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En France

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Les séries françaises font une percée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Télévision, ta jeunesse fout le camp! Les jeunes regardent de moins en moins la télé. Selon l'enquête sur «les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique», dévoilée le 14 octobre dernier par le ministère de la culture, les 15-24 ans, qui passaient en moyenne 18h par semaine devant la télé en 1997, ont réduit en 2008 leur consommation à 16h. Une autre enquête, réalisée par NPA Conseil [PDF] grâce aux chiffres de Médiamétrie, montre que ce sont les fictions françaises, téléfilms et séries, qui payent le prix fort, les jeunes ne représentant que 21% du public des séries et 16% du public des téléfilms hexagonaux. «Les chaînes historiques souffrent d'un recul général de l'audience jeune, mais la fiction est la première touchée», analyse Estelle Boutière, auteure de cette étude. Au Festival de la Fiction TV de La Rochelle, en septembre dernier, un vent de panique soufflait parmi les dirigeants du PAF.

«Nous perdons les jeunes! C'est un gigantesque problème éditorial!» Publicité Les jeunes auraient tort de se plaindre. Coup de frais sur les séries made in France. Ça sent la naphtaline dans le paf. Recroquevillée au fond de son placard à séries, la fiction française cherche de l'air, du neuf, du frais. Nos champions nationaux? Joséphine Ange gardien et une flopée de pseudo-remakes de formats américaines.

Des concepts usés jusqu'à la corde, calibrés pour le bon plaisir de la fameuse ménagère... jusqu'au jour où, son panier débordant de séries étrangères novatrices, elle n'aura plus de temps à perdre avec la production locale. La fiction française a besoin d'un coup de jeune. Galud, producteur, a un faible pour ceux qu'il appelle les «téléxentrés», les auteurs qui, faute de contacts ou de moyens, sont privés de télé. Pour «avancer», la Nouvelle Trilogie rafraîchît côté scénario, réalisation et production.

Quand les séries hexagonales brillent par leurs réalisations impersonnelles, ici, on aime les directions de la photo décalées et les cadrages originaux. Publicité Pour canaliser ses jeunes loups, la Nouvelle Trilogie utilise la production. «Profilage», dernier exemple raté de série française copiée sur les Etats-Unis. - © TF1/Julien Cauvin / Laurent Denis - «Profilage», dont le premier épisode est prévu sur TF1 ce jeudi, est une série française. Pour ceux qui auraient des doutes, la production a bien fait les choses: commissariat avec vue sur Notre-Dame, meurtre sur les quais de Seine, longs traveling dans les rues de la capitale, etc. Pourtant, Chloé, Matthieu, Fred et Hyppolite, héros aux noms bien de chez nous, se parfument à la série américaine. Le concept de «Profilage», une histoire de criminologue excentrique, est symptomatique d'une fâcheuse tendance des séries hexagonales à loucher vers leurs cousines américaines; un strabisme qui s'accentue chaque fois que les Experts, FBI : Portés disparus ou House cassent la baraque en prime time, se payant des pointes à plus de dix millions de téléspectateurs.

Peinant à dépasser la barre des cinq millions, nos productions maisons - à l'exception de quelques produits locaux type «Joséphine, ange gardien» - voudraient être aussi grosses que le bœuf. Les «séries d'auteurs» sont payantes. Les Experts et Esprits Criminels font des malheurs sur TF1. NCIS casse la baraque sur M6. FBI : Portés disparus enchaîne les records sur France 2. Les séries font de l'audience, ça n'étonne plus personne.

En revanche, qualitativement parlant, ces derniers temps, ça ne va pas fort. Les meilleures séries du hertzien, Lost, Californication ou Sons of Anarchy ne comblent que les couche-tard et, passées cette dernière, aucune n'est de première fraicheur. Non, les meilleures nouveautés de la télé américaine — celles qui enthousiasment la critique et qui raflent les récompenses— sont sur les chaînes payantes: Mad Men, United States of Tara, Nurse Jackie, les très attendues The Pacific et The Prisoner sont ou seront sur Canal Plus. True Blood, Breaking Bad, Party Down, Hung et le forcément anticipé Boardwalk Empire de Martin Scorcese sont ou seront sur Orange Cinéma Séries. Séduire les ménagères Comment expliquer ce quasi monopole des chaînes payantes sur ces séries «d'auteurs»? Publicité.

Arte, les séries pour rajeunir l'audience. Impossible de les rater. Dans les grandes gares, dans le RER, dans la presse, sur le Net, ils sont partout. Depuis la semaine dernière, Les Invincibles sont sur Arte. Si cette sympathique série, adaptée d'un format québécois, avait été diffusée sur France Télévisions ou Canal+, on n'en aurait pas fait autant. Seulement voilà, Les Invincibles marquent le grand lancement d'une nouvelle ère pour Arte, celle où la chaîne s'essaye aux séries télé. Avec pas moins de sept projets en cours de production (à un stade plus ou moins avancé, voir à la fin de cet article), la chaîne montre ses muscles, financièrement maigrelets, mais peu importe: chez Arte, semble-t-il, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées. «Quand je suis arrivé chez Arte il y a sept ans, j'ai commencé à parler de séries, explique François Sauvagnargues, directeur de la fiction de la chaîne.

