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L'interdiction des devoirs à la maison

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Les devoirs à la maison | Discussion du 21 novembre 2012 « Sujet polémiste s’il en est un, la question de la pertinence des devoirs refait régulièrement surface. Plusieurs remettent en question l’idée de faire travailler une heure ou deux de plus en soirée des jeunes qui viennent de passer cinq heures sur les bancs de l’école. D’autres y voient une bonne occasion de consolider des apprentissages. Pour les parents, il serait normal que leurs enfants aient des travaux à compléter à la maison, y voyant également une occasion pour suivre leur développement. Cela dit, de récentes études à s’être attardées sur le cas des devoirs ont relevé que les pays se démarquant dans les classements scolaires internationaux utilisent peu, pas ou différemment le devoir. Également, les élèves issus de milieux familiaux défavorisés vivraient plus de difficultés à rencontrer les exigences des travaux à la maison, alors qu’ils seraient ceux pour qui ces exercices supplémentaires s’avèreraient les plus bénéfiques si les conditions d’accomplissement étaient favorables.

Éléments théoriques. Introduction : Mémoires professionnels : Les devoirs à la maison en question. Devoirs : autour d'un malentendu. Entretien avec Patrick Rayou. "Le bien fondé du travail hors la classe n'est pas évident", écrit Patrick Rayou dans l'ouvrage "Faire ses devoirs" publié par les Presses Universitaires de Rennes. Pourtant on assiste à une recrudescence des devoirs, y compris quand les textes les interdisent, comme au primaire. Les devoirs participeraient-ils d'une croyance sur l'éducation ? L"ouvrage dirigé par P. Rayou interroge le devoir sous des angles complémentaires, sociologique ou pédagogique. Pourquoi le devoir résiste-t-il aussi bien aux injonctions officielles ? Les devoirs sont interdits au primaire depuis des années.

Il est toujours intéressant de se demander pourquoi une décision ministérielle comme celle de l'interdiction des devoirs écrits en primaire ne parvient pas à passer dans les faits. Le devoir est-il une pratique qui aide les élèves ? Un des grands apports du livre c'est d'être allé observer comment les élèves s'emparent des devoirs. Comment interfère le parascolaire avec la question des devoirs ? Patrick Rayou. Circulaire du 29 décembre 1956 : Suppression des devoirs à la maison. Suppression des devoirs à la maison Circulaire du 29 décembre 1956 Abrogée par la circulaire n° 94-226 du 6 septembre 1994. Objet : Application de l’arrêté du 23 novembre 1956 relatif à la modification des horaires dans les cours élémentaire, moyen et supérieur des Écoles primaires élémentaires.B.O.E.N. n° 1 du 7 janvier 1956Aux Recteurs (pour information) ; aux Inspecteurs d’Académie (pour exécution) L’arrêté du 23 novembre 1956 (B.O. n° 42 du 29-11-56, p. 3005 ; 100-Pr-& II a, p. 9) aménage les horaires des cours élémentaires et moyens des écoles primaires de façon à dégager cinq heures par semaine pour la rédaction des devoirs.

Principes Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cahier de devoirs A. Note Daniel Calin. Recension de "faire ses devoirs" et entretien avec Patrick Rayou. Publié en janvier 2010 aux Presses universitaires de Rennes, cet ouvrage[1] propose une étude sociologique de la pratique des devoirs, en particulier à l’école primaire et au collège, sous l’angle des enjeux cognitifs et sociaux de leur prescription et de leur réalisation.

La première partie retrace les cadres historiques, institutionnels et sociaux du « travail hors la classe »[2], la seconde s’attache à la description des pratiques réelles, observées lors de plusieurs enquêtes de terrain, afin de mieux comprendre comment fonctionne de fait la « boucle du travail » ou la « circulation » du travail scolaire en classe et hors de la classe. Le premier chapitre de l’ouvrage fait remonter ce processus aux années 60, rappelant que l’école antérieure donnait déjà beaucoup de devoirs mais les organisait en interne selon des temps et des lieux adaptés, et avec un encadrement conséquent. En complément, nous vous invitons à lire l’entretien suivant avec Patrick Rayou qui a dirigé cette étude. 1.

Www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/100.pdf. À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Catherine : À part la loi de 1956 qui interdit les devoirs écrits à la maison, qu'est-ce qui vous motive pour ne pas en donner ? Nadine : C'est bien la classe qui est l'espace le plus égalitaire, le plus riche pour travailler. C'est en classe que tous les enfants ont accès à divers documents de travail, à divers outils et à diverses aides dans un climat riche en relations et coopératif. C'est bien aussi parce qu'après une longue journée de travail, en rentrant à la maison, les enfants et les parents n'ont pas non plus à se retrouver « prisonniers » de l'école. Ils ont bien d'autres choses à faire... Mélanie : Avec la durée et l'intensité de la journée d'école, les enfants travaillent bien assez. François : Directeur d’école, enseignant depuis maintenant 30 ans, je reste convaincu depuis le début de ma carrière que les devoirs restent une aberration de notre École.

