prolonger la réflexion, nous voudrions proposer le témoignage de plusieurs décennies consacrées à mobiliser la culture pour le développement durable. Une nouvelle économie créative émerge en effet au niveau mondial. De nombreux pays ont compris l'intérêt de la culture pour lutter contre la pauvreté et stimuler l'économie.

Ils y consacrent des efforts importants, à des niveaux inconnus sur le vieux continent. Une première chose est certaine : profiter pleinement du potentiel de la culture appelle à ne pas réduire celle-ci à sa dimension monétaire. Valoriser la culture suppose en outre davantage que des investissements, publics ou privés. Portugal : Guimarães, la culture pour sortir de la crise. Ancien haut lieu de l’industrie textile, Guimarães mise sur le statut de capitale européenne de la culture 2012 pour sortir du marasme dans lequel l’a plongée le démantèlement des manufactures, il y a plus de 20 ans.

Portugal : Guimarães, la culture pour sortir de la crise

Plusieurs crises simultanées assaillent Guimarães, belle ville portugaise d'environ 50 000 habitants, chef-lieu de la sous-région [département] de l'Ave, à 150 kilomètres de Vigo. Dans les années 1980 et 1990, les immenses manufactures textiles qui jalonnaient tout la vallée de l'Ave n'ont pas résisté à la concurrence chinoise. Depuis lors, elles se languissent, tels de vieux dinosaures.

La vieille ville, joliment préservée à l'ombre du vieux château, est entourée d'usines vides, aux cheminées en brique désormais inutiles. Mais les habitants ont décidé de leur redonner vie en y accrochant des tableaux et en y donnant des concerts ou des représentations théâtrales. Des usines reconverties en espaces culturels Elle a arrêté définitivement ses activités en 2006.