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Autrui

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La grenouille et l’essentialisation. Mais cette limite que vous établissez entre culture et nature me semble discutable. Vous parlez de conscience, de capacité de réflexion, d'introspection: de récents travaux d'éthologues montrent que c'est présent chez les mammifères, voire chez d'autres animaux. Il y a des oiseaux qui créent et utilisent des outils (comme une brindille qu'ils cassent, crantent avec leur bec et manient pour harponner des larves dans les troncs d'arbres), d'autres décorent leur habitat en agençant des pierres colorées et ce gratuitement, par pure satisfaction esthétique (pas de rapport avec la séduction de la femelle etc). Les animaux ont un langage, et les gorilles peuvent apprendre notre langue des signes et s'exprimer ainsi, par exemple raconter leur passé, évoquer des traumatismes. Je ne crois pas qu'il faille une culture et un degré de civilisation élevés pour être capable de souffrance morale ou en tout cas non physique.

Philociné, cinéma et pensée: La folie au cinéma. Nous présentons aujourd’hui notre travail sur la folie au cinéma ; il fut délicat à préparer. Le thème est vaste et peut promettre une multitude d’angles d’analyse différents. Enjeux de forme, d’histoire, de réception… Le fait de travailler à quatre, avec des projets variés, n’a pas facilité la tâche. C’est pourquoi, tout en essayant de conserver une certaine cohérence, notre travail reste une première approche de la folie au cinéma, avec ses trous, ses béances, ses enjeux qui ne demandent qu’à être développés. Parmi nos différentes lectures, Histoire de la folie à l’âge classique est celle sur laquelle nous nous sommes le plus appuyés. Le livre s’intéresse à l’âge classique, mais Foucault ne reste pas « simple historien » ; il prend une dimension de philosophe par la résonnance de ses propos dans les sociétés ultérieures. Le dictionnaire Robert donne 2 entrées à la définition de la folie.

On articulera notre réponse en trois parties. Préambule, Mise au point sur ces deux films. Shining : Philociné, cinéma et pensée: La dialectique du Maître et de l'Esclave au cinéma. Dans le langage courant, un maître s’apparente à une personne qui commande, gouverne ou exerce une autorité. Une autre définition implique l’idée qu’un maître possède quelque chose, qu’il en dispose librement et qu’il est libre de le faire. Un esclave, lui, est une personne de condition non libre, considéré comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et souvent soumis à une dimension tyrannique. Certains penseurs ont développé l’idée que le rapport d’opposition entre le maître et l’esclave était discutable.

La polysémie de ces termes a montré une évolution, qu’elle soit positive ou négative, du statut du maître et de l’esclave, où la place de chacun n’est pas réellement définie, d’où une contestation possible des définitions établies. Dans quel contexte historique, social et philosophique peut-on parler de relation maître et esclave ? Partie 1 : renversement des valeurs. 1) Dans l’antiquité déjà, la notion de pouvoir tenait une place importante au sein de la société. Bac Philo (2ème session) 4/4 : Faut-il craindre le regard d'autrui. C'est au lycée Hélène et Victor Basch de Rennes que se termine cette deuxième session de révision du bac philo. Adèle Van Reeth a rencontré Etienne Bonnin et ses élèves pour traiter le sujet : "Faut-il craindre le regard d'autrui? ". Etienne Bonnin ©Radio France Extraits : - Johnny Halliday, "Le regard des autres"- The Doors, "People are strange" Lecture : Sartre, L'être et le néant, "La honte, le trou de la serrure" Plan : I/ Des raisons de craindre le regard d’autrui A/ La méconnaissance (le même et l’autre) B/ Conséquence : se protéger du regard de l’autre (problématique de l’identité et de la différence) C/ Sartre : aliénation et réification (« L’Enfer, c’est les autres ») Transition : j’ai des raisons de craindre le regard d’autrui, mais en rester là, ne serait-ce pas admettre que le rapport à l’autre est simple lutte d’ego repliés sur eux-mêmes ?

II/ Dépasser la crainte : autrui comme médiateur indispensable. A/ L’impossibilité d’un monde sans autrui (Tournier) Bibliographie : Bac Philo 2015, 2ème session (2/4) : Explication : Emmanuel Levinas, "Ethique et infini" Préparez l'épreuve de philosophie avec les Nouveaux Chemins ! Toute la semaine, des professeurs de terminale corrigent sujets de dissertation et explications de texte en compagnie d'Adèle Van Reeth. Aujourd'hui, explication d'un extrait d'Éthique et infini d'Emmanuel Levinas, avec Sébastien Labrusse, professeur au lycée Marie Curie de Versailles. "Je pense […] que l’accès au visage est d’emblée éthique.

C’est lorsque vous voyez un nez, des yeux, un front, un menton, et que vous pouvez les décrire, que vous vous tournez vers autrui comme vers un objet. La meilleure manière de rencontrer autrui, c’est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux ! Il y a d’abord la droiture même du visage, son exposition droite, sans défense. Le visage est signification, et signification sans contexte. Emmanuel Lévinas (1906-1995), Ethique et infini (1982). Dans un extrait de Ethique et infini, Emmanuel Lévinas s’interroge sur le sens de la relation avec autrui.

Annexes: - Emile Zola, La bête humaine.