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La crise revient

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Si on prenait un peu aux riches, ça. Question politiquement incorrecte quand on est gouvernés par des riches, mais je la pose. Calculs et scénarios sur la base de chiffres officiels qui ont fait de gros progrès (merci au CNIS et à l’Insee), mais qui sous-estiment probablement encore un peu les revenus des très riches. En 2007, en France, les 10 % les plus riches avaient un « niveau de vie » moyen de 50 778 euros par an et par « unité de consommation (uc) » ou « équivalent adulte isolé » (voir ci-dessous), soit 4231 euros par mois. Quant aux 10 % les plus pauvres, ils avaient en 2007 un niveau de vie par uc de 7698 euros, soit 641 euros par mois. DONC 6,6 FOIS MOINS. Parenthèse technique.

Décidons arbitrairement de prélever 10 % des revenus des 10 % les plus riches. Premier scénario. Second scénario. Si nos élites ne gravitaient pas, presque toutes, du côté des 10 % du haut, et assez souvent du côté des 1 % les plus fortunés et de leurs réseaux, il y a longtemps que cela aurait été envisagé. . - « Allo, la Gauche ? Gros cadeau aux patrons des entreprises aidées. Le réveillon de Noël s’est avéré «payant» pour les 25 patrons des sept grandes entreprises américaines, renflouées à coups de milliards de dollars par l’Etat l’année dernière. Et tant pis pour le risque de provoquer un tollé alors que le chômage dépasse les 10%. Après avoir imposé des restrictions sur les rémunérations des dirigeants de ces sociétés, le Trésor a finalement relevé le plafond de 500 000 dollars (349 000 euros), fixé quelques mois plus tôt.

Motif ? L’administration Obama serait soucieuse de ne pas faire fuir les employés les plus compétents. Le département du Trésor s’explique : le projet de plafonner les 25 plus forts salaires des sept entreprises aidées prévoyait d’éventuelles exceptions. C’est en fait l’histoire du directeur général de l’assureur AIG, nationalisé en septembre 2008 pour éviter la faillite, qui a cristallisé les inquiétudes des autorités.

Alexandra GENESTE NEW YORK, de notre correspondante. Fiscalité des entreprises : plus on est gros moins on paie... Un nouveau rapport du Conseil des prélèvements obligatoires constate que ce sont les plus grandes entreprises qui paient le moins d'impôts. Les raisons en sont faciles à voir : les multinationales maîtrisent parfaitement le recours aux paradis fiscaux et aux multiples « niches fiscales ». Elles ont aussi des filiales à l'étranger et peuvent, via les prix de ventes internes à l'entreprise, s'arranger pour déclarer leurs bénéfices là où les impôts sont les plus faibles. Les chiffres de l'impôt sur bénéfices pour la période 2006-2008 (voir le tableau ci-après) montrent que seules quatre entreprises du CAC 40 ont payé un impôt sur les sociétés qui corresponde au taux officiel en France.

Il est impossible de savoir dans quelle mesure telle ou telle entreprise utilise tel ou tel paradis fiscal pour échapper à l'impôt dû sur tel ou tel territoire. Deux sociétés, Alcatel-Lucent et STMicroelectronics ont enregistré globalement des pertes sur ces trois exercices, elles sont donc « hors course ». Les baisses d’impôts préconisées par les politiques de l’offre s. Les baisses d’impôts préconisées par les politiques de l’offre sont néfastes aux salaires, par Henry Liu L’économiste Henry Liu s’élève contre la thèse affirmant que les baisses d’impôts sur les entreprises et les très hauts revenus généreraient de l’emploi. Toute baisse d’impôt sur les profits, note-t-il, incite les entreprises à arbitrer entre bénéfices et salaires, au détriment des derniers. De la même façon, les baisses d’impôts sur les hauts revenus encouragent la distribution de salaires mirobolants pour les directions.

