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Politique 2011

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Rencontres politiques 2011

Faut-il avoir peur des indignés ? " - Nom d'un Milton Friedman, les légumes se mettent à bouger ! Et ils pensent en plus ! " pouvait-on entendre dans les couloirs de Matignon ces derniers jours. Les autorités sanitaires européennes laissent entendre ce lundi que la source de contamination de ces jeunes, ces "indignés" autrefois nommés "les légumes", n'avait toujours pas été identifiée. « - Chômage, manque d'espoir, manque d'imagination, envie de câlins, d'être la nouvelle star...Tant que les experts économiques et sociologiques ne sont pas capables de circonscrire avec certitude l'origine de l'agent pathogène, l'alerte générale sur les indignés reste valable » a déclaré la ministre de la Protection de la rente et des créanciers, Christine Lagarde, en réponse à la cruciale question que lui posait le polémique Elkabbach : « - Alors, doit-on vous appeler Madame le Directeur ou Madame la Directrice du FMI ?

Par précaution, le CSA a interdit les citations à l'antenne des facteurs aggravants du virus F*cebook et Tw*tter. La révolution n'a pas été télévisée. La situation est aléatoire et je me garde de pronostiquer quoi que ce soit ou de comparer les évènements de là-bas avec la montée de la contestation dans les pays d’Europe confrontés aux politiques de rigueur, mais je ne peux m’empêcher de tirer quelques constats à chaud : - Le point de départ.

C'est un jeune vendeur à la sauvette, diplômé et chômeur, dont la police confisque les biens, qui, se sacrifiant, aura raison moins d'un mois plus tard d'un chef d'état en place depuis 23 ans. - Le facteur décisif de la montée des prix des denrées alimentaires. A noter que cette année, avec la montée du prix du blé - nouveau terrain de jeu des spéculateurs -, la montée du tarif du paquet de nouilles est timidement annoncée chez nous. - A noter et ce n'est pas rien que la première "cyber revolution" vient du monde du monde arabe (dans un pays aux médias pourtant verrouillés) et que l'islam n'a rien à voir dedans. D'une révolution l'autre. UMP : User et abuser des pauvres. Eclipsés par le concombre soja tueur et la real-enquête du Sofitel, nos moralistes de droite contre-attaquent sur tous les fronts, malgré leurs casseroles[1] et leur totale absence de crédibilité.

Le nouveau (euh...) stratagème de reconquête électorale de nos tatchéristes bleus maquillés en "justiciers sociaux" (en mode Charles Bronson vs. la racaille) est donc de matraquer les pauvres au gourdin moral ou sécuritaire tout en confortant les rentes pépères, épaisses ou indécentes, des plus hauts revenus (dont on ne précisera jamais assez que la plupart n'ont qu'une idée très vague de ce qu'est le travail). On ne prend même plus de gants : Allègement de l'impôt sur la fortune et promesses d'en finir avec l'indolence fantasmée des allocataires RSA s'opèrent de concert. Sidérante opération étouffée par la juteuse traînée médiatique de l'affaire DSK. Simultanément, l'armée de l'ombre réoccupe l'espace médiatique préparant les esprits à la vague d'ultradroite qui nous attend après 2012. Mes nuits sans Zemmour. 17h. Ils attendent en frissonnant devant le building aux vitres teintées, 200 devant moi, le double derrière. Beaucoup de vieux.

Bien habillés. Quelques quinquas portant beaux mais pas tant que ça, et des des grappes de jeunes ça et là, sapés en costard des années 80, abusant du Blackberry et du Biactol. Edgar a sa redingote de l'inspecteur Derrick, Maryvonne est apprêtée comme pour la messe de Paques : rouge à lèvres rose et brushing de quatre heures, enroulée dans un manteau de fourrure qui a vécu. . - On a beau dire, les musulmans ne sont pas comme nous, je les connais moi. - Moi aussi, mais n'allez pas croire qu'ils sont tous comme ça, j'ai de bons amis arabes.

Électrisés par le nombre et la proximité des comme eux, ils y vont sans gêne : - Vous avez vu Martine... son mari défend des salafistes. - Vous savez, Lille est un département d'Algérie. - L'Islam, on creuse, on creuse, et au final on trouve toujours du terroriste. - Sûr qu’on n’est plus tranquille chez nous ! - Moi raciste ? La guerre S1E1. Culpabilisons les pauvres (ça les occupera) La séquence de communication "L'assistanat est le cancer de la société" lancée dimanche soir sur BFM par Laurent Wauquiez aura duré une semaine. Elle introduit un axe de campagne à droite pour 2012. Et dire que l'on m'accusait de caricaturer en 2008 lorsque j'évoquais la possibilité d’un délit de pauvreté made in UMP. Au fond chez les hommes du Monarque, faute de résultats et pour masquer les inégalités de plus en plus criantes, on en revient toujours à désigner un coupable, le plus faible et vulnérable possible.