Bruno : Déjà, le fait de ne pas être là pour expliquer face aux difficultés. Philippe Meirieu: Le travail à la maison: question pédagogique, question sociale, question politique. La question des devoirs à la maison est, comme on vient de le voir après l'appel lancé par la FCPE avec un mouvement pédagogique, extrêmement sensible. Elle suscite plus que de l'intérêt : de véritables passions. C'est qu'elle est touche, tout à la fois, à l'institution scolaire - par définition distanciée des intérêts individuels - et à la famille - bien légitimement préoccupée de l'avenir singulier de ses propres enfants. Elle articule une dimension publique - celle d'une école pour toutes et tous - et une dimension privée - celle de la construction par chaque enfant, avec ses parents, de sa trajectoire personnelle. Elle interroge le rôle respectif des enseignants - transmettre démocratiquement des savoirs - et celui des parents - accompagner particulièrement leurs enfants et veiller sur leur avenir...

La question des "devoirs à la maison", en particulier à l'école primaire, pose, d'abord, un problème d'équilibre de vie pour l'élève. Les devoirs à la maison, point final. Fini, les devoirs à la maison ! Le rapport issu de la consultation pour la refondation de l'école, lancée par le nouveau gouvernement, sonne le glas pour le rituel du soir des écoliers. Le texte préconise en effet d'"intégrer l'aide personnalisée dans le temps scolaire et d'organiser l'accompagnement du travail personnel à l'école même, dans le cadre d'une réforme des rythmes".

Et de conclure très explicitement : "Cela signifie la suppression effective des devoirs à la maison. " Voilà qui a le mérite d'être clair. Équité et efficacité Sur le papier, cette réforme est censée réduire les inégalités sociales qui existent entre les élèves : tous ne bénéficient pas de petits cours particuliers ou de parents présents le soir pour accompagner les devoirs. Pressions Autre aspect fondamental pour Patrick Rayou : si les élèves n'acquièrent pas de réflexes de travail utiles en faisant leurs devoirs, les enseignants ne voient pas non plus travailler leurs élèves. "Vasistas ouvert sur l'école" Education : Les devoirs à la maison sont-ils efficaces ?

« Ce soir: pas de devoirs! ». Lancée sur Internet pas des parents d'élèves et des enseignants, cette campagne appelle à ne pas donner de devoirs aux enfants pendant deux semaines. Cette pratique, pourtant supprimée en 1956, est encore très utilisée dans les écoles primaires et fait l'objet de vives critiques. Ses détracteurs estiment en effet qu'elle est inefficace et injuste pour les familles défavorisées. « Nous dénonçons depuis longtemps la persistance des devoirs à la maison, dont personne n'a jamais prouvé l'utilite », ont ainsi indiqué la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, et l'Institut coopératif de l'école moderne (Icem-Pédagogie Freinet). Ce qu'en pensent les parents La FCPE et l'Icem ont ainsi appelé les parents d'élèves et les enseignants à se rendre sur leur site pour partager leurs témoignages.

Pascaline, mère de deux enfants en CM2 et 6e: « Depuis le CP, ils ont toujours eu des devoirs. Murielle, mère de deux enfants en CE1 et CE2: Devoirs à la maison : Le pédagogue Philippe Meirieu est contre. Philippe Meirieu, chercheur en pédagogie, est "hostile" aux devoirs écrits donnés à la maison à des enfants du primaire déjà bien fatigués par une longue journée, et estime qu'ils creusent les inégalités sociales entre ceux qui peuvent être aidés et ceux qui ne le sont pas. F.S : Que pensez-vous des devoirs à la maison à l'école primaire et au collège? Philippe Meirieu :"Pour moi, les devoirs à l'école primaire sont nocifs. J'y suis hostile. Les journées scolaires sont déjà très lourdes pour les enfants, ils sont fatigués, et alourdir ces journées est inutile.

En revanche, on peut proposer des leçons très courtes, des lectures, des petites activités, par exemple des enquêtes qui leur permettent de recueillir des informations sur leur quartier. Au collège, on peut commencer à donner un peu de travail à la maison. F.S : En quoi les devoirs à la maison peuvent-ils engendrer des inégalités sociales ? F.S : Pourquoi n'arrive-t-on pas à trouver une solution satisfaisante pour les élèves ?