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La solution par défaut!

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Apocalypse Now

La crise n'est pas finie: 2011, année des défauts? LA FAILLITE INELUCTABLE DES ETATS, par Charles Sannat. Billet invité Le philosophe allemand Arthur Schopenhauer a dit un jour que « toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence ». Souvenez-vous, nous sommes en janvier 2007. Tous les éléments de la crise à venir sont déjà là, mais les cassandres sont rapidement taxés de déclinologues, de pessimistes stupides, incapables d’imaginer la puissance des interventions des autorités monétaires et des banques centrales. Les Etats sont relativement peu endettés. Certitude illustrée par l’expression du « Fly to quality » c’est-à-dire la fuite vers la « qualité ». Nous étions dans la première étape décrite par Schopenhauer. Puis est venue la grande crise de 2008. La croissance ne soigne pas la crise Malgré ces 2.9% (qu’il faut bien retenir !)

Partons maintenant au royaume de la perfide albion. Voilà un beau débat. Fortes dettes + récession = insolvabilité Est-ce bien ou mal ? 4 façons de sortir de la crise. Face aux problèmes d’endettement des pays périphériques de la zone euro, quatre scénarios possibles de sorties de crise sont actuellement évoqués : rééchelonner les créances, faire acheter les dettes par les banques centrales, procéder à un effacement partiel des créances, mutualiser la dette au niveau européen. Lequel serait le meilleur ? Les 12 et 13 janvier derniers le Portugal et l’Espagne ont « réussi » à emprunter auprès des marchés financiers de quoi financer leur dette publique. Il faut dire qu’avec un taux de 6,7 %, les créanciers du Portugal ont de quoi se frotter les mains de trouver des titres qui rapportent autant… mais qui vont rendre le problème du remboursement d’autant plus difficile pour demain au cas où la croissance portugaise et européenne resterait atone trop longtemps.

Il faut donc continuer à réfléchir aux moyens qui permettraient d’éviter des crises de la dette en Europe. Rééchelonner la dette Quatre scénarios sont actuellement proposés. Le haircut. Plusieurs alternatives au remboursement de la dette publique. Imaginons qu’en 2012, le nouveau Président décide de rembourser, autant que faire se peut, la dette publique. Bien évidement il se rendra compte que les administrations publiques, ne pouvant déjà pas payer plus de 50 milliards d’intérêt par an sur une dette qui sera à fin 2011 de plus de 1700 Md€, ne peuvent non plus absolument pas rembourser un centime du capital formant la dette, même en diminuant d’une façon considérable le nombre de leurs fonctionnaires et en réduisant de toute part les dépenses (car la réduction des revenus de tous, c’est en même temps la réduction de leurs dépenses, donc une baisse du PIB, donc une baisse des recettes fiscales), même en augmentant les impôts des classes moyennes déjà exsangues (avec également la conséquence sur l’activité), et que donc il ne reste qu’une seule solution : la monétisation directe par la Banque de France.

Las, c’est interdit… doublement interdit. D’abord par une loi française, l’article L141-3 du code monétaire et financier. Like this: The euro area: Time for Plan B. The euro area's debt crisis: Bite the bullet. Quelle Europe pour briser les marchés ?, par James K. Galbraith. Au début du mois de janvier, le gouvernement grec convoque en urgence un aréopage d’experts en économie. Parmi eux, un fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI) explique sèchement au premier ministre qu’il doit démanteler l’Etat-providence. Un autre conseiller, appartenant à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), lance d’un ton jovial : « Une décision qui horrifie tout le monde, y compris vos propres partisans, ne peut être qu’une bonne décision. » Le théorème qui fonde ces expertises est connu : les marchés commandent aux Etats de se serrer la ceinture. Les acheteurs d’obligations sont seuls juges des plans d’austérité consentis par les gouvernements.

Cette théorie présente un défaut de taille : les promesses ne coûtent rien. Cet état de fait a ruiné l’idée selon laquelle un programme d’austérité suffirait à débloquer le marché du crédit à des conditions acceptables pour le pays. Taille de l’article complet : 2 952 mots. Vous êtes abonné(e) ? Le sauvetage de l'euro n'a pas eu lieu. Ce texte est un « article presslib’ » (*) Le sauvetage de l’euro n’a pas eu lieu : hier, par la voix de son ministre des finances, Wolfgang Schäuble, l’Allemagne a jeté l’éponge. M. Schäuble a dit qu’il n’y avait aucune urgence et qu’on pouvait réfléchir posément à la mise au point d’une nouvelle stratégie. Une autre manière de dire : « Advienne que pourra ! Quand la zone euro a commencé de se défaire il y a un an, lorsque la situation de la Grèce a été connue, et que les projecteurs se sont immédiatement tournés vers le Portugal et l’Espagne, il est devenu évident que ce serait le pays le plus riche des seize qui – en dernière instance – devrait sauver tout le monde.

