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La montée du buzz

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Le syndrome de l'auto-entrepreneur. Pigeons et anti-pigeons se volent dans les plumes sur le Net. Depuis vendredi soir, de drôles d'images de pigeons ont remplacé les profils d'entrepreneurs ou de sympathisants entrepeneurs plus ou moins célèbres sur Twitter ou Facebook Tous soutiennent «Les Pigeons - mouvement de défense des entrepreneurs français», un groupe créé sur Facebook, qui n'hésite pas à citer Corneille. «Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port», scande le mouvement sur la page de présentation. De fait, le groupe a été créé dans la nuit de vendredi à samedi par quatre entrepreneurs du Web, qui pour une fois ne sont ni Marc Simoncini, ni Jacques Antoine Grangeon (Vente Privée).

Les quatre community managers du mouvement, initié suite à la publication sur notre site de la tribune de Jean-David Chamboredon intitulée «Une loi de finances anti-start-up», sont Jeremy Benmoussa de Up2Social, Fabien Cohen de Whoozer, Tatiana Jama Gomplewicz de Living Social et Ruben Nataf de 10 Days in Paris. Maintien des JEI et du CIR. "'Pigeons", la grogne des entrepreneurs gagne la Toile. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent Ils se sont baptisés "les pigeons". Depuis quelques jours, un petit groupe d'entrepreneurs, allié à plusieurs blogueurs et utilisateurs de Twitter d'obédience libérale, a décidé d'exprimer sa grogne à l'égard du projet de loi de finances et des réformes qu'il contient.

Deux éléments distincts, et parfois opposés, s'entremêlent : d'une part, le cas des auto-entrepreneurs, dont les cotisations vont être alignées sur le régime général, alors même que le gouvernement avait amorcé une concertation sur ce régime. Les auto-entrepreneurs vont connaître une hausse de cotisations de l'ordre de 3 %, mais continueront, contrairement à ce que certains soutiennent, d'être exonérés totalement en cas de chiffre d'affaires nul.

Ensuite, selon ce collectif, la taxation des plus-values en cas de revente d'une entreprise pourrait passer de 32 % à 60,5 %. Lire : "Pigeons", des inquiétudes, beaucoup d'approximations. Les "pigeons" entrepreneurs s'inquiètent, Bercy roucoule. Machine arrière. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé, jeudi 4 octobre, des modifications dans la taxation des plus-value de cession d'entreprises dans le cas des personnes ayant créé leur société, après un large mouvement de protestation des chefs d'entreprise. "Ce que nous voulons taxer c'est la rente, pas le risque", a déclaré le ministre, en précisant qu'il était en revanche "hors de question" de remettre en cause le principe de l'alignement de la fiscalité du revenu du capital sur celui du travail. La présidente de l'organisation patronale Medef, Laurence Parisot, n'a pas été convaincue par ces gestes d'apaisement et attend pour considérer que "l'incident est clos".

Plus tôt ce jeudi matin, Pierre Moscovici s'était dit prêt à "revenir" sur l'augmentation de l'imposition sur les plus-values de cessions d'entreprises, tandis que Fleur Pellerin avait évoqué des "ajustements". Deux pistes d'ajustement "Je reconnais que l'exercice est difficile. Craignant la fiscalité, des patrons de start-up mettent en vente leur logement. Les Pigeons: grogne, fun... et politique chez les start-up ! Ils sont plus de 22 000 sur Facebook et 5 000 sur Twitter. Et ce n'est sans doute qu'un début. En quelques jours, les Pigeons, le mouvement de défense des entrepreneurs a suscité un écho réel sur les réseaux sociaux. Né dans la foulée de la présentation du projet de loi de finances 2013 et de certaines mesures avancées par le gouvernement notamment la taxation accrue des plus-values lors de la cession d'une entreprise.

Une taxation qui pourrait passer de 34,5% à 60%. " Tout le monde est unanime parmi les entrepreneurs que je fréquente, explique Rémi Barbe, Directeur associé de mySportConnect. Quand on monte une boîte et qu'on travaille six jours sur sept pendant 13 heures ou 14 heures par jour sans toujours se verser un salaire mirobolant, vendre sa société après quelques années et réaliser une plus-value intéressante, constitue un vrai moteur. " "On ne se sent pas représentés par la CGPME" Voilà pour le fond. Pas si apolitique que ça... Reste qu'un mouvement est né.