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#Jaiétémigrant : tous migrants ou descendants de migrants ! - 2 septembre 2015. Ils tentent de fuir la guerre, les persécutions et la pauvreté au Moyen-Orient et en Afrique. Certains finissent leur voyage de manière tragique. Abandonnés dans un camion en Autriche. Noyés et recrachés sur le sable d’une plage d’Italie ou de Grèce. Agglutinés dans une gare de Budapest. Alors que la France espère une nouvelle aide financière de l'Union européenne, la crise migratoire provoque des débats sociétaux dans plusieurs pays sur l'accueil réservé aux migrants et réfugiés. C'est dans ce contexte que "L’Obs" publie dans le numéro du jeudi 3 septembre plusieurs témoignages de migrants arrivés en France il y a quelques années et déjà intégrés. Le sujet a immédiatement trouvé une résonance sur internet. Ce mot-clé - qui n’a pas été lancé à l'initiative de "L’Obs" - a rapidement parlé aux autres internautes, qui se sont empressés de le reprendre pour raconter eux aussi leurs origines.

"Propagande bobo" Mais il fallait quand même que tout cela fâche quelqu'un. Surenchère anti-migrants entre Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen. Les migrants de Calais ne sont pas les bienvenus en PACA. Christian Estrosi s’oppose "à l’établissement de mini-jungles de Calais" dans sa région, laissant la porte ouverte aux seuls réfugiés éligibles au droit d’asile. Quant à Marion Maréchal-Le Pen, elle rejette en bloc l’arrivée programmée de 1.200 migrants, "nuisibles à l’ordre public", "menaçant l’exercice des libertés individuelles" et pouvant nourrir en leur sein des "terroristes islamistes infiltrés".

Marine Le Pen à Marion Maréchal-Le Pen : c’est qui la patronne ? Si les mots du président de région et de la chef de file FN diffèrent, tous deux mènent le même combat. En séance plénière, une motion du groupe majoritaire, Union pour la Région, contre l’arrivée des migrants a été adoptée, jeudi dernier, à l’unanimité avec l’apport des 42 voix des élus du Front National. Au terme d’une course à l’échalote dont la cadence a été imposée par le FN. "Vous faites du plagiat ! " "Vous amalgamez clandestins et réfugiés ! Marie Guichoux. Camerounais, j'ai été élu meilleur ouvrier de Bretagne. Je vais enfin avoir mes papiers. Williams Kemadjou Tchatchoua a reçu la médaille d’or du meilleur ouvrier de métallerie serrurerie de Bretagne. (F. TANNEAU/AFP) Je suis né le 17 août 1998 à Mbanga, située sur le littoral du Cameroun. Mon père nous a abandonnés quand j’avais sept ans et c’est ma mère qui s’est occupée seule de ses cinq enfants. Elle travaillait dans les champs pour gagner un peu d’argent, mais ça ne suffisait pas à subvenir à nos besoins.

Très vite, j’ai donc arrêté l’école pour moi aussi travailler. À 11 ans, je suis parti rejoindre mon oncle à Douala. J’ai alors réalisé que je n’avais plus rien à faire dans ce pays. Ma décision était prise. Du Cameron à Melilla, un parcours long et difficile J’ai pris differents moyens de locomotion (moto, camion, taxi brousse, bus...) pour traverser l’Afrique. Le froid, la faim et savoir où dormir ont été mes principales préoccupations. J’ai fait une halte d’un mois en Algérie. Quand je suis arrivé au Maroc, j’ai intégré un groupe de Camerounais. J'ai accueilli des migrants chez moi, dans le bocage de l'Avesnois. Mohammad et Amjad, dans la cuisine de la maison de Thalie Dumesnil. (DR.) J’habite dans le bocage de l'Avesnois, à une trentaine de minutes de Valenciennes. C’est une région rurale, mais elle est loin d’être désertique.

