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Pharmacies en ligne

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Santé : Polémique autour de la vente des médicaments sur Internet. Un médicament accessible d'un simple clic ? La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, serait en train d'étudier la possibilité de vendre de la pharmacie sur Internet. Une première réunion s'est même tenue mercredi à ce sujet au ministère de la Santé. Parmi les invités, les syndicats d'officines, l'ordre des pharmaciens, la DGCCRF (direction générale de la concurrence), l'Agence des produits de santé (Afssaps) et le Leem (syndicat des laboratoires pharmaceutiques). L'Expansion.com fait le point. Quel est le projet du ministère de la santé ?

Pour l'instant le projet n'en est qu'à ses balbutiements. Qui pourrait vendre sur Internet? Seules les officines autorisées sur le territoire de l'Union européenne auraient la possibilité de vendre des médicaments sur Internet. Quel est l'objectif poursuivi ? Selon une source ministérielle citée par les Echos, il s'agirait "avant tout de sécuriser les achats de médicaments des Français sur Internet". Qu'en pensent les pharmaciens ? Faut-il y croire ? Pharmacie en ligne : entre danger et contrefaçon, une issue ? Véritable fléau tristement connu comme l'une des sources du spam, la vente de médicaments frauduleux sur Internet est un thème bouillant, pour ne pas dire effervescent. Nous savons que la Belgique va prochainement innover dans le contrôle des médicaments : un système élaboré par Aegate permettra en effet une maîtrise lors des ventes. Une banque de données centralisée validera, à distance, l'authenticité du produit.

Cette mesure vise à lutter contre la prolifération de contrefaçons. Car évidemment, jouer avec les médicaments ne revient pas simplement à pénétrer le cercle fermé et lucratif des laboratoires pharmaceutiques. Contrefaçons dangereuses Internet, à l'heure actuelle, servirait donc de "vide-grenier" aux contrefacteurs, qui, par le biais des fameux spams, écoulent une marchandise frauduleuse et moins chère. Médicament sur dix serait faux : au mieux inactif, au pire gravement toxique. Le net, approvisionnement facile mais à risques Assurance-vie ou profits sur la vie ? La vente de médicaments en ligne bientôt légale mais sans intérêt ? Le gouvernement ne pourra pas échapper à l'ouverture au marché des ventes de médicaments sur Internet. Dans son arrêt DocMorris du 11 décembre 2003, la Cour de Justice des Communautés Européennes a interdit aux états membres d'interdire la vente de médicaments en ligne.

Depuis le projet fait son chemin au ministère de la santé, sous la pression des pharmarcies traditionnelles qui craignent de voir leur monopole s'effondrer, avec leur chiffre d'affaires. Au mois d'octobre, nous avions rapporté une réponse du ministère de la santé, qui ouvrait la porte au filtrage des pharmacies en ligne. "Le seul encadrement juridique de la vente de médicaments en ligne sera insuffisant pour répondre entièrement au problème de santé publique posé par Internet. Mais le gouvernement pourrait aller vers une solution beaucoup plus simple... qui videra de sa substance l'intérêt de la réforme.

L'Etat ne s'y prendrait pas autrement s'il voulait protéger le monopole des pharmaciens. "Seules les pharmacies physiques seront autorisées à vendre en ligne" La semaine dernière, nous relations une réponse écrite du ministère de la santé, qui annonçait que seules les pharmacies physiques pourront délivrer les médicaments achetés en ligne. Une mesure que l'on peut comprendre pour la protection de la santé publique, mais qui retire tout intérêt à la future légalisation de la vente de médicaments par Internet. Quel intérêt d'acheter en ligne alors que le pharmacien chez qui l'on devra se rendre pour obtenir ses boîtes de comprimés peut déjà lui-même les commander à la demande ? Hasard du calendrier, le même jour la secrétaire d'Etat chargée de la santé, Nora Berra, était interrogée au Sénat sur le même sujet.

Leur monopole de vente est donc sauvegardé, même si seule la vente de médicaments sans ordonnance sera autorisée. Mais Mme Berra n'a en revanche rien dit de l'obligation d'aller chercher les médicaments dans ces officines, qui est une proposition personnelle du ministre Xavier Bertrand. Site du sénat. Question crible thématique n° 0131C de M. Gilbert Barbier (Jura - RDSE) publiée dans le JO Sénat du 12/01/2011 Concerne le thème : Le trafic de médicaments M. Gilbert Barbier. Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, l'importance du trafic de médicaments a été soulignée : celui-ci se monte à 45 milliards de dollars, soit 10 % du marché pharmaceutique mondial.

Si les contrefaçons sont essentiellement retrouvées dans les pays du tiers-monde, mais aussi dans certaines pharmacies des États-Unis ou de Grande-Bretagne, la France est relativement préservée, compte tenu de son système de distribution des médicaments, très contrôlé. Toutefois, comme cela a déjà été souligné par les orateurs précédents, la menace vient d'Internet, sur lequel on trouve toutes sortes de médicaments. Faut-il rappeler les risques de mauvais usage ou de contre-indication, qui sont grands, la provenance souvent douteuse des produits et leur composition aléatoire ? M. M. le président. M.