Notons au passage que ces revenus excessifs ont non seulement déprimé la demande, mais aussi alimenté la finance, avec un effet « deuxième tour » : les exigences de rémunération des investisseurs, bien supérieures à la croissance économique réelle, pressurant de plus en plus les salaires au fur et à mesure de l’accumulation du capital par le jeu des intérêts composés.

Par Henry Liu, New Deal 2.0, 16 décembre 2009 - extrait. Etats-Unis: qui ne paye pas ses dettes s'enrichit | slate. Les taux d'intérêt sont à la hausse aux Etats-Unis. Ils ont atteint en moyenne 5,14% à la fin de l'année dernière pour les crédits immobiliers à 30 ans des emprunteurs considérés comme de bons risques par les établissements prêteurs. Sur les crédits immobiliers à 15 ans, le taux est maintenant de 4,54%. Ces hausses des taux de crédit signifient qu'en dépit des efforts de la Réserve fédérale américaine, le remboursement de leur prêt va devenir plus difficile pour de nombreux Américains. D'autant plus que le chômage maintenant touche 10% de la population active Et si les Américains s'arrêtaient tous de rembourser leurs crédits à l'image des milliardaires et des grandes entreprises qui soudain décident de ne plus remplir leurs engagements par pur calcul.

Le phénomène des défauts de paiement dits stratégiques -des débiteurs qui pourraient continuer de rembourser leurs emprunts immobiliers mais décident de ne plus acquitter leurs obligations- est en augmentation rapide aux Etats-Unis. Les banques ont parié contre nous tous, éditorial du New York Ti. Comment une banque d’affaire peut-elle s’enrichir facilement ? Voici la recette : créer un produit financier aussi risqué que fragile, mais suffisamment sophistiqué pour qu’il en devienne incompréhensible. Le vendre à des clients en affirmant que la note AAA (achetée auprès des agences de notation) est solide comme un roc. Prendre une assurance contre la faillite des clients et/ou de ces titres. (La magie financière de Wall Street permet d’assurer la valeur d’un bien que l’on ne possède pas). Attendre quelques mois, le temps que la déconfiture des titres entraîne celle des acheteurs crédules. Encaisser les bénéfices. Editorial du New York Times, 28 décembre 2009 Pendant la bulle financière, Goldman Sachs ainsi que d’autres établissements du secteur ont créé des produits financiers sophistiqués, adossés à des créances hypothécaires, les ont vendus à leurs clients, puis ces firmes ont parié à la baisse sur ces investissements.

Ces faits sont scandaleux à plus d’un titre. Troublante liquidation des stock-options chez les grands patrons. Agata Kovacs, pour Mecanopolis Un article de la dernière livraison de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné relève une situation pour le moins troublante. En pleine euphorie boursière, alors que l’année se termine sur une hausse de 22% du CAC 40 et qu’une nouvelle progression de 10 à 15 % est prévue par une majorité des analystes en 2010, la plupart des grands patrons se sont empressé de lever leurs stock-options afin de les revendre. Plusieurs fonds d’investissement, qui ont observé ces mouvements, ont fait de même.

Ces manœuvres pourraient bien indiquer que nous sommes à l’aube d’un nouveau crash boursier. Il s’agit en effet d’un indicateur qui vaut bien les avis d’experts et les plus savantes analyses économiques. Ainsi, Jean René Fourtou , administrateur de Sanofi-Adventis , et par ailleurs président de Vivendi a, le 11 décembre dernier, acheté 234’782 actions auxquelles lui donnent le droit ses stock-options, et les revend dans la même journée avec un faible bénéfice. The Way We Live Now - Walk Away From Your Mortgage! - NYTimes.co. Libération, lundi 18 janvier 2010. La bombe à retardement, c’est l’immobilier Bien avant la crise des subprimes, Paul Jorion, anthropologue, sociologue, économiste et spécialiste des sciences cognitives, a été l’un des rares observateurs à prévoir précisément les causes et les effets des déséquilibres financiers des Etats-Unis et du reste du monde. Etes-vous de ceux qui estiment que la spéculation est repartie comme si rien ne s’était produit il y a un peu plus d’un an ?

