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Travail

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Le travail tue

Esclavage moderne. Pour un bilan du workfare. En 1988, le RMI est voté à l’Assemblée nationale à l’unanimité. En 1992, il est reconduit. En 1995, un débat est lancé en France à propos du . Le mot américain se répand dans l’analyse sociologique et économique. Il a été introduit dans le débat français par Pierre Rosanvallon dans (1995) . , vous avez dit ? La publie en 1996 un numéro spécial double sur ce qu’elle appelle « la contrepartie » ; un des volumes discute la situation française, l’autre est consacré aux « expériences nationales » (États-Unis, Québec, Suède).

Comme dans toute démarche sociologique, il convient de poser la question de l’origine de la construction et des usages d’un mot avant de l’utiliser dans l’analyse scientifique. Le À partir d’un certain moment (différent selon les pays et les types d’usage), le mot workfare est devenu le porteur de connotations variées, qui ont échappé complètement à son contexte de création.

Dans le discours universitaire, les choses sont fort différentes (Barbier, 2002). Les jeunes, des précaires à temps plein. La crise favorise l'émergence d'une nouvelle classe sociale en Europe. Nommée "le précariat" par les sociologues, elle est composée de jeunes sans perspective d'emploi correct et d'une vie décente. La jeunesse polonaise actuelle est la première génération "rassasiée". Selon le rapport gouvernemental "Młodzi 2011" ("Les jeunes 2011"), les Polonais de 15 à 34 ans ressemblent à leurs camarades ouest-européens : hédonistes assumés, fervents consommateurs, ils affichent un rapport plutôt détaché à l'institution du mariage, cultivent leur individualisme, mais tiennent à être utiles pour la collectivité. Tout en considérant le travail comme le socle de leur réussite et bonheur futurs, ils peinent de plus en plus à en trouver. L’incertitude du lendemain Les jeunes sont les principales victimes de la crise économique.

Le pacte avec le diable Depuis 20 ans, les gouvernements occidentaux ont réussi à cacher la précarisation de classes moyennes. L'eau au moulin des extrémistes. Chômeuse depuis six mois, ma vie sociale s'éteint. Fin de semaine pourrie. Vendredi soir à la maison. Devant mon écran allumé sur ma page Facebook, je me trouve presque pathétique.

Ne devrais-je pas être dehors à faire la fête ? A boire des verres dans des bars ? A me faire un ciné ? Non. A la place, j'ai droit à « Bones » , une série qui ne me captive pas mais qui me tient compagnie en fond sonore. Et j'ai le droit de ruminer dans mon coin, au vu des sorties de mes amis fièrement annoncées sur ce réseau social : untel est allé au concert de « machin-truc », l'autre est en week-end à Venise avec sa chère et tendre, etc. Pourtant, je devrais être bien placée pour savoir qu'appuyer sur « attending » aux événements qu'on m'envoie est facile, mais que de se bouger de chez soi et réellement aller ici et là est bien plus complexe. Un vendredi soir comme quand j'avais 12 ans et que je regardais des séries plus bêtes les unes que les autres, car j'étais trop jeune pour fréquenter les bars.

Aujourd'hui, j'ai l'âge, mais l'envie me manque. Agenda social du MEDEF : Les jeunes en "stand by" et les seniors sur la touche ! Enchantée par l'offre de la CFDT de "passer à autre chose" après le conflit des retraites, Laurence Parisot vient de communiquer aux syndicats son "agenda social". Celui-ci, freine des 4 fers sur les jeunes et fait l'impasse sur l'emploi des seniors ! Le MEDEF n'a pas mis longtemps à réagir aux propos de Xavier Bertrand le ministre du travail qui avait indiqué : " (...) qu'il allait lancer une « concertation spécifique » avec les partenaires sociaux sur l'emploi des jeunes, notamment pour trouver de « nouveaux outils » sur l'alternance (...

