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Revolutions arabes : La France entre peur et gene

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"Pour la modernisation d'une société, l'islam n'est pas le problème" Révolutions Arabes : l’Europe et la France ont peur. « Nous savons ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur les flux migratoires devenus incontrôlables et sur le terrorisme. C’est toute l’Europe alors qui serait en première ligne » Allocution du chef de l’état aux Français – Dimanche 27 février 2011. Alors que les nations arabes tentent de s’élever vers un idéal démocratique qui reste à inventer, les démocraties « mures », elles, semblent décliner. Ce mouvement contradictoire prend tout son sens avec la parution du rapport de « the Economist », annonçant la relégation de la France du club très fermé des « démocraties complètes ».

Quitte à s’ingérer en Tunisie et en Algérie, la France aurait pu proposer son savoir faire en matière de médiation. Le vent des révolutions n’a pas su inspirer le vieux continent. Étrange réaction des états européens s’inquiétant après la révolution tunisienne d’un afflux de migrants sur les côtes siciliennes. Vogelsong et zeyesnidzeno. Crise identitaire et économique : pourquoi l'Europe est obsédée par l'Islam. Quand la France se vantait d'apporter son savoir-faire policier à la Libye de Kadhafi - Tittine sur LePost.fr.

Libye 24/02/2011 à 16h22 - mis à jour le 24/02/2011 à 18h44 | vues | réactions Nicolas Sarkozy et le colonel Kadhafi à l'Élysée, le 10 décembre 2007. | MAXPPP On s'est indigné - et à juste titre - d'entendre Michèle Alliot-Marie proposer une aide sécuritaire au régime de Ben Ali. Mais avec la Libye, nous en avons fait tout autant, si ce n'est plus, comme l'a souligné Mediapart. Un rapport de l'Assemblée nationale précise noir sur blanc les conditions de cette coopération policière, établie en décembre 2007. Donc sous Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner étant alors ministre des Affaires étrangères. Kadhafi, tout le monde connait : dictateur, terroriste, mégalomane, etc. Le rapport 2159, rédigé par le député UMP Didier Julia, publié le 17 décembre 2009, porte sur la convention qui lie la France et Kadhafi.

Il a donné lieu par la suite à une l'adoption d'une convention entre la France et la Libye, adoptée le 22 février 2010 par l'Assemblée nationale. Pour y parvenir, voici ce qui a été fait : Ces photos de Sarkozy que l’Élysée voulait cacher » Article » OWNI, Digital Journalism. Trois jours après la chute de Moubarak, l'Élysée a nettoyé son site web des photos montrant la complicité de Nicolas Sarkozy et du dictateur égyptien. Exclusif, l'enquête d'OWNI.

Nota bene : placez la souris à droite ou à gauche de la photo pour activer le diaporama Je suis heureux d’être dans votre pays pour parler de l’avenir ! Nicolas Sarkozy Dans la galerie photo consacrée, sur elysee.fr, à la visite officielle de Nicolas Sarkozy en Libye, en juillet 2007, on voit bien le président français serrer la main de Mouammar Kadhafi, puis signer un livre d’or.

Mais la photographie du petit mot écrit par Nicolas Sarkozy ne s’affiche pas dans le diaporama. Autre particularité de ces photos : elles font toutes parties de diaporamas qui, datant pourtant de 2007, 2008, 2009 ou 2010, ont été modifiés le lundi 14 février 2011, entre 15 et 21h, soit le lundi suivant la fuite d’Hosni Moubarak, qui avait quitté précipitamment le Caire, et donc le pouvoir, le vendredi 11 février dans l’après-midi.

Les_divagations_nrv_de_cui_cui_fit_l_oiseau. Figurez vous, qu'il y a quelques temps, j'observais, narquois, les tribulations ridicules de nos politiques face aux révolutions arabes et de constater combien la méfiance était solidement ancrées dans toutes leurs réactions... Visiblement ces révoltes populaires les rendaient mal à l'aise. J'irai même jusqu'à penser qu'elles les horrifiaient... Tous nos beaux intellectuels, prompts à intervenir pour accuser tel mouvement supposé islamiste, tel génocide à condition qu'il rentrât dans leurs schémas idéologiques se taisaient. Muets comme des carpes.

Aphones comme des angineux. Et ces politiques, issus du suffrage démocratique, ne trouvez pas vous leur attitude suspecte ? Comment des élus du peuple osent t-ils se sentir si lointain des opprimés et des peuples qui combattent le joug d'un dictateur ? Honnêtement, ne vous êtes vous jamais posés cette question ? Je vais vous le dire : les élites françaises détestent le Peuple ! À après. J'ai mal à la France ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Dominique Bromberger, journaliste et écrivain Où se cachait-elle donc la France, alors que les Tunisiens d'abord, les Egyptiens ensuite manifestaient chaque jour plus nombreux dans les rues, sur les places de leurs villes pour clamer le message qu'elle-même avait transmis au monde il y a deux siècles ? Qu'avait-il à dire ce pays, qui, le premier, avait rédigé une Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui, le premier, à l'époque moderne, avait théorisé la notion de démocratie ?

