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Naissance de la colère

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Le périurbain, France du repli ? Il y a aujourd’hui une question périurbaine.

Le périurbain, France du repli ?

Elle est en grande partie liée au succès que rencontre le Front national dans les territoires périurbains. Exclues, les nouvelles classes populaires s'organisent en "contre-société" Périurbains. Lætitia et Jérémie, 5 000 € par mois, propriétaires souvent à découvert. Sentiment de déclassement, peur de voir la gauche « les taxer plus » : avec deux salaires, le couple espérait vivre à l’aise.

Lætitia et Jérémie, 5 000 € par mois, propriétaires souvent à découvert

L’accès à la propriété plombe leur budget. C’est une jolie maison style années 30, dans une rue calme d’une petite ville du Val-de-Marne. Comment la France est devenue moche - Le monde bouge. Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne.

Comment la France est devenue moche - Le monde bouge

Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Historique illustré de ces métastases pé­riurbaines. Les gens sont en train de craquer. Les gens veulent se suicider désormais.

Les gens sont en train de craquer

Ils le disent. Pourquoi le pessimisme des Français bat des records. La France déséquilibrée. Chuck Nhorus - Flickr - CC Alain Ehrenberg déclare que « le malaise dans la société singularise la France » et plaide pour un « Yes,we can » à la française (Le Monde).

La France déséquilibrée

Récemment, un déséquilibré a tué Brahim Chikoto sous les yeux de son fils. Il a porté six coups de couteau à ce chauffeur de taxi très estimé, père de trois enfants. On a appris que le meurtrier avait séjourné à onze reprises dans un hôpital psychiatrique (Le Parisien).Quatre précédents tragiques, en 2008, 2009 et 2010, avaient déjà assombri l’actualité. Du même auteur Retrouvez tous ses articles sur son blog. Le ministre des classes moye. "Classe moyenne" c'est ta fête ! Et la jeunette à 912 euros mensuels, angoissée à l'idée de ne pas rejoindre assez vite la vie rêvée des grands à base de crédit sur 30 ans et de soirées Wii-fit et Karaoké dans le canapé pouf à se remémorer nos belles années de stage, de pester : - "Non seulement ce coup-ci on bosse toute la semaine mais en plus Ikea y va être fermé !

"Classe moyenne" c'est ta fête !

" (c'était il y a un an, il y a un siècle.) Quelques jours plus tôt, une interview de Laurent Wauquiez, secrétaire d'État sous exta chargé de son emploi, reprenant « le créneau du social », m'apprend que le croque-chômeurs dont le credo de crise est « sans boulot ? Vous n’avez qu’à travailler gratuitement » s'inquiète de l’appauvrissement des classes moyennes. Wauquiez veut défendre "les classes moyennes" alors qu'il développe des trésors de langue de bois et de statistiques partielles du chômage pour camoufler leur paupérisation. Dossier 47 La peur du déclassement. Classes moyennes : peurs infondées ou réelles difficultés ? Par Louis Chauvel L’expression « classes moyennes » fait partie de ces notions des sciences sociales propices à la controverse par la complexité même de leur définition, de leur dynamique et du débat politique qu’elles suscitent.

Classes moyennes : peurs infondées ou réelles difficultés ?

Que des diagnostics forts divergents puissent s’y attacher n’est donc pas pour nous surprendre. Dans une note de l’OFCE – où une définition plurielle des classes moyennes est proposée [1] – nous revenons sur plusieurs dimensions du malaise social de ces groupes sociaux souvent vus comme relativement protégés, pour tenter d’en saisir les fondements objectifs. Déclassement social. Les dossiers de Sciences Humaines consacrent quatre pages au sujet, essentiellement pour décrire le débat qui agite ces derniers temps les sociologues, avec des thèses qui paraissent à première vue contradictoires.

Déclassement social

On compte parmi ceux qui constatent des déclassements significatifs Louis Chauvel, avec ses « classes moyennes à la dérive » que j’ai déjà décrit ici et Marie Duru-Bellat qui, dans « l’inflation scolaire » constate la déqualification des diplômés. Dans le même camp, Camille Peugny a écrit un livre très documenté paru en 2009 dans lequel il analyse les mobilités sociales entre générations. Il montre notamment que le rapport entre ceux qui sont en une phase ascendante (passage père ouvrier à fils cadre par exemple) et ceux qui sont dans une phase descendante (chemin inverse), très favorable pendant les trente glorieuses, ne cesse de baisser.

Le journaliste de Sciences Humaines classe dans le même camp Eric Maurin et sa « peur du déclassement ». Des capitalistes s’inquiètent de la "bulle sociale" Il y a de quoi rire : un conseiller financier s’inquiète de la possible révolte des classes moyennes européennes, si elles refusaient de payer la dette bancaire.

Des capitalistes s’inquiètent de la "bulle sociale"

Car, suggère l’article, si la "bulle sociale" explose, nos investissements vont perdre de la valeur ! Et si la prochaine bulle était sociale ? La semaine dernière, l’Europe a tenté d’imposer au Portugal une potion d’austérité amère pour condition de son soutien financier. Il s’agit d’éviter, nous dit-on, une possible faillite généralisée du système bancaire et un éclatement de l’euro. Pouvoir d'achat : une France "quasi révolutionnaire" Quand le sociologue Jean Viard, proche du Parti socialiste, se plonge dans les chiffres de notre pouvoir d’achat – qui n’a augmenté que de 1,2% en 2010 contre 1,6% en 2009 –, il pourfend les moyennes qui ne veulent rien dire et les politiques qui laissent faire.

Pouvoir d'achat : une France "quasi révolutionnaire"

Quand il analyse la grande crise que nous traversons, il y voit une situation « quasi révolutionnaire ». Décoiffant. Rue89 : Les Français ont l’impression que leur pouvoir d’achat baisse, les statisticiens et les économistes disent que non. France: le passage à l’acte. On se plaint beaucoup au Québec, mais la situation est bien plus volatile en France. Regardons bien ce qui s’y passe, car c’est peut-être le modèle de ce qui va se passer chez-nous quand la situation se sera encore détériorée. Ceux qui suivent de près les états d’âme de la population française ne peuvent qu’avoir constaté le détérioration brutale du climat politique, surtout depuis l’élimination de l’Équipe de France au Mondial. Les votes à droite en périurbain : « frustrations sociales » des ménages modestes ou recompositions des classes populaires. Dossier : Les territoires du vote Alors qu’ils sont longtemps demeurés absents des représentations communes, les territoires périurbains font l’objet d’une attention croissante, notamment à l’occasion des échéances électorales nationales.

À l’issue des présidentielles de 2007, les votes des pavillonnaires, dont bon nombre seraient acquis à Nicolas Sarkozy, ont ainsi été opposés à ceux enregistrés dans les banlieues, plus souvent favorables à la gauche (Cartier et al. 2008). À l’occasion des élections de 2012, la presse consacre à nouveau de nombreux articles à ces territoires, étroitement associés aux ménages « modestes » qui s’y installent en achetant un pavillon individuel [1]. Dans ces zones résidentielles, les ouvriers et employés seraient largement favorables à la droite et bien souvent convertis au vote Front national [2]. La "France d’à côté" ne se sent plus représentée.

Misère des villes, misère des champs - L'Espoir.