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Internet vs. nation

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Les nations seront dépassées. « Grâce à la liberté des communications, des groupes d'hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées. » Non, cet aphorisme n'est pas d'un commentateur éclairé de la scène actuelle du Proche-Orient, emportée par les éclats de foules et les feux de protestations contre les potentats corrompus qui les gouvernent. La citation est bien de Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883 - VP°IV,76), reprise par Enthoven en 2009 (L'Express), qui l'a citée de nouveau il y a deux semaines à son «podcast hertzien» Les Nouveaux Chemins dans le cadre d'une semaine sur le philosophe allemand. Tunisie, Égypte, Algérie, Yémen, Jordanie, tout s'embrase, via les technologies de l'information.

Les régimes cherchent tous à empêcher que l'on sache qu'une révolution est en cours. Bon, bien sûr, il faudra voir encore si la demande de «démocratie» des manifestants ne sera pas au final un cheval de Troie pour l'islamisme, cauchemars de l'Occident. En complément: Wikileaks : l’État, le réseau et le territoire « Mais où est-ce qu'on est ? Politique Published on décembre 12th, 2010 | by Anthony “ Infowar”, “cyber warfare”, “opération riposte”, “guerre de l’information”, … les titres couvrant l’affaire Wikileaks ont largement puisé dans le vocabulaire militaire pour décrire les événements qui ont suivi la publication des “cables” diplomatique par le site de Julian Assange.

La multiplication des déclarations violentes de journalistes et hommes politiques à l’encontre de Wikileaks, l’acharnement des États a vouloir faire fermer le site en vain via les hébergeurs ou les fournisseurs de noms de domaines, et bien sûr la “riposte” des Anonymous par attaques DDoS, tout cela participe bien d’un climat de “guerre”. Mais quelle guerre ? L’Internet, un territoire étranger Cela dit, la menace terroriste ou les questions de droits d’auteurs que soulèvent les usages de l’Internet attirent l’attention de l’État sur le réseau. Même le gigantesque firewall chinois n’est qu’une chimère. Ce qui est inscrit sur le réseau devient le réseau. Wikileaks Statelogs : vent de panique chez les diplomates du monde entier. Wikileaks Statelogs Les diplomates du monde entier sont sur les dents depuis quelques jours… et il y a que quoi : le site Wikileaks qui n’en est pas à son coup d’essai, serait sur le point de diffuser pas moins de 251 287 documents secrets issus du réseau SIPRNet (Secret Internet Protocol Router Network) de l’administration américaine.

Le documents ont déjà été transmis par Wikileaks à de grands journaux internationaux, selon une méthode éprouvée lors de la publication des Warlogs. Ce sont pour l’instant 5 médias qui seraient en possession de ces documents : le New York Times, Der Spiegel, le Guardian, El Pais et Le Monde. Sur le Net, et en Live, c’est l’excellentissime Owni qui assure le live blogging des Statelogs Il y en aura pour tout le monde (ou presque) La plus grosse catastrophe diplomatique de l’histoire Selon Jean-Marc Manach, on s’orienterait tout droit vers la plus grosse catastrophe diplomatique de l’histoire. Quand civisme et idéologie républicaine colmatent les brèches de l'État-Nation.

Le 28 mai 1996, le président Jacques Chirac annonçait sa décision de professionnaliser les armées et de suspendre le service national. Incantations performatives puisque, le 28 octobre 1997, le gouvernement de Lionel Jospin donnait corps aux annonces dudit Président. Outre l’impérieuse nécessité de défendre la Nation avec des contingents de réservistes, le service militaire jouait un rôle central au sein de l’idéologie républicaine, de droite comme de gauche. En 2002, comme le soulignait lors d’une émission sur France Culture l’ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France, Jean-Noël Jeanneney (un brin nostalgique ?)

