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Le travail tue

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Work isn’t working... Toutes les 3 minutes, un salarié européen meurt à cause de son travail - Inégalités sociales. À l’heure où les plans d’austérité se multiplient, où le chômage partiel se banalise, où la durée de vie au travail s’allonge un peu partout, quel est l’état de santé des salariés européens ?

Toutes les 3 minutes, un salarié européen meurt à cause de son travail - Inégalités sociales

Les inégalités sociales face à l’enjeu de la santé au travail demeurent très fortes. Pour espérer vivre vieux, mieux vaut être cadre qu’ouvrier, et ouvrier que jeune précaire. Entretien avec Laurent Vogel, de l’Institut syndical européen. Photos : Laurent Guizard Basta ! Laurent Vogel [1] : Nous assistons à une détérioration de la santé au travail sur le long terme. Dans un contexte où la durée de vie au travail s’allonge... Tout cela est effectivement inquiétant alors que dans beaucoup de pays européens l’âge de départ à la retraite et la durée du temps travaillé s’allongent. 460 personnes meurent chaque jour en Europe à la suite d’accidents et de maladies liés au travail (168 000 par an selon la Commission des affaires sociales du Parlement européen). Quelle serait alors la priorité ? Travailler plus pour déprimer plus ? - Fonction publique. On sait depuis longtemps que le chômage augmente les risques de dépression.

Travailler plus pour déprimer plus ? - Fonction publique

Mais le surmenage aussi. Une étude publiée fin janvier par la revue scientifique en ligne PLoS ONE (Public Library of Science) révèle ainsi que travailler plus de onze heures par jour accroît les risque de dépression. Menée par des chercheurs anglais, canadiens et finlandais, cette étude décortique les habitudes de travail de plus de 2 000 fonctionnaires britanniques en bonne santé, et âgés de 47 ans en moyenne. Les chercheurs ont par ailleurs analysé d’autres facteurs de risque de dépression comme l’âge, le statut marital, la consommation d’alcool ou le statut socio-économique. Suivis pendant six ans, les fonctionnaires travaillant plus de onze heures par jour se sont révélés deux fois plus menacés par un risque de dépression grave que leurs collègues travaillant moins de dix heures par jour. Fnac : le suicide d'un directeur illustre la violence d'entreprise. Avant de mourir, il a envoyé un e-mail détaillé.

Ses accusations sont confirmées par des documents internes. L'après-midi du mercredi 1er juin, R.M. (ses initiales ont été changées), directeur de la Fnac de Clermont-Ferrand, s'est pendu dans un bois, à quelques kilomètres de la ville. A 14h55, il avait envoyé un e-mail à d'autres cadres de la Fnac, dont le PDG Alexandre Bompard, mais aussi à des amis et à « maman/papa ». Le mail, intitulé « Le pourquoi », se termine par ses dernières volontés et quelques mots pour sa famille et son compagnon.

La Fnac nie toute cause professionnelle à ce suicide La Fnac ayant prévenu les autorités dès 15h01, des recherches ont été effectuées, puis une enquête a été ouverte. . « Il avait son permis de conduire, et un mot accompagné d'une carte de visite dans sa voiture. La direction de la Fnac nie toute cause professionnelle à ce suicide, comme à deux autres suicides survenus fin 2010 dans ce groupe de 9 500 salariés en France. Sa mutation et le décès d'un ami. Surmenés, surveillés, surchargés : le quotidien de 8 millions de salariés - Travail. Intensification du travail, surveillance accrue des salariés par leur hiérarchie, pénibilités physiques toujours très présentes...

Surmenés, surveillés, surchargés : le quotidien de 8 millions de salariés - Travail

Tels sont les enseignements de la nouvelle étude sur l’exposition aux risques professionnels que vient de publier le ministère du Travail. Elle révèle un accroissement des situations de « tension au travail » dans un contexte où le Medef, au nom de la compétitivité, cherche à remettre en cause nombre de dispositions du droit du travail. Les conditions de travail se dégradent-elles ?

Quelles sont les contraintes et pénibilités qui pèsent sur les salariés ? Et les risques encourus ? Une fois n’est pas coutume, commençons par quelques aspects positifs. Intensification du travail Malgré un recours de plus en plus grand aux molécules chimiques dans l’industrie, l’exposition globale aux produits chimiques diminue depuis 2003. Ces légères améliorations se font cependant dans un contexte d’intensification du travail. Des salariés davantage surveillés Ivan du Roy.