Où était-elle donc passée cette nation, qui, il y a seulement quelques décennies, appelait, par la voix du général de Gaulle, au réveil des peuples ? Elle s'était réfugiée derrière le principe de "non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat souverain", auquel, après, mais seulement après le départ de l'ex-président Ben Ali, son gouvernement du moment ajouta celui de "soutien à la démocratie et à la liberté". Politique néoconservatrice. Michèle Alliot-Marie : jusqu’où et jusqu’à quand ? Quand le colonel obtient ses galons de dictateur. “Je combattrai jusqu’à la dernière goutte de sang” – M. Kadhafi regard fou le 22 février 2011 On n’est pas dictateur, on le devient.

Les vertus des révolutions arabes permettent de discerner les glissements sémantiques du débat public en France. Un débat largement influencé par les terminologies rabâchées par les journalistes. Eux-mêmes aiguillonnés par la phraséologie d’experts et de politiques. Il aura fallu que le peuple Libyen convulse pour que le “colonel Kadhafi”, devienne le “dictateur libyen”. À la fin des deux articles en guise d’équilibrage, les déclarations de pisse-vinaigres offusqués de l’accueil à Paris de M. Il se pose alors deux problèmes. Il aura alors fallu attendre les corps calcinés de Libyens pour que le Colonel obtienne ses galons de dictateur. Au gré des évènements les informations sont soit surinterprétées, soit euphémisées. Vogelsong – 23 février 2011 – Paris Like this: J'aime chargement… La chronique de Claude Askolovitch. Délibérément, Nicolas Sarkozy a joué un entre-soi gaulois le soir où l’Egypte basculait, et ce renoncement est tristement significatif: notre pays est bien hors du monde, et sa population invitée à s’en désintéresser ou à le craindre.

Qu’exprime la France quand l’espérance démocratique renverse le monde arabe? Rien, sinon la gêne ou la peur. Seule parole saillante jeudi soir, l’inquiétude présidentielle d’une bascule islamiste en Egypte, à l’instar de l’Iran des années 1970… C’est un risque possible et un raccourci supputatif. Lancé à l’emporte-pièce sur un plateau télé, il transforme la parole d’Etat en un commentaire express façon chroniqueur médiatique. Sauf si cette rapidité dévoile une idéologie. Cela fait un moment que la France n’aime pas que bougent blocs et peuples. Elle préférait le glacis de l’URSS au chaos de 1989; elle s’accommodait mieux des raïs arabes, partenaires stables et hôtes généreux, que des inorganisés de la place Tahrir. Samedi 12 février 2011. Europe : le multiculturalisme, mal imaginaire des islamophobes | Rue89.

En ce début de XXIe siècle, la bête immonde est de retour en Europe. Elle ne revêt plus les traits de la judéophobie, mais véhicule une islamophobie – en réalité une arabophobie – aussi banalisée que décomplexée. Dans l’Allemagne réunifiée, dans la République sarkozyste et, aujourd’hui, dans le Royaume-Uni de la libre entreprise, le même discours de défiance, les mêmes propos hostiles résonnent à l’encontre des musulmans. Les gouvernements britanniques qui n’ont pas eu à faire le deuil de l’Algérie font figure de néophytes dans le combat contre le « péril islamique ». Tony Blair avait posé les bases de cette nouvelle croisade dans des discours post-9/11 et post-7/7. Sous couvert de lutte contre le « terrorisme islamique », il avait fait voter une série de lois sécuritaires jetant la suspicion sur l’ensemble des musulmans. Gordon Brown avait fait l’apologie du colonialisme britannique et exhorté un retour aux « valeurs britanniques ». « L’ennemi de l’intérieur » selon Cameron.

Le cynisme contre-révolutionnaire. Ce qui se passe en Egypte est magnifique ; seule la neutralité de l'armée sépare les manifestant de Tahrir de ceux de Tien An Men, et nous devrions tous nous prosterner devant le courage inoui qu'il faut pour affronter les polices secrètes, les milices et les nervis du pouvoir - certains armés de battes cloutées - pour enfin changer de régime. Constat banal, me direz-vous, et il l'est. Moins cependant que le constat affreux des cyniques et des calculateurs qui bien planqués dans leur fauteuil, raisonnent de travers depuis le début et n'attendent que de voir les frères musulmans au pouvoir pour nous faire la leçon du "j'vous l'avait bien dit" et réduire le soulèvement à la "menace islamiste". Sur ce point, une pensée nauséeuse pour les marchands de peur du Point, dont la dernière couve destinée à faire trembler les notaires gâteux enkystés dans leur patrimoine se pare d'un ridicule cache sexe, "fantasmes et réalité" - côté fantasme, ils savent faire au Point.