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Taxes à tout va

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Au moins 24 nouvelles taxes ont été créées en cinq ans. Tout augmente, ma brave dame. Dans la catégorie « images sans commentaires », merci à Aymeric Pontier pour ce petit lien fort instructif. On y découvrira l’illustration évidente du méchant libéralisme ultranéocapitaliste mangeur d’enfants en France. ÉVOLUTION DU MONTANT DES PRINCIPALES IMPOSITIONS ÉMISES ET VERSEMENTS SPONTANÉES DE 1994 A 2008 (en Md€) Toutes ces taxes et ces impôts qui augmentent, c’est évident : c’est ultra-libéral. Ce pays est foutu. Tablettes, disques durs et GPS, la taxe sur la copie ne se prive pas. «800000 tablettes écoulées sans rémunération de la création. Qui sont les voleurs de patates ?» S'interrogeait gravement Pascal Rogard, directeur général de la SACD, la semaine dernière sur Twitter . Il faut dire que sujet l'intéresse fortement car la SACD, comme d'autres sociétés de gestion de droits d'auteur (Sacem, Adami, Procirep...), est indirectement bénéficiaire de la rémunération pour copie privée dont s'acquittent les constructeurs (et souvent les acheteurs) de CD ou DVD vierge, clé USB et autres supports vierges permettant de stocker des données -- et donc des copies d'œuvres protégées par le droit d'auteur, dont le copieur est censé posséder l'exemplaire original.

Mais à l'heure du tweet de Pascal Rogard, les tablettes tactiles fraîchement débarquées sur le marché n'étaient pas encore concernées par le dispositif. Le flux de la rémunération de la copie privée audiovisuelle - Schéma Cité de la musique Photo Marcin Wichary, CC BY Photo FreshFiber, CC BY ND Camille GÉVAUDAN. Taxe pour copie privée : le Conseil d'Etat annule, mais sans effet.

Les taxes se déchaînent au Bisounoursland. Dans la grande famille des insupportables Bisounours qui veulent notre bien coûte que coûte, vaille que vaille et que périssent les opposants dans les flammes du fisc, il serait dommage d’oublier Jacques Toubon. Rappelez-vous : il s’agissait de l’un de ces turbo-neuneus qui fut placé en potiche à la Culture histoire de grignoter des petits fours et s’y faire oublier mais qui avait eu l’initiative regrettable d’une loi qui porte encore son nom et nous fait passer pour des ringards sur le reste de la planète.

Sortant de sa léthargie de sénateur bedonnant, il récidive dernièrement avec une nouvelle taxe. Le secteur de la publicité est un secteur déjà largement investi par les Créateurs de Taxes Possibles. Le sous-secteur de la publicité en ligne est, lui, en pleine expansion et mordille généreusement dans les profits au point que les petits bruits de mâchoire ont sonné comme une alerte aux oreilles de notre législateur. Ben voyons. Philippe Marini ! Ce pays est foutaxé.