Quand on n'arrive pas à supprimer la pauvreté, on criminalise le pauvre et hop: la conséquence des désordres devient la cause des problèmes. Nous constations le même procédé en août dernier avec les roms et la sécurité, et annoncions les prochains bouc-émissaires marketing. Déjà le mois dernier, au nom de "la justice sociale", un député UMP après sa déculottée aux régionales proposait de conditionner les indemnités des chômeurs de longue durée à un travail gratuit. Coup d'état graphique à l'UMP. 14 mars 2011. Sur le bidule en flash qui t'accueille sur le site internet de l'UMP défile un bandeau bleu : (clique pour agrandir.

Tu ne remarques rien ?) Dans des cases de taille variable : les tronches confites de nos tocards d'élite. Priorité à l'aile dure du parti. En colonne, Eric Ciotti rayonne. Il "veut plus de résultat sur la sécurité" (est-ce à dire que l'action du gouvernement est un échec ?). Deux constats : 2 / Alors que Copé est mis en avant à quatre reprises, notre Monarque, leur idole, n'est pas nommé. (- "Coucou vous mé réconnaissez ?

Signe des temps : les candidats de droite aux cantonales masquent leur appartenance à l'UMP, le site national traite son chef suprême à la hauteur de sa popularité : minimale. Au-delà de la croix faite sur le prochain scrutin, doit-on en conclure que, pour la suite, le parti a perdu confiance en son poulain ? MAM contre-attaque tranquille. " - Le temps et le silence peuvent être de puissants réparateurs. " Martyre de la vindicte médiatique, la victime collatérale de l'impétuosité d'un peuple à disposer de son destin sort de son sacrificiel silence. Durant trois mois l'embastilleuse abusive d'épiciers à Tarnacse résignait à n'être que député et adjointe au maire. MAM est magnanime : ce trimestre de silence (suivant neuf années ininterrompues de portefeuilles ministériels interchangeables au travers d'une bonne dizaine de gouvernements) "ne [lui]a pas coûté.

" Subir une telle disgrâce après avoir été arrachée aux ors des républiques plus ou moins démocratiques cela briserait plus d'un caractère. Mais il en faut plus à MAM. Elle n'en veut d'ailleurs pas à ceux qui l'ont écarté : "Ça ne sert à rien d'être fâché avec qui que ce soit". Séquence post 2012 engaged. Le politique est animal féroce et MAM ne sait pas faire grand chose que d'occuper un maroquin au gouvernement. Rien de tel alors qu'un petit bashing du PS. Madame rêve. L'unité à gauche : un programme, un candidat. François Hollande : le prochain président. Allez va, c'est plié. A l'heure où la presse brode autour d'un écolo Nicolas éculé, bloguons sans blaguer : c’est François Hollande qui va tous les mettre minables en 2012 ! [1] Étayons cet audacieux pronostic de vacances visant à attirer dans mes filets RSS l'internaute crédule. Disclaimer : Attention, ça va être de la grosse, grosse analyse politique. 1 / "- One ringue to rule them all!

" : Hors du temps, tu n'es jamais dépassé. Comme un Chirac outsider se déclarant bien avant les autres favoris en 1994 : la candidature à la présidentielle (via la primaire socialiste) de celui resté onze ans à la tête du PS pour ne pas en faire grand chose peut paraître incongrue. 2 / Il montre qu'il en veut. A ce jour, nul prétendant n'incarne mieux la volonté d'être président : au terme d'un régime, le grignoteur de macarons a maigri de 15 kilos en un an (estimation Ifop/Teraillon). 3 / Une campagne sans faute.

Bon, certes, elle n'a que 14 jours. 4 / A propos, la concurrence a du plomb dans l'aile. DSK et les couloirs du temps. Nous ne pouvons garantir que Dominique Strauss-Khan ait su parler à La France d'en bas (ou de dehors, le terme est plus juste) hier soir sur France 2 mais, d'un point de vue machine de com', la séquence teaser du week-end « retenez-moi où je fais un malheur aux élections » du candidat potentiel à la présidence sera notée 9/10 dans les écoles de media-training. Oui, il manque un point, nous notons une baisse de régime lorsque le journaliste lui demanda ce qu'évoquait pour lui le mot « socialisme ». *Le barnum (occultant la Libye) autour de la venue de l'homme du FMI à Paris (pour un G20 aux oubliettes) nous (re)confirme par l'exemple le besoin médiatique d'une figure d' « homme - femme - providentiel(-le) ». Poussé par des rédactions qui ont besoin de "feuilletoner" à des fins publicitaires, c'est le gros travers de la Ve république "en campagne" privilégieant l'incarnation du pouvoir (même si c'est important) au programme (même si c'est fondamental). « Telle sera l'alternative de 2012.

