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Palme de l'articles de daube 2013. Les nominés

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Le suicide, quel travail ! Depuis quelques années, les conditions de travail provoqueraient des suicides. Les médias ( Libération du 29 avril) ne cessent de souligner ce «phénomène nouveau» comme si les rapports de causalité entre le mal au travail et le suicide étaient évidents. Comme si ce geste ultime était une réaction aussi banale face à l’adversité au travail qu’une crise de nerfs ou une dépression nerveuse. Les travailleurs qui souffrent ont pourtant d’autres issues que de se suicider. Ils peuvent changer d’emploi, même si l’on sait que le chômage bat des records actuellement, et ils peuvent aussi envisager des combats collectifs pour améliorer leurs conditions. Car leur situation est tout de même moins désespérée que celle des chômeurs qui, eux, selon les médias, se suicident moins que les travailleurs malheureux.

On peut envisager deux réponses à cette énigme. La deuxième hypothèse est plus grave encore. « A Jean-Luc, Marine reconnaissante », Favilla. Laurent Bouvet: Jérôme Cahuzac devant le tribunal de la "vraie" gauche. Jérôme Cahuzac vient à peine de démissionner de son poste de ministre du budget et n'est même pas mis en examen qu'il est déjà condamné ! Mais pas par la justice de son pays.

Non, il est condamné par un tribunal très spécial, celui de la "vraie" gauche. Celle du moins qui se prétend telle. Dans cette instance très particulière, il n'existe ni équité de la procédure ni droits de la défense, et les juges sont tous des procureurs. On se bouscule pour y siéger mais on y retrouve très souvent, trop, des journalistes, les mêmes. Ceux de la (vraie évidemment...) presse de gauche, celle qui, un jour, vend une ignominie pour de la littérature et le lendemain une chasse à l'homme pour de l'investigation.

Cette fois donc, c'est "l'affaire Cahuzac" qui occupe des salles de rédaction transformées en prétoires. À ce stade de l'affaire, ce qui pose problème, c'est la confusion entre morale et politique, entre le métier de journaliste et celui de procureur. Loading Slideshow. Compromis. Les raisons, nous les connaissons toutes : un enchaînement rapide de crises, bancaire, financière, monétaire, économique, qui plongent les Etats en quasi-banqueroute, dans le marasme et la récession. Il y a fort à parier que beaucoup de chefs d’entreprise aujourd’hui en grande difficulté ou de chômeurs n’ont jamais boursicoté. Et ne sont donc en rien responsables ou coupables de ce qui leur tombe sur la tête. Cette injustice, proprement révoltante, s’impose comme le sujet politique explosif de ces prochaines années : les partis de gouvernement ne savent pas s’en saisir ; les populistes s’en repaissent ; les élections débouchent sur d’introuvables configurations.

En attendant, dans la panade, il faut travailler à sauver le travail. Ou ce qu’il en reste. Nicolas DEMORAND. Goodyear : l'incroyable courrier du PDG de Titan à Montebourg. Au bonheur des médias. Tout peut se dire pourvu qu’on soit dans le “bon camp”, celui des censeurs qui passent leur temps à condamner les dérapages et exiger des excuses. La société médiatique est devenue un tribunal, aveugle et acharné. L’adrénaline de l’information n’est pas engendrée par l’information elle-même mais par : 1. Le “scoop” ; le premier qui a annoncé l’événement a gagné, peu importe sa véracité ; 2. Le “dérapage”, piège verbal dans lequel tombe n’importe quelle chroniqueuse ou toute personne s’exprimant publiquement ; 3. La “petite phrase”, un mélange des deux précédents : elle est facile à retenir, raccourcie et permet une reprise médiatique ; 4.

“Le couac”, autre version qui va mériter semonce ; il est une nouvelle pratique gouvernementale qui va croissant. C’est la façon pour un ministre de se faire connaître ou de tester une idée. Messieurs les censeurs ayant plume, micro et pignon sur rue répètent jusqu’à l’usure les propos repris par d’autres. Photo © Patrick Iafrate.