Publicité Vampires dans le désert Une route sans doute sacrément pentue. L'atout Canal+ Pierre Langlais Les séries d'Arte: Devenez fan sur. Portrait d'un fan de séries. Temps de lecture: 6 min Genre pluriel, aux multiples formats, types et nationalités, la série télé échappe en partie aux calculs d’audiences tant elle est téléchargée, échangée, vue sur écrans de télé, d’ordinateur ou même de smartphone. Comment dès lors saisir celle ou celui qui la regarde?

Comment faire la part de ceux qui se plantent machinalement devant Mentalist sur TF1 et de ceux qui streament nerveusement le dernier épisode de Fringe à peine la diffusion américaine terminée? Le sériephile n’est pas le geek qui n’est pas le téléspectateur de TF1 qui n’est pas le consommateur de DVD. En l’absence de chiffres précis, il faut y aller à l’aveuglette, s’amuser un peu.

D’où cette tentative de recensement subjectif, portrait robot incomplet des sérievores par un sériephile. Quel âge a-t-il? A chaque tranche d’âge son genre préféré. Premier constat, les plus âgés préfèrent les séries françaises. De quel sexe est-il? Là-dessus, les chiffres sont clairs: le fan de séries moyen est une femme.

Séries à vendre. N’a pas atterri par hasard sur TF1. N’est pas tombé au pif sur Canal+. Ne s’est pas égarée sur M6. Une série, ça s’achète, et il existe des gens dont c’est le métier, les «directeurs des acquisitions» ou «responsables des achats». Leur boulot: trouver les séries qui colleront le mieux à la ligne éditoriale de leur maison… et à ses capacités financières. Tout voir, voyager, discuter, négocier, networker, soigner leurs protégées… Bref, placer où il faut et comme il faut les meilleures séries possibles dans les grilles de leurs chaînes, les programmes qui attireront un maximum de téléspectateurs, d’annonceurs et de presse.

Une lourde charge, qui n’aime pas beaucoup la lumière. Pour en parler, quoi de plus naturel que de demander aux premiers concernés? Publicité Me voilà mal embarqué. Des sous et du goût «Ligne éditoriale», voilà le mot clef –avec «euros», bien entendu. « , confirme Stéphanie Hunt. ». Face à ces acheteurs, qui sont les vendeurs? Un marché mouvant « », poursuit-elle. Séries TV : pourquoi la France n'est pas capable de produire "The Wire" "The Wire" est une série américaine en cinq saisons créé par David Simon. (DR-HBO) Alors que nous avions choisi la série "The Wire" ("Sur écoute") comme objet commun pour organiser un séminaire, nous avons été les premiers surpris de l'écho rencontré. C'est là que nous avons pris toute la mesure de "l'objet série" et de sa formidable force de liaison, sans compter l'impact hors du commun qu’a eu "The Wire", bien entendu.

Nous avons cherché à savoir si on pouvait faire le lien entre la représentation de la société américaine et les banlieues françaises. À cette fin, nous avons invité, entre autres, Lamence Madzou, co- auteur avec Marie-Hélène Bacqué de "J'étais un chef de gang" (éd. La Découverte). La force des séries : le rapport au temps et le territoire L'évolution de la distribution, les acteurs qu'on va suivre, est un facteur d'identification décuplé. De plus, la série prend place dans un point d'ancrage et de partage précis, elle s'inscrit dans un territoire particulier bien défini. Entretien avec une scénariste française... frustrée.

L’interview de cette scénariste, a été réalisé il y a déjà un petit moment mais reste d’actualité. Elle donne des éléments de réponses à cette fameuse question qui trotte dans la tête des téléspectateurs français depuis plusieurs années : Mais pourquoi n’a-t-on pas de séries TV de qualité en France ?! Une exclu FLT ... L’entretien est anonyme, car il existe de nombreuses listes noires de scénaristes à la télé et nous ne désirons pas que notre contacy se fasse griller... 1/ Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelle formation as-tu suivi pour devenir scénariste, et depuis quand exerces tu ce métier ?!

Comme beaucoup de scénaristes, je dirais que j’ai été formée sur le tas et que j’ai appris mon métier au jour le jour, comme on apprend le langage et l’écriture. Après sciences politiques et un troisième cycle, je me suis mise à écrire et à travailler comme comédienne. Puis, j’ai suivi une brève formation dans une école de scénariste. 3/ En « Théorie », comment le système fonctionne-t-il ? Séries sans frontières. Ecrasée par les séries américaines, la fiction française se cherche un nouveau souffle. Il faut de nouvelles idées, de nouveaux talents, de nouvelles politiques.

Conséquence indirecte de cette prise de conscience d’un nécessaire changement, on se tourne de plus en plus souvent vers l’étranger. L’union fait la force, c’est bien connu. Les coproductions internationales, projets montés en partenariat entre des producteurs et des chaînes de pays différents, sont en pleine explosion, et la France semble décidée à ne pas manquer ce train. Canal+ tourne en ce moment Borgia, coproduction franco-allemande écrite par l’Américain Tom Fontana (Oz), et la suite de XIII, adaptation de la célèbre BD, avec le Canada.

France Télévisions, de son côté, vient de lancer Death in Paradise, un polar avec la BBC, et Jack of Diamonds, avec le Canada. L’«Euro-pudding» à la poubelle La fiction sans frontières n’est pas une nouveauté. Publicité Tous ensemble, tous ensemble… Une identité commune Quel résultat?

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