Très peu de mesures dignes de ce nom ont été prises depuis la crise des subprimes et les faillites en cascade des banques de Wall Street et d’AIG, la plus grande compagnie d’assurance. La spéculation reste l’activité dominante dans toutes les salles de marché du monde. Bien sûr, elle ne porte plus nécessairement sur les mêmes produits qu’hier : beaucoup ont disparu, en particulier les produits financiers ultra-sophistiqués pour lesquels il n’existe plus de marché.

Vous dites rien n’a changé, n’est-ce pas provocateur ? C’est-à-dire ? Le risque ? Subprime : la deuxième vague arrive. Flickr - The truth about - cc Ceux qui avaient prévu la crise étaient peu nombreux. Ceux qui annonçaient qu’elle aurait son origine dans l’immobilier résidentiel américain étaient encore moins nombreux. Le sort a voulu que je fasse partie de ce club très sélect et je n’ai pas arrêté de répéter depuis, non seulement que ce lieu d’origine n’était pas accidentel mais aussi que l’économie américaine ne pourrait pas redémarrer tant que son immobilier résidentiel ne recouvrerait pas la santé. Dans « L’implosion. La finance contre l’économie : ce que révèle et annonce la « crise des subprimes » » (Fayard 2008), je parle des crédits hypothécaires « Pay Option ARM ». Du même auteur Dans le second diagramme, la ligne bleu foncé montre l’échéancier initialement prévu, la ligne jaune, ce qui s’est réellement passé en raison de l’augmentation inexorables de la somme à rembourser dans la plupart des cas.

Le résultat ? Etats-Unis : La révolte des endettés. More consumers just say no to credit cards. By Sandra Block, USA TODAY Emily Maddox, 24, of Knoxville, Tenn., is the kind of customer credit card companies covet. She has a good job as an Internet marketing coordinator, and she lives within her means. But she's never had a credit card, and she has no plans to apply for one.

Credit cards, she says, "make me really nervous, and I've never felt comfortable having one. " In a country where the average consumer owns five credit cards, Maddox may seem somewhat quaint, like an Amish farmer who drives a horse-drawn buggy. Credit card usage is slowing. But abandoning credit cards is a much more radical step than using them less.

Those concerns haven't swayed Dann Zinke, 22, of St. Reasons consumers are opting to live without credit cards: •Desire for a simpler lifestyle. Initially, they planned to use an American Express card during their travels, says Adam Baker. "We enjoy not having them (credit cards) in our lives," says Baker. •Increased acceptance of debit cards. Incroyable: la BCE prévoit un scénario de rupture avec l'euro. Nils Geylen - Flickr - CC L'événement est passé totalement inaperçu dans la presse française, et pourtant ce n'est pas rien. Le 19 janvier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié, pour la première fois, une note d'analyse juridique sur les conséquences d'une rupture d'un Etat membre avec la monnaie unique. Comme l'indique la BCE dans l'introduction de son document, « les développements récents ont, peut-être, accru le risque de sécession, et l'urgence de le considérer comme un scénario possible ».En effet, si nous en sommes là aujourd'hui, c'est bien parce que plusieurs pays de la zone euro vont très mal.

Il s'agit de la Grèce bien sûr, confrontée à un déficit supérieur à 12% du PIB et une dette en explosion (déjà 117% du PIB), mais aussi du Portugal, récemment « mis sous surveillance » par les agences de notation internationales, de l'Irlande, de l'Espagne et même de l'Italie. L'édifice européiste est vermoulu Une « limitation permanente du droit des Etats » Du même auteur. WEF de Davos: interview de avertit Patrick Odier, président de l. Instaurer des règles maladroites pour encadrer la finance fait peser le risque de voir se développer un système bancaire de l’ombre, hors du contrôle des régulateurs, avertit Patrick Odier, le président de l’Association suisse des banquiers (ASB), rencontré à Davos. Le Président américain Barack Obama a fait connaître la semaine dernière sa volonté de réguler le secteur bancaire.