Laurence Parisot, s'appuyant sur un courrier envoyé aux syndicats : " (...) pour leur proposer la « trame » d'un agenda social pour les deux années à venir (... ) " n'a pas retrouvé le ton "aimable", employé sur les plateaux de télévision, nous expliquent Les Echos " (...) Du côté de l'apprentissage, que Nadine Morano, qualifie : " (...) d' objectif national partagé ( La réponse est nette : " (...) " (...) Puis en avril 2008.

Future of Work

Télétravail. Fin du plein emploi. Réduction du Temps de Travail. De la valeur ignorée des métiers, par Pierre Rimbert. A force d’évaluer toutes choses et toutes gens à l’aune de leur rendement monétaire — que rapportez-vous aux actionnaires ? —, il était fatal qu’on retournât un jour la question aux évaluateurs, mais posée d’un autre point de vue : que rapportez-vous à la société ?

C’est à un tel renversement de perspective qu’invite une étude publiée en décembre dernier sous l’égide de la New Economic Foundation. Eilis Lawlor, Helen Kersley et Susan Steed, trois chercheuses britanniques, y abordent non sans malice la question des inégalités, en comparant la rémunération de certains métiers, sélectionnés aux deux extrémités de l’échelle des revenus, à la « valeur sociale » qu’engendre leur exercice.

Dans le cas d’un ouvrier du recyclage, payé 6,10 livres sterling de l’heure (environ 7 euros), les auteures estiment que « chaque livre dépensée en salaire générera 12 livres de valeur » pour l’ensemble de la collectivité. Taille de l’article complet : 1 240 mots. Vous êtes abonné(e) ? Accès sans abonnement. Petite leçon d'humilité à l'attention des talibans de la "valeur travail" « Le travail est l’aliment des âmes nobles » (Sénèque), « Toute peine mérite salaire », « Il faut gagner son pain à la sueur de son front » (Genèse), voilà le genre de proverbes qui ont façonné l’éducation de beaucoup d’entre nous.

Ces adages sont tellement ancrés dans l’inconscient collectif qu’il est de bon ton, notamment en politique, d’invoquer la « valeur travail », et de fustiger la paresse et sa déclinaison économique moderne : l’ « assistanat ». De ce fait, ces arguments jalonnent souvent toute discussion sur le caractère moral du revenu de base qui, en coupant partiellement le lien entre revenu et travail, serait une horrible idée parfaitement malsaine. Pourtant, la réalité contredis à bien des égards ces leçons de morale, et je dirais même, leur donne une leçon d’humilité. Théoriquement, il est vrai qu’à chaque travail devrait correspondre une rémunération, et qu’a contrario, des efforts moindres devraient être proportionnellement moins bien récompensés. Illustrations dominiqs. David Harvey : "Pour que le système change vraiment, il faut que les travailleurs se fâchent"

Longtemps boudé par le champ académico-universitaire français1, l’anglais David Harvey est pourtant le théoricien marxiste le plus traduit au monde (avec Frederic Jameson). Ce n’est que justice : le penseur - pas forcément très simple d’accès, rien à voir avec Mike Davis ou Slavoj Žižek - est un décrypteur acharné du règne du capital. Surtout, ce théoricien de la Radical Geography a dépoussiéré l’héritage marxiste en lui adjoignant une dimension spatiale, posant l’étude des espaces du Capital comme préalable indispensable à une compréhension globale du monde tel qu’il tourne (mal). Pour cette conférence donnée à l’École d’architecture de Belleville2, David Harvey s’est éloigné de la géographie pour se concentrer sur le thème des son dernier livre, encore inédit en français, L’énigme du capital.

. × D’abord, à partir du moment où cette circulation s’interrompt, le système s’effondre complètement. . × Deuxièmement, le système doit être en perpétuelle croissance. Question en fin de conférence. Self-help: My big fat career.

« Assistanat »

Fails Pole Emploi. Revenu garanti, « la première vision positive du XXIe siècle » Susanne Wiest, Enno Schmidt et Daniel Häni Après avoir vécu douze ans dans une roulotte de cirque, pour être libre et pour économiser un loyer, Susanne Wiest s’est installée à Greifswald, dans le nord de l’Allemagne. Elle travaille comme maman de jour, sans gagner suffisamment pour joindre les deux bouts : elle doit accepter l’aide de ses parents. Une réforme fiscale, qui l’appauvrit en intégrant les allocations de ses enfants à son revenu imposable, augmente encore son exaspération et son sentiment d’absurdité. Et puis, un jour, elle tombe sur une carte postale.