Quand la Grèce est tombée, l’Allemagne a fini par dire oui, du bout des lèvres. Mr. L’hémorragie que provoqua la faillite de Lehman Brothers, et qu’il fallut étancher en déversant près de deux mille milliards de dollars et d’euros, fait que l’histoire pose déjà un regard sévère sur le « moment Paulson ». Tout tout tout, vous saurez tout sur le défaut. Un pays peut-il faire faillite ?, par Laurent Cordonnier. Contrairement à un ménage ou à une entreprise, un Etat placé dans l’incapacité ultime de payer ses dettes... ne les paye plus, sans disparaître pour autant du registre du commerce ou de la surface de la terre, c’est-à-dire sans être contraint à la liquidation de son patrimoine pour rembourser ses créanciers.

Dans le cas d’un ménage, la faillite se solde par une liquidation : vente du manoir et de l’argenterie de famille pour payer comme il se peut les derniers salaires dus aux domestiques et les ardoises laissées chez le traiteur, le notaire ou le banquier — nous laissons au lecteur le soin de transposer à un ménage vivant sous le seuil de pauvreté. Dans le cas d’une entreprise, on vend (tant bien que mal) les machines, les immeubles, les brevets, le parc automobile, etc., pour régler (plutôt mal que bien) les fournisseurs, les banquiers, les autres prêteurs et les employés qui patientent avec leurs salaires restés en souffrance. Taille de l’article complet : 2 387 mots.

Un défaut massif sur la dette publique (et privée) serait-il immoral. Le défaut sur la dette publique a démontré au cours des décennies et siècles écoulés qu'il constituait une solution tout à fait viable et pertinente en cas de crise, sur le plan économique et social. Et ce n'est pas parce que Dominique Strauss-Kahn a mentionné le défaut souverain comme une issue de bon sens - en suggérant que les créanciers devraient "s'asseoir sur leurs créances" - que cette solution doit être nécessairement perçue comme associée à l'immoralité.

Bien au contraire. I) Le risque de défaut est pris en compte dans le taux d'intérêt Lorsqu’un individu, une entreprise, ou un État emprunte, il paie un taux d'intérêt. Dans les faits, les États empruntent à des taux réels - c'est-à-dire une fois l'inflation déduite - faibles, mais positifs. En prêtant, les créanciers perçoivent un taux d'intérêt qui rémunère pour partie le risque de défaut des emprunteurs.

II) Le défaut explicite permet de préserver la stabilité des prix On peut distinguer deux types de défaut. Dette : et si l'Europe choisissait le défaut ? Faut-il payer la dette ?, par Damien Millet et Eric Toussaint. Autrefois, il y avait le premier monde, le « Nord », censé constituer un bloc de prospérité ; le deuxième monde, celui des pays soviétiques ; et enfin le tiers-monde, regroupant les pays pauvres du « Sud » et soumis dès les années 1980 aux diktats du Fonds monétaire international (FMI). Le deuxième a volé en éclats au début des années 1990 avec la dissolution de l’URSS. Avec la crise financière de 2008, le premier monde a basculé ; si bien que désormais plus aucune division géographique ne semble pertinente.

On ne distingue plus que deux catégories de population : la poignée de ceux qui profitent du capitalisme contemporain et la grande majorité, qui le subit. Notamment à travers le mécanisme de la dette. Au cours des trente dernières années, les maillons faibles de l’économie mondiale se situaient en Amérique latine, en Asie ou dans les pays dits « en transition » de l’ex-bloc soviétique. Depuis 2008, l’Union européenne, à son tour, suscite le doute. Vous êtes abonné(e) ? Happy 2012? This time last year, I wrote a Vox column wishing us all a better year than the previous one. Alas, 2011 was worse than 2010 and things don’t look good for 2012. The new year will see the Eurozone relapse into recession with a probably that approaches 100%. Is there is any reason to be hopeful? The crisis is, first and foremost, the result of policy mistakes. The authorities have never articulated a clear diagnosis. They cite a long list of woes.

Some are correct but obvious, for example, the absence of fiscal discipline in the Eurozone and the associated moral hazard inherent to rescues. It would have been a miracle if policy decisions drawn up without a clear diagnosis had been adequate. Because of the focus on moral hazard, comprehensive solutions remain elusive. It is not surprising, therefore, that the situation has considerably worsened. The amazing sight of policymakers apparently overwhelmed by the problems that they face is undoubtedly the most worrisome aspect of the crisis.