Les «règles Volcker» (du nom d’un de ses principaux conseillers) conduiraient à séparer les activités des grandes banques afin de protéger les économies nationales et les dépôts des détenteurs de comptes ordinaires.Mais interdire aux banques de placer leur propre argent sur les marchés (opérations pour compte propre) pourraient conduire certains traders à mener ce type d’activités hors du radar des régulateurs. C’est l’avertissement de Patrick Odier recueilli au World Economic Forum (WEF) de Davos. swissinfo.ch: Quelle appréciation portez-vous sur les «règles Volcker»?

La BCE souhaite le secret pour certains sauvetages de banques | FRANCFORT, 29 janvier (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a plaidé pour que la future directive européenne sur la transparence financière autorise les banques centrales à garder le secret sur des plans de sauvetage bancaire lancés en urgence. Dans un avis juridique publié sur son site internet vendredi, la BCE estime qu'"il y a lieu de maintenir la confidentialité des informations portant sur les prêts ou les autres facilités de liquidité accordés par une banque centrale (...) y compris l'aide d'urgence en cas de crise de liquidité, afin de contribuer à la stabilité du système financier dans son ensemble et de préserver la confiance du public en période de crise" Elle ajoute "qu'une évaluation de la nécessité de divulguer l'information au cas par cas est susceptible de mener à une impasse lorsqu'une réaction rapide s'impose".

Pour accéder à l'intégralité de l'avis de la BCE, cliquer sur: here (Marc Jones, version française Marc Angrand) MÉTASTASES SUR L'EUROPE. « Ça va plus vite que prévu. » Tels sont les mots lâchés par Paul Jorion dans son dernier Temps qu’il fait à propos des nouvelles métastases de crise apparues en Grèce, au Portugal, en Espagne. Le mal désormais ronge dangereusement l’Europe et la zone euro. Nous avions ici même tenté d’analyser les successives phases de l’irréversible effondrement en cours. Et en particulier la phase III sur la défaillance des puissances publiques. Nous y voilà en plein ! Un scénario totalement prévisible… et imprévu Les signaux d’alarmes (Islande, Dubaï..) étaient-ils si marginaux ou si lointains pour que les gens de pouvoir continuent comme si de rien n’était de plastronner sur des signes de fin de crise et de reprise totalement illusoires ? Maintenant que ces idiots ont grillé sans compter leurs principales cartes, quelles sont celles qui leur restent à tirer de leurs manches pour sortir du bourbier où ils s’enfoncent ?

Vont-ils couper les branches pourries ? Coincés ! Une agonie désormais irréversible. Les spéculateurs profitent du marché de la dette en Europe, Econ. L'AVEU DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE : 35 MILLIARDS D'ACTIFS TOXIQUES - Ami lecteur, que les nombres rebutent, que les statistiques et la valse des milliards révulsent, ne fuis pas ! Je vais t’éclairer sur la situation calamiteuse de la finance internationale avec juste trois petits chiffres emblématiques de rien du tout, fournis tout récemment par notre bonne vieille Société Générale. En ce moment, tu ne l’ignores pas, c’est la saison où les grandes sociétés se préparent à annoncer leurs résultats de l’année écoulée. Moment fébrile de vérité des fameux bilans. Les tous premiers sortis du chapeau ne sont pas brillants du tout, c’est le moins que l’on puisse dire. 1,4 milliards d’euros de provisions pour actifs toxiques… Figure-toi que la Société Générale vient d’avouer assez piteusement que ses résultats de l’année serait sans doute, euh… hum… hum… enfin, “moins bons qu’espérés” !

La faute aux actifs toxiques. Un peu comme si toi, tu te retrouvais avec des reconnaissances de dettes signées par des potes devenus insolvables. Tu saisis le topo, ami lecteur ? Wall Street 2 : La bande annonce.

La criuse revient p.2