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Société de flux

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Danah boyd : Vivre avec, dans et autour de l’information. La lecture de la semaine il s’agit d’un texte de danah boyd signalé par un auditeur fidèle de l’émission Régis Barondeau que je remercie à cette occasion. Je parle souvent de danah boyd ethnographe américaine spécialisée dans l’étude des réseaux sociaux et particulièrement dans l’usage qu’en font les jeunes Américains. Dans ce texte, qui date de 2009, danah boyd étend son champ d’intérêt. Son objet est ici d’interroger une notion qu’elle appelle le flow qu’on pourrait traduire par le « flux »», et les conséquences de cette injonction à être dans le flux.

Mais ce qui est plus intéressant encore dans ce texte, c’est, me semble-t-il, son caractère très critique. Une critique de l’intérieur, qui provient d’une des analystes les plus fines des nouveaux médias. C’est me semble-t-il, à prendre en considération. danah boyd commence par noter qu’être dans « le flux » est l’attitude qui convient, l’attitude qui est en adéquation avec un paysage de l’information qui est dessiné par les réseaux. L’économie des flux. Dans un monde de flux où les biens s’écoulent, l’ancienne économie de la rareté de l’offre associée à la rareté de l’argent ne peut plus survivre. Sans doute faudra-t-il basculer vers un système financier où chacun pourra émettre de la monnaie et devenir banque centrale. Mais avant d’envisager cette entrée dans le flux de la finance, je voudrais inventorier les différentes modalités de rétribution adaptées aux flux, certaines incompatibles, d’autres complémentaires.

Proposer comme aujourd’hui les produits à un prix fixe, souvent élevé, plus de dix euros, est contre productif car on empêche le flux de s’écouler et, dans l’économie des flux, l’immobilisme équivaut à la mort. La pratique tarifaire actuelle a pour avantage de nous maintenir dans un monde connu et de ralentir l’avènement du monde des flux mais elle favorise le piratage.

J’insiste sur ce point. Est-ce ainsi que nous sortirons du monde de la rareté, du monde des happy few, et entrerons dans le monde des flux ? Note sur le SARD. Le flux : troisième état de l’information. Jusqu’à présent, j’ai parlé de flux en termes métaphoriques plus que techniques ce qui entraîne des incompréhensions. Quand on pense flux sur le web, on pense fil RSS ou séquence de conversations sur Twitter/Facebook, pouvant aussi se transformer en fil RSS. Je crois que c’est une vision restrictive. Ce n’est pas à ça que je pense, pas seulement en tout cas. Pour moi, le flux est un état particulier de l’information, comme solide, liquide et gazeux sont des états particuliers de la matière. Ok, c’est encore un raisonnement analogique mais l’information est aussi étudiée en physique, notamment en thermodynamique et il ne me semble pas absurde de parler de phases ou d’états pour ce qui m’intéresse (même si je suis encore flou).

Temps mythologique dominé par le Verbe. Pour le moment, j’en reste au diagramme des phases. Tags: Flux, Dialogue. De la civilisation de l’écrit à la civilisation du flux. Je commencerai mon prochain livre par quelques définitions comme j’ai pris l’habitude de le faire depuis Le peuple des connecteurs. Suite à vos commentaires, exigeant plus de rigueur, je me propose de définir le plus brièvement possible ce que j’entends par Mythe, Histoire, Flux, Propulseur… Ces définitions sont en chantier et je les modifierai au besoin (et suite à vos réactions).

Je complète la définition commune par celle que j’utiliserai ici et dans le livre. Mythologie 1. Ensemble des mythes et des légendes propres à un peuple, une religion, une civilisation… 2. Étude des mythes. 3. Histoire 1. Flux (1306 ; du latin fluxus qui signifie écoulement). 1. Flux (avec une majuscule). PROPULSEUR Qui transmet le mouvement. (1846) Engin de propulsion assurant le déplacement d’un bateau, d’un avion, d’un engin spatial. L’écrit est à l’Histoire ce que le flux est à la nouvelle époque. Par Histoire, je ne parle donc pas de cette science que font les historiens mais d’une « époque ». Avez-vous déjà porté une montre ? Du fond de ma grippe, j’ai lu La société de flux d’Andrea Semprini, publié en 2003. Il y insiste sur l’évolution de notre rapport au temps, sur la disparition de l’idée de rendez-vous et la dimension temporelle du Flux. Sur certaines liaisons aériennes ou ferroviaires, nous savons qu’il y a toujours une navette de prévue. Nous allons souvent faire nos courses sans nous poser la question de savoir si les magasins sont ouverts ou non (surtout aux États-Unis ou chez nous en période de fêtes).

En ligne, les services (banques, news…) sont continuellement accessibles. Contrairement à un cliché très répandu, cela ne signifie pas nécessairement que les individus veulent consommer davantage ou à toute heure, cela signifie plutôt qu’ils ont davantage de choses à faire durant leur journée et qu’ils essaient de caser leurs courses quand cela est possible. Semprini décrit une époque pas si lointaine où nous avions des horaires fixes. De mon côté, je parle d’un l’écosystème d’où le F majuscule. Le Flux: c’est d’abord une révolution personnelle. Transformer la société en se transformant soi-même. Je n’ai jamais cru qu’il y a avait d’autres possibilités.

Les révolutions qui ne se produisent pas à l’intérieur des gens ne finissent que par reconstruire le même monde que celui qu’elles ont abattu. Je n’ai jamais défendu d’autres principes. Dans Le peuple des connecteurs, j’ai cherché à montrer l’impuissance des puissants et des représentants. Le cinquième pouvoir ne fait que donner des exemples. Tout le monde a retenu l’idée d’un cinquième pouvoir médiatique. J’ai toujours cherché à vivre selon ces principes.

