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Didactique histoire

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N°471 - Apprendre l’Histoire. Pour être bon en histoire, suffit-il « d’apprendre ses leçons », quitte à en oublier rapidement la plus grande partie ? Dans ce dossier, nous voulons plutôt prendre au sérieux la vocation de la discipline à former à la citoyenneté, à l’esprit critique, à « l’intelligence active »... Comment les enseignants de tous les niveaux s’y prennent-ils pour amener leurs élèves à « penser l’Histoire » ? Il est question dans ce dossier de contenus : par exemple les préoccupations très anciennes et très contemporaines à la fois autour des migrations ou des religions, ou les efforts de renouvellement des programmes pour prendre en compte des nouveautés historiographiques comme la World History. Il est surtout question des compétences du socle commun, celles qui sont déjà au centre de l’enseignement de la discipline en Belgique ou au Québec, et qui sont le plus souvent implicites dans les cours ordinaires en France. Les Cahiers pédagogiques.

Pratiques de savoir en classe et chez les historiens : une étude de cas au collège. Faire de l’Histoire en cours d’Histoire. Un article de Sylvain Doussot, paru dans la Revue Française de Pédagogie, a récemment retenue mon attention. Intitulé « Pratiques de savoir en classe et chez les historiens : une étude de cas au collège »1, il questionne directement notre pratique et notre façon de « transmettre l’histoire » et aborde la question centrale du rapport de la vérité et de l’histoire.

L’étude repose sur l’analyse d’un travail de groupe fait en classe de quatrième. A l’aide du manuel, les élèves doivent expliquer comment l’on passe si rapidement d’une monarchie où le roi est respecté à son exécution. Sur l’ensemble des groupes, un seul parvient à fournir une explication complexe dépassant la simple linéarité causale. Ce sont les processus mis en œuvre par ces 3 élèves qui ont retenu l’attention de l’auteur. Une première difficulté est rapidement apparue : l’auteur du manuel présente les faits de façon chronologique simplement conduit par une analyse de type « cause-conséquence ».

[Groupe d’étude des didactiques de l’histoire de la Suisse romande et italienne (GDH)]