Laissez les banques faire faillite! Une interview de Vincent Bénard accordée à Atlantico, dans laquelle l’auteur explique pourquoi il aurait (et il faut aujourd’hui) laisser les banques faire faillite. Atlantico : Un peu partout en Europe, les banques sont mises à l’index et désignées comme les grandes responsables de la crise de la dette. Y-a-t-il réellement quelque chose à leur reprocher ? Vincent Bénard : On ne peut pas désigner les banques comme uniques responsables. Si les États ont autant emprunté, ce n’est pas parce que les banques leur avaient mis un revolver sur la tempe ! Toutefois, les banques, comme les compagnies d’assurance et un certain nombre d’institutions financières, ont mal jugé le crédit qu’elles pouvaient accorder aux États. Elles l’ont surestimé en ne faisant pas attention au fait que les États franchissaient la ligne jaune. Les banques sont donc responsables en tant que mauvais prêteurs, puisqu’elles ont mal estimé leurs risques. Est-ce pour cela que les États sont venus en aide aux banques ?

Bail-in : solution ou illusion. Les « bail-in », par opposition aux « bail-out » seraient-ils la solution aux problèmes bancaires comme le pensent Guillaume Vuillemey, Vincent Poncet ou Vincent Bénard? Mathieu Bédard en doute, voilà pourquoi. Les faillites bancaires causent problèmes. Un peu parce qu’un flou mystique entoure la faillite et ce qui se passe quand une entreprise devient insolvable, on craint que les faillites bancaires provoquent des vagues de faillites. Stiglitz n’hésite pas à employer le terme « Armageddon ». Bien que cette peur soit largement surfaite vu ce qu’est réellement une faillite bancaire, le risque systémique doit être pris au sérieux ; dans tous les cas on aura trouvé une alternative plus efficace aux faillites selon le Chapter 11 américain, critiqué pour sa lenteur et ses coûts élevés.

L’une des nombreuses solutions proposées au problème des faillites des institutions financières systémiquement importantes est le « bail-in ». Entre donc en scène l’idée du bail-in. Sur le web. Economics focus: From bail-out to bail-in. Urgently wanted: a completely new bank policy (bankrupt zombies need not apply) - Irish, Business. Updated 04 December 2012 07:23 AM This week, the Irish banking crisis entered its fourth year. It is now clear that the March 2008 "St Patrick's Day massacre" of Irish bank shares marked the beginning of the crisis. Three years is a long time. But what has happened in the meantime to sort out the mess? The truly dispiriting answer is that we are still no closer to a solution than we were three years ago. Now, the Government is proposing to inject up to €25bn more of our money into the banks.

That figure includes more than €25bn in capital already injected; almost €25bn in state-guaranteed IOUs that have been issued to Anglo and Irish Nationwide; the €40bn of NAMA bonds used to buy the banks' bad property loans and the latest €25bn. That is the equivalent of more than 90 per cent of the value of goods and services, as measured by GNP, which will be produced by the Irish economy this year. This is utterly insane. And there are almost certainly other undisclosed loan losses. Look again. Sauver les banques jusqu'à quand ?

Quoique le texte qui suit ait pour propos de développer un argument indépendant (relativement), il est difficile de ne rien dire du plan « de stabilisation » que viennent d’annoncer l’Union européenne et le FMI, à propos duquel se pose immanquablement la question de savoir ce qu’il va stabiliser et pour combien de temps... Le « plan de stabilisation », ou les risques du bootstrapping Le paquet d’ensemble est en trois morceaux : 60 milliards d’euros de concours de l’Union directement mobilisables, 250 milliards du même métal mais par le FMI, et le « gros » morceau d’un fonds de garantie de 440 milliards. C’est bien là que le bât blesse car en son fond, le dispositif aboutit à faire garantir des dettes suspectes par des finances publiques suspectes… Bien sûr l’idée joue de l’hétérogénéité des situations des finances publiques européennes en faisant garantir les moins bonnes par les moins mauvaises.

Sauver la Grèce… ou sauver les banques ? Mais tout de même. « Notre objectif est d'agir en amont pour éviter la faillite brutale d'un établissement », Actualités. State bankruptcy bill imminent, Gingrich says. Au-delà de la Grèce : déficits, dettes et monnaie. Du chatoyant spectacle qu’offre la « crise grecque » il est probable que l’élément le plus pittoresque demeurera ce racisme réjoui et déboutonné qui conduit chaque jour spéculateurs et commentateurs, par là parfaitement unis, à nommer sans le moindre scrupule « PIGS » les États dont les finances publiques sont contestées sur les marchés financiers.

Portugal, Ireland, Greece, Spain, les trois petits cochons sont maintenant quatre. C’est bien là le genre d’erreur de dénombrement qui en un instant trahit toute une vision du monde : ce sont les bronzés qui sont des porcs — et si l’Irlande a le mauvais goût de contredire le tableau d’ensemble, il suffit de lui substituer l’Italie, mal en point également, pour faire PIGS à nouveau en rétablissant l’homogénéité quasi-ethnique des abonnés à l’indolence méditerranéenne et à la mauvaise gestion réunies. Faux et vrais débats autour de la « dette » Financement des déficits publics : monétaire ou obligataire ?