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Histoires de paranos

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Les pathologies de la perversité : perversions narcissiques, jalousies morbides, paranoïas, passions avaricieuses. Les shootés à la joie de nuire.

Les pathologies de la perversité : perversions narcissiques, jalousies morbides, paranoïas, passions avaricieuses

Malades de la haine et de l’attaque-fuite : paranoïaques, pervers narcissiques, sadiques organisés… Les contraintes sur le modèle neuro-endocrinien. 1.1. Délimitation clinique Le regroupement que nous proposons ici est inédit : nous n’incluons pas toutes les paranoïas classiques : ni les paranoïas sensitives de Kretschmer, ni l’érotomanie. 1.2. Michel Foucault, Jay Haley (1969), puis Mikkel Borch-Jacobsen (2002) se sont fait beaucoup d’ennemis dans les milieux psychiatriques quand ils ont montré que de nombreuses maladies mentales – voire leur majorité ?

Plus que les autres, les pathologies de la perversité mettent en échec le modèle médical du tout-intrapsychique : ces pervers sont, davantage que tous autres malades mentaux, d’excellents tacticiens du pouvoir. Le délire du pervers est dialectiquement inséparable des groupes, des organisations et des idéologies dont il se nourrit. Racisme, homosexualité et paranoïa.

Le maître et l'esclave. En 1895, dans le Manuscrit H, Freud attire l’attention sur le fait que « dans la psychiatrie, les idées délirantes se placent à côté des idées obsessionnelles comme des troubles strictement intellectuels, et la paranoïa se présente, ainsi que la maladie obsessionnelle, comme une psychose intellectuelle [1] S.

Le maître et l'esclave

Freud, « Manuscrit H », dans La Naissance de la... [1] ». Le lien étroit entre la paranoïa et le savoir est commenté par Lacan dans le Séminaire XI, lorsqu’il met en question l’holophrase du premier couple de signifiants dans le phénomène psychosomatique, dans la débilité mentale et dans la psychose. Peu après avoir spécifié la position de l’enfant débile comme support du désir de l’Autre « en un terme obscur », Lacan affirme : « C’est assurément quelque chose du même ordre dont il s’agit dans la psychose. Cette solidité, cette prise en masse de la chaîne signifiante primitive, est ce qui interdit l’ouverture dialectique qui se manifeste dans le phénomène de la croyance [2] J.

Le paranoïaque n'y croit pas. Par cette assertion, Lacan, dans la suite de Freud, donne à la croyance une fonction de révélation de la structure : le paranoïaque se situe dans l'Unglauben, l'incroyance.

Le paranoïaque n'y croit pas

Freud et Lacan font ainsi valoir cet élément clinique comme un trait spécifique de la paranoïa, contribution de la psychanalyse à la clinique de la psychiatrie. Lacan s'appuie sur ces textes des années 90 où Freud met en évidence les mécanismes de défense de l'hystérie, de la névrose obsessionnelle et de la paranoïa. Ce qui est à y relever, c'est l'importance accordée à cette fonction de la Glauben et plus précisément lorsqu'il s'agit de la paranoïa, l'articulation systématique de trois termes, Glauben (la croyance), Versagen (le refus) et Vorwurf (le reproche) ; le reproche, c'est ce sur quoi va porter le refus de croyance. C'est en s'appuyant sur la comparaison des symptomatologies obsessionnelles et paranoïaques que Freud fait valoir ce trait spécifique du paranoïaque concernant la place du reproche. Entre doute et certitude: parano a et d pression. Bernadette tanguay " Même celui qui est sûr de lui dans la plaine, peut devenir hésitant, apeuré en montagne.

Entre doute et certitude: parano a et d pression

" Engler, Guide de Montagne (entrevue) Lors d’une entrevue, Hélène Pednault, écrivain et dramaturge québécoise, disait pour expliquer l’accueil enthousiaste que sa pièce La déposition avait reçu, "que celle-ci rejoint les deux seules certitudes de l’existence, celle du corps à corps avec la mère et celle de la mort. " Entre ces deux certitudes l’humain voyage sur des chemins incertains, ombragés, où les éclaircies se font rares. Ce monde lui apparaît beaucoup trop aléatoire. On sait la précarité des énoncés qui nous sont ainsi au fil des jours soumis comme vérité. En effet, pour ces derniers, la certitude ne peut être qu’une quête. Le titre que je propose pourrait laisser croire à cette polarisation doute-certitude.

La clinique psychiatrique en témoigne: entre paranoïa et dépression, il y a des voisinages certains. Groupe A - Personnalité paranoïaque  1.

Groupe A - Personnalité paranoïaque 

Résumé des principaux critères du DSM-IV Il s'agit d'un état de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de manière malveillante. La personnalité paranoïaque implique la présence d'au moins 4 des 7 symptômes suivants : Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint 2. La prévalence est estimée entre 0.4 et 3.3% de la population. 3. 3.1. Le comportement majeur de défense est un symptôme-clé : l'attitude du paranoïaque est sous-tendue par un sentiment de méfiance qui se développe généralement dans tous les domaines de la vie du sujet. L' hypertrophie du moi est flagrante : celui-ci est caractérisé par une importante surestimation de soi, qui s'exprime souvent par un autoritarisme prononcé.