DSK : mystère et boule de cristal. Tandis que notre Monarque tentait de faire oublier son bilan de boulet en ripolinant son image au bulletin gériatrique du Pernault à base de tripotage des poussins, je bouclai mon billet sur les candidats socialistes à la primaire quand (ayant vécu une semaine interminable, je prends certaines libertés avec la chronologie) patatras bim bam : tête-à-queue dans l'affaire DSK là où ne l'attendait pas (en tous les cas pas si tôt). Le témoignage de la plaignante dans l'affaire du Sofitel est remis en cause sur la base de mensonges passés et d'intrigantes conversations téléphoniques. L'affaire se dégonflepar le discrédit jeté sur le seul témoin. C'est la meilleure sortie envisageable pour la défense puisque l'accusation s'en charge. Je n'ai pas jugé dans un sens, je ne le ferais pas dans l'autre. Parti pris ou incohérences, cette histoire n'a à aucun moment souffert la nuance.

(La France sujette à une mystérieuse contagion depuis le 15 mai 2011 : la sherlockholmite.) DSK : le contenant, le contenu et la boîte à gens. Certes il y a d'autres sujets d'indignation, mais ce "buzz" suite à la publication d'une photo du probable candidat à la primaire socialiste à proximité d'un bolide à 100.000 $ (qui n'est pas le sien) nous promet un niveau d'analyse de haute tenue pour les présidentielles. Quoi ! DSK ne roule pas en Datsun d'occasion (pléonasme) ? Si la droite est gênée par le candidat DSK au point de l'attaquer, via Brice Hortefeux fidèle cerbère du Monarque, sur des signes extérieurs de richesse (euh... dois-je rappeler qui est président et s'est fait construire un Airbus perso ?)

, c'est qu'elle craint de se faire damer la popularité sur ce terrain aussi. Je m'explique : un candidat roulant en bicyclette, et automatiquement raillé par les médias,peut-il générer une seule voix (à droite et au centre j'entends[1]) ? Il y a bien d'autres angles pour contrer DSK. Concluons avec la morale de cette récente réclame télévisée pour une voiture du peuple. . [1] oui parce qu'à gauche, c'est entendu. L'instinct primaire. "Moi la situation, je la sens bien. " Le Monarque à des députés UMP, au sujet des élections présidentielles de 2012.

Ce dimanche matin, nous réalisions au détour d'un flash-info RTL que, dans une suite à Manhattan venait de se jouer sur un coup d'étage l'issue de notre prochaine présidentielle. A la clé : la réélection de celui que personne ne peut plus blairer. Hypothèse à ce jour, et malgré les sondages, malheureusement hautement probable. Puis, se surajoutèrent sur ce blues naissant, les déferlantes du feuilleton "live from new-york" de conneries éditocratiques en temps réel au sujet du parcours policier, judiciaire et carcéral du puissant perdu. Rarement cette terreur du vide et du recul des chaines d'information les poussant à dire, écrire, redire et récrire le pire, ne m'aura autant écoeuré.

Mais, comme chantaient les Monty Python, voyons toujours le bon côté des choses : - Solférino devient The Place to be. Enter François Hollande. Et pendant ce temps en Espagne... La rose et la flèche. Intolérable cruauté. Presse et télé devancent d'une semaine la date de célébration du trentenaire de l'élection de François Mitterrand, éclipsant ainsi les efforts démesurés de la garde rapprochée de notre Monarque pour fêter ses quatre ans à L'Elysée et défendre, à base de "ah bah Ségolène elle aurait fait pire" et "le peuple a mal compris", son calamiteux bilan antisocial[1] ne fédérant plus qu'un faible 17% de satisfaits. Même si la rancœur nationale s'amorçait dès le 7 mai 2007 au matin, pouvions-nous imaginer voir quatre ans plus tard sur I-télé un best-of de son mandat façon bêtisier avec la BO de Benny Hill en fond sonore ?

(véridique) Ce n'est pas anodin. La mélancolie d'un moment d'espérance est privilégiée à la contemporaine médiocrité d'une gouvernance de caste, méprisante et sans patine. Mais d'ici là... Méfions-nous du candidat. De là à dire que la multitude des candidats à gauche est suicidaire. . . . [1] Son action ? [2] Du moins sous son vrai nom. A propos du projet socialiste. Déballons le paquet sans nous emballer. Le projet socialiste pour 2012 (et le document de travail qui l'a précédé) sentent le travail collectif et se veulent une "boite à outils". Il y aura donc un second tour du programme à la suite de la primaire socialiste. On y trouve de bonnes choses (fiscalité, emploi). Des domaines sont survolés (éducation, santé) et on déplorera des manques, au premier rang de ceux-là : le rêve.

Il s'agit ici de rassurer deux électorats : les plus jeunes (qui votent en priorité FN) et un électorat nettement plus âgé et disons, plus "confort", effrayé par les frasques du Monarque foutraque. Au rayon positif du programme (publié sur le site officiel) : - La réparation des dégâts fiscaux de la droite : réforme de la réforme de la taxe professionnelle, détricotage des cadeaux fiscaux votés depuis 5 ans... - L'annonce du retour à l'âge légal de la retraite à 60 ans [avec annonce d'une nouvelle réforme permettant des "choix individuels"...].

Catégorie "oui mais bof" : Des valeurs à la carte du mariage. Parce que tu le votes bien. Image et communication politique : le cas NDA.