Derrière la carte - et la question -, il y a Enno Schmidt, un artiste allemand établi en Suisse alémanique, et Daniel Häni, qui dirige à Bâle Unternehmen Mitte, une ancienne banque reconvertie en centre social et culturel (une exception notable à la règle qui veut que seules les usines désaffectées connaissent ce destin). L’audition de Susanne Wiest au Bundestag, le 8 novembre 2010 1.

Marie-Paule Perrin et Oliver Seeger. Le Défouloir des Précaires. ( Dernières mise à jour ) ► ► Chômologie portative ( ou Petit Dictionnaire du Cynisme Social ) ► Brèves du comptoir de l’ASSEDIC ► Pour en finir avec l’A.N.P.E. ! ► La Charte du Parfait Recruteur ► Les sans-visage de l'ANPE ► Pourquoi le chômage est-il tellement tabou ?

► Ligue contre le racisme et l’antichômitisme ► Lettres ouvertes... ( où l'on trouve le dernier casting de nos chers journalistes ) ► Idées neuves ► Agence Nationale Pour l'Utopie ► Le Parti des Précaires en Révolte ► Comment les embêter comme ils nous embêtent ► Vos Meilleurs C.V. ( prohibés ) ► Comment font-ils baisser les chiffres du chômage ! ► Chômage : Le chôc des images ► Cent façons d’éradiquer le chômage ► Pourquoi les Précaires ont-ils voté NON ! ► Petites Annonces ( farfelues ? ► 15 propositions sérieuses (pour que le choix du travail devienne un droit) ► Épîtres des lecteurs ► Les plus belles offres d’emploi vraies ( auxquelles Dieu vous interdit de répondre !

► Petite idée du vrai taux de chômage ► À quand la (re)fête du chômage ? Qu'est-ce que le travail ? | Les dossiers. Un entretien lumineux et profond avec le philosophe André GORZ (1923-2007) sur l'emploi, le temps libre, et plus encore. Indispensable ! Au sens anthropologique, on appelle habituellement «travail» l’activité par laquelle les humains façonnent et transforment leur milieu de vie. C’est d’abord la malédiction biblique : le monde n’est pas naturellement propice à la survie des humains, il n’est pas «un jardin planté pour eux», disait Hegel. La vie humaine est «improbable», écrivait Sartre, elle rencontre cette improbabilité comme un ensemble d’adversités, de maladies, de raretés.

Au sens philosophique, le concept de «travail» englobe les dimensions multiples de l’activité humaine. La philosophie grecque distinguait le travail-corvée — ponos — qu’il faut accomplir jour après jour pour entretenir le milieu de vie et produire sa subsistance. Après le ponos, il y a la poiesis : le travail de l’artisan, de l’artiste, du «producteur». Le salariat, ou la dépossession du travail La peur du vide. Le travail : norme et signification. Pourquoi les Français n’aiment pas travailler. La France toujours en grève, voilà l’image que la terre entière a de notre pays… Et ils n’ont pas tort. Qu’est ce qui explique cette aversion au travail ? Première explication, tous les ans on se félicite d’avoir la meilleure productivité au monde, devant nos adversaires (en termes de modèle de société), les Américains.

Donc déjà, on peut avoir un début d’explication, pour être plus productif, il faut aussi aller plus vite… ce qui engendre chez certains du stress. C’est l’argument de nombreux socialistes très intelligents. Quand on a discuté de la réforme des retraites : ouuuui… mais grâce à notre productivité du travail, notre modèle peut tenir !

Bon… il faudrait aussi assumer ce discours dans les manifestations, et que les socialistes aillent dire aux syndiqués : grâce à la pression qu’on vous met toute votre vie, vous pouvez partir plus tôt à la retraite, elle n’est pas belle la vie ?