On me reproche alors mon élitisme. La situation pour moi est très simple. L’alternative nomade est une fois de plus une tentative pour aborder le même sujet, avec un aspect pratique. Cette initiation a toujours été possible. Utopie peut-être. Qu’on ne me dise pas que tout cela prendra trop de temps. Si je me trompe sur ce dernier point, ça n’a aucune importance. Tags: Flux, Dialogue. Revolution personnelle. L’Homme fluide. L’être humain vit en ce moment l’un des changements les plus fondamentaux de son évolution. Nous sommes en train de devenir des Hommes fluides. Il n’y a rien à craindre, bien au contraire, ceci est une bonne nouvelle. L’Homme fluide c’est vous, c’est moi, ce sont tous ceux qui prennent pied dans le XXIème siècle et se débarrassent des contraintes de l’ère industrielle, obsolètes. Nous vivons un mouvement en avant d’une rapidité inédite. La conséquence est qu’en l’embrassant, nous devenons des Hommes fluides.

Des Hommes libres. Du solide au liquide Il y a quelques mois, j’ai lu la perspective très intéressante du sociologue polonais Zygmunt Bauman qui décrivait que l’Homme, d’un état solide, était passé à un état liquide. L’Homme s’est ainsi retrouvé perdu. Instabilité de l’emploi. Du liquide au fluide L’idée même de fluidité, je la trouve belle, généreuse, bien plus que le concept de liquidité, qui lui est neutre, presque pète-sec. Virtuel ou réel ? Vos contacts et amis sont partout. L’alternative nomade – partie 1. Comme je vous l’ai dit, je n’ai plus envie d’être contraint la le rythme de l’édition traditionnelle. Voici donc la première partie de mon essai sur le Flux que j’évoque depuis plusieurs mois maintenant.

Vous disposez de deux versions téléchargeables depuis Scridb. La première est destinée à être lue sur écran ou sur un reader, type sony PRS-600, la seconde à être imprimée sur papier A4. PS : ce texte est un manuscrit… toute correction est la bienvenue, aussi bien sur la forme que le fond. Si mon éditeur se réveille ou un autre, je retravaillerai le manuscrit. Tags: Flux, noepub, Dialogue. Attali n’a pas prévu le Flux. Mon nouveau livre ayant pris une tournure très nomade, j’ai lu L’Homme nomade d’Attali. Les sept premières parties racontent notre histoire du point de vue des nomades. C’est une collection de dates, de noms de tribu, une longue liste de copier-coller de Wikipedia. Un survol sans profondeur qui a le mérite d’éveiller parfois la curiosité, jamais de l’étancher (tout cela sent le travail de quelques nègres). Attali a repris l’idée d’une Alternative Nomade de Chatwin sans lui apporter aucun crédit.

Je suis même pas sûr qu’il l’ait lu. Attali part du constat que nous avons été nomades pour l’essentiel de notre histoire jusqu’à la révolution néolithique il y a 10 000 ans. Dans les deux dernières parties, Attali prend enfin la parole et tombe dans son travers habituel : « Il semble aujourd’hui possible de discerner l’avenir le plus lointain sans rien connaître du détail des prochains évènements . » Noter la façon adroite de retomber sur ses pieds pour ne pas être pris en faute flagrante.

Qu’est-ce qui n’est pas flux ? J’arrête les polémiques à deux balles et je reviens à mon sujet, le Flux, pour lequel Eric Mainville me reproche de linker peu de gens. J’ai bien du mal à faire autrement quand presque tout le monde ne parle que des médias et des people. Je linke les rares personnes qui m’aident à penser, pas les perroquets. J’aurais pu citer Pierre Fraser par exemple mais j’ai pas encore lu son livre. Où j’en suis ? J’ai identifié quatre formes de flux.

Le Flux comme écosystème, en quelque sorte un espace objectif qui a pour structure les liens sur lesquels circulent les informations comme les émotions. Alors on pourrait dire que tout est flux. Il y’a aussi toute la philosophie de Gille Deleuze et Félix Guattari que l’on retrouve dans Capitalisme et schizophrénie 2 : Mille plateaux.

Mais mettre du flux à toutes les sauces peut engendrer de la confusion comme me l’a fait remarquer Zoupic. Un livre n’est pas dans le Flux alors que l’œuvre qu’il contient peut l’être. Tags: Flux, Dialogue. Web de flux contre web de fond ? - novövision. Pourquoi il faut différer la propulsion de contenus dans le web. Cet article a été publié il y a 3 ans 10 mois 8 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour. Les informations proposées sont donc peut-être expirées. J’écrivais ça il y a 2 ans et c’est toujours vrai : « Tenir un blog est très frustrant ! Pourquoi ? Parce que cette forme est intrinsèquement centrée sur “le billet le plus récent”.

Les autres disparaissent dans l’abîme des archives... Il faut donc trouver des moyens de naviguer dans la longue traîne des anciens billets. Il me semble donc essentiel de pouvoir proposer des parcours de lectures dans les divers thèmes que j’ai abordés depuis plus de 2 ans. Sauf que les tags et les rebonds c’est utile pour une navigation lorsqu’on est déjà sur le site. Est-ce le fait d’accéder à aux mêmes informations en même temps que d’autres gens ? Le web en temps réel… pas très clair comme expression ! Alors d’où vient cette omniprésence de l’actualité dans les flux ? Comment s’y prennent les propulseurs ? Ok c’est bien joli mais comment faire ?