, « c’est tout un système d’intégration nationale et sociale qui disparaît, un temps où l’armée constituait, avec l’école, l’un des creusets essentiels de la société française ». La réponse fut assez simple : en créant un service civil/civique volontaire. L’analogie avec une réflexion en philosophie politique comme celle de W. À la thèse rappropriée de W. Un peuple sans patrie. 1Traduit de l'anglais par Anne Sonolet 2Chaque époque – et la notre échappe pas – se considère comme la dernière à être bénie (et maudite) par la présence des Tziganes. Qu'ils soient bienveillants ou hostiles, romantiques ou cyniques, les commentateurs ont une opinion bien arrêtée : les « errants du monde » ont enfin été « domestiqués », leur mode de vie est finalement passé de mode, le « temps des Tzignes » appartient au passé. De telles affirmations, ainsi que beaucoup d'autres relatives aux Tziganes, reposent sur une connaissance purement fortuite des réalités de la vie tzigane. 3En vérité, les Tziganes dans toute l'Europe ont remarquablement réussi à préserver un mode de vie distinct, tout en s'adaptant à leurs changements de condition. 1 A l'intérieur du système féodal de division du travail, quelques Tziganes prospérèrent probablement (...) 2 Pendant de nombreuses années, les études tziganes ont été le fait de chercheurs amateurs qui, quoiqu (...)

Young people identify with an online community almost as strongly as with their own family. Teenage online community users feel part of their online community almost as much as they feel part of their own family. An international study of the users of teenage online community Habbo reveals that users identify more strongly with the online community than with their neighbourhood or offline hobby group. The study is based on a survey with 4299 respondents from United Kingdom, Spain and Japan. All three nationalities yielded similar results. The study was authored by Dr. Vili Lehdonvirta, a researcher at the Helsinki Institute for Information Technology HIIT (currently a visiting scholar at the University of Tokyo), and Professor Pekka Räsänen from the University of Turku, Finland.

The authors point out that peer groups are important for the development of adolescents' identity and values. The results also suggest that in relatively young information societies such as Spain, online groups are more often "virtual communities" consisting of relative strangers. Pourquoi faudrait-il être fier d’être Français ? “Que sommes-nous devenus, pour accepter d’être réduit à une nationalité” S. Tissot – P. Tevanian – Les mots sont importants – 2010 Au lieu de faire avec, de s’en accommoder du mieux possible, on y transfère ses affects. La Nation, ou l’idée que l’on doit s’en faire constitue un fonds de commerce lucratif. Faute de trouver une issue aux problèmes de société, l’idée que la France se fait d’elle-même occupe les esprits. Français, une providence ?

Être Français relève souvent d’un malencontreux hasard. On objectera que la fierté provient de l’héritage, de ce que les anciens ont laissé et dont il faudra se sentir digne. Atavisme chauvin Pourquoi faut-il être fier d’être Français ? L’irruption au pied de biche des politiciens dans les consciences du citoyen pour y sonder leur “amour du pays” n’est pas anodine. Alors, la France (puisqu’il faut parler d’elle) touche le fond. *Les mots sont importants Vogelsong – 21 Août 2010 – Paris Like this: J'aime chargement… Je suis fier d’être français, patriote et de gauche! | Le souffle divin. Le nationalisme pris dans les filets de l’internet sans frontière. Je rebondis à chaud sur un article de Vogelsong qui se demande Pourquoi il devrait être fier d’être français. Un article intéressant qui dresse un constat d’étonnement assez limpide.

Pourquoi tant d’énergie déployée pour promouvoir une nation que je n’ai pas choisie ? Et si toute cette parade n’était qu’un miroir aux alouettes destiné à masquer la réalité du système ? Je souscrit à cette analyse : la nation est le creuset du capitalisme. Mais à l’heure où internet détruit progressivement les frontières artificielles que les nations se sont dressées entre-elles, le concept de nation est-il vraiment soluble dans la nouvelle ère numérique qui s’annonce ? Mon pari est qu’internet est discrètement en train de tuer le nationalisme.

La diabolisation du monde extérieur n’est plus possible La nation se définit certes par un ensemble de traits culturels, de manière positive donc, mais aussi par différence aux autres nations. Aujourd’hui la diabolisation du monde extérieur n’est plus possible.