Je suis engagée dans une structure culturelle qui s’appelle La chambre d’eau et qui accueille des artistes en résidence. L’année dernière dans le cadre d’un partenariat, j'ai eu la chance de rencontrer Karolina Brzuzan, artiste plasticienne polonaise, était accueillie et menait un travail sur les migrants et notamment ceux de Calais. C’est elle qui a sensibilisé mon mari et moi à leurs conditions de vie et nous avons décidé de nous rapprocher d’associations pour savoir si nous pouvions être d’une quelconque utilité. Pourtant, début juin, j’ai reçu un coup de fil de mon mari. Une brosse à dents et des lentilles corail Mohammad, 26 ans, et Amjad, 30 ans, sont arrivés le premier jour du ramadan.

Le premier soir, je me souviens qu’ils parlaient peu. "Qui fait à manger ? " De Kaboul aux Hauts-de-France : les réfugiés rois du cricket. Les rouleaux de Scotch colorés sont leur équipement le plus précieux. Ils se collent par terre, s’étirent sur plusieurs mètres, donnent à un terrain de volley-ball défoncé les dimensions d’une surface de cricket à peu près britannique, tracent la ligne que le lanceur ne doit pas franchir, transforment des balles de tennis bas de gamme, achetées au Decathlon du coin, en équipements vaguement réglementaires. (Stéphane Dubromel/HANS LUCAS pour ''l'Obs'') Cela fait trois ans que les réfugiés s’entraînent au cricket ici, aux Glacis, le jardin public de Saint-Omer, au cœur du Pas-de-Calais, tous les samedis et dimanches après-midi.

Une vingtaine d’Afghans et de Pakistanais qui se parlent en pachtou et en ourdou. Ils n’ont pour la plupart guère plus de 20 ans. Ils peuvent pratiquer des heures durant le sport qu’ils ont appris, enfants, dans leur pays, même en jean et en chaussures de ville. Ils n’avaient aucune chance. Centre d’accueil des migrants à Paris : "Le bilan est positif" Comment faire face à l’afflux de réfugiés dans la capitale après la fermeture des campements de Calais et de Stalingrad (Paris) ? Il y a un mois exactement ouvrait le premier centre humanitaire pour migrants dans le 18ème arrondissement, voulu par la maire de la ville Anne Hidalgo. Une vaste structure gonflable a été installée le 10 novembre 2016 au niveau de la Porte de la Chapelle, pour l’accueil des primo-arrivants –environ 80 personnes par jour à Paris.

Information, aide administrative : la halle dotée de 400 lits offre surtout, en plein hiver, un hébergement de quelques jours en attendant une potentielle réorientation vers d’autres structures d’accueil. Premier bilan, optimiste, de Bruno Morel, directeur général de l’association Emmaüs Solidarité qui gère le site avec les équipes du Samu social, de l’ONG Médecins du Monde, de l’Office français d’immigration et d’intégration.

Un mois après l’ouverture du centre parisien, estimez-vous que le dispositif est à la hauteur ? VIDEO. Paris : un campement de réfugiés s'étend à deux pas du centre humanitaire. La température ne dépasse pas quatre degrés, vendredi matin, à Paris. A la sortie du métro Porte de la Chapelle, on aperçoit de l’autre côté du carrefour les silhouettes grelotantes dans une longue file d’attente. Les migrants se réchauffent les mains avec les cafés tendus par de jeunes bénévoles. Ayman renonce : "J’en ai marre, j’ai trop froid. De toute façon, je suis trop loin dans la file, ça ne sera pas pour aujourd’hui. " Ce réfugié soudanais attend dehors depuis l’aube pour pouvoir entrer dans le nouveau centre d’accueil installé à l’initiative de la mairie, il y a un mois dans le 18e arrondissement de Paris.

Sur place, il espère surtout se réchauffer. Il est arrivé d’Italie il y a un mois, en passant par Nice et Marseille. "On est trop nombreux. A la rue, il a peu dormi cette nuit, alors il préfère rejoindre sa tente Quechua, plantée à 500 mètres de là, dans le campement de fortune qui s’étend avenue du Président-Wilson, à Saint-Denis, de l’autre côté du périphérique. Migrants - Actualité internationale.