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Info orientée

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Le JT de France 2 prend la défense des plantes vertes de PSA. Les téléspectateurs de France 2 ont peut-être été saisis d’un sentiment de déjà-vu, lors du 20h du 12 décembre 2012. Ce jour-là, des salariés de PSA Aulnay ont pénétré dans un bâtiment administratif du constructeur automobile à Poissy et causé quelques dégâts matériels, comme à l’époque où la colère et le désespoir avaient conduit des salariés de Continental à détruire quelques ordinateurs bon marché à la sous-préfecture de Compiègne – une « violence » à l’égard de matériels de bureau que ne s’étaient pas privés de condamner de nombreux médias comme nous l’avions relevé. Et, comme à l’époque, le traitement de cet épisode par le 20h de David Pujadas fut à sens unique. Signe de l’importance et de la gravité de l’évènement, c’est en ouverture du journal, immédiatement après l’annonce du sommaire, que David Pujadas annonce : « Avant de développer ces titres, ces débordements à Poissy, en marge de manifestations syndicales à Peugeot PSA ».

Les pots de fleurs de PSA Vient ensuite (enfin !) Chômeurs tricheurs, c'est reparti pour un tour ! Il y avait longtemps ! Et c'est France 2, chaîne du service public, qui s'est chargée de reprendre ce discours hier soir dans son JT de 20 heures. Chez Pujadas, l'UMP est toujours au pouvoir (le Medef aussi) et information rime avec stigmatisation. Regardez-moi ça : <div style="background-color:red;color:white;width:160px"><strong>JavaScript est désactivé!

</strong><br />Pour afficher ce contenu, vous devez utiliser un navigateur compatible avec JavaScript. </div> Alors oui, il y a de l'info. Quelques approximations sont à relever : • Il faut avoir travaillé 122 jours MINIMUM — le mot n'est pas dit — pour ouvrir des droits. . • Le commentateur dit que "l'an prochain, le régime devrait perdre 17 milliards d'euros"

. • "Syndicats et patronat devront impérativement arriver à un accord d'ici à la fin de 2013", dit le commentateur. Passons ! "Ce régime d'indemnisation favorise-t-il oui ou non le retour à l'emploi ? La stigmatisation en guise d'information France Télévisions à la botte du Medef. Présidentielle 2012 : les médias font-ils l’élection ? - L'actu Médias / Net. VSD, journal de droite militante ? La médiatisation de l’enquête de Florence Aubenas : un cache-mis. … Des éloges unanimes venus de tous les horizons du microcosme journalistique.

Mais de quoi parlent-ils ? De Florence Aubenas, de sa méthode, du style de son récit, mais fort peu de ce que ce dernier rapporte. Comme s’il ne s’agissait que de mettre en lumière un exemple exemplaire du journalisme lui-même, quitte à rejeter dans l’ombre ces « invisibles » que Florence Aubenas a voulu rendre visibles. Comme si l’héroïsation d’une journaliste (qui n’en demandait pas tant) et les dithyrambes qui ont accueilli son livre devaient et pouvaient dissimuler les graves défaillances du journalisme ordinaire… Une médiatisation réussie Florence Aubenas doit sa notoriété non seulement à ses mois de captivité (dont elle a toujours refusé de rédiger un récit héroïque), mais à son travail de journaliste.

Le livre est donc un succès de librairie. Des éloges ambigus Les Échos du 16 février publient un article dont le titre résume assez bien « l’angle » choisi : « Florence recherche emploi, désespérément ». Calvi, l'indépendant... - L'Espoir. Les analyses de Pierre Bourdieu ou de Noam Chomsky (1) sur la fabrique de l'information sont toujours aussi percutantes : la télévision tend à s' « uniformiser » et plus encore à « dépolitiser » sous pression du monde de l'argent et d'une concurrence toujours plus forte entre les rédactions. Contraint à la fois par la concentration actionnariale et la proximité sociologique des acteurs du champ journalistique, le débat démocratique repose avant tout sur l'organisation du consensus.

Qu'à cela ne tienne, voici venu le temps des citoyens détendus ; le temps du « hard » et de l' « humour pop' » (2) dans lequel le sexe et les humoristes sont devenus des incontournables de la programmation politique, depuis les matinales radiophoniques jusqu'aux émissions informatives de Canal+ qui ont définitivement aboli la frontière entre politique, humour et people.

-l'expert : impartial et compétent ; il fonde sa légitimité sur le travail scientifique. Il ne prend pas parti. L'organisation du consensus. « C dans l’air », un exemple de propagande. Qu’est-ce aujourd’hui que la propagande ? Le mot a en effet pris un caractère suranné [1], si étroitement associé aux pratiques des régimes totalitaires qu’on ne voit rien dans les démocraties qui ressemble à ces mises en condition sommaires des esprits à coups de slogans simplistes assénés par haut-parleurs.

C’est entendu, aujourd’hui, on fait de la communication. Autrement dit, la propagande – car qui aurait cru que cela n’existât plus ? – est mise en œuvre dans la dénégation. Les médias des pays démocratiques offrent la parole à l’extérieur du monde professionnel aux personnes qui leur permettent de satisfaire trois impératifs de légitimité démocratique : l’expertise, la notoriété et le pluralisme. Telle est la partie apparente du dispositif, celle qui concerne les apparences et qui est plus ou moins avouée comme une contrainte.

La question de la candidature de Nicolas Sarkozy est spécialement sensible à un moment où les indicateurs sont devenus extrêmement défavorables. #329 Didier Super - Comment choper le cancer rien qu'en lisant le journal. On a un gros problème… Il pleut ! Alors que l’Europe est au bord du gouffre, manque de solidarité et d’une réelle politique commune, alors qu’un scandale très inquiétant révèle les comportements de la presse tabloïde de Murdoch au Royaume Uni et met au jour un système dangereux pour nos sociétés, alors qu’un drame se prépare dans la corne de l’Afrique de l’Est où, en ce moment même, 10 millions de personnes souffrent de famine et 500 000 enfants sont menacés de mort… de quoi est fait l’ouverture de ce journal télévisé ? De la pluie en France !

L’essentiel ? L’ouverture d’un JT, c’est logiquement le sujet majeur du jour, celui qui mérite la priorité, l’attention maximale. L’ouverture d’un journal de la chaine majeure de l’audiovisuel public ne devrait-il pas refléter un enjeu d’intérêt général pour le pays ? Qu’une chaine privée fasse ce qu’elle souhaite, c’est son droit finalement. La question sous-jacente est simple et essentielle : en ce domaine, fait-on, doit-on faire, de la communication ou de l’information ? Jean-Pierre Pernaut, vingt-trois ans d'une certaine idée de l'info. Chaque midi, 7 millions de Français regardent son « bien joli » JT de 13h et ses reportages apaisants sur une France de carte postale.

Jean-Pierre Pernaut Dans le paysage audiovisuel français, Jean-Pierre Pernaut fait figure d’ovni cathodique. A 61 ans, voilà qu’il boucle sa 23e saison consécutive aux commandes du 13 heures de TF1. Face à lui, pas moins de quinze présentateurs ont défilé sur France 2. Tous les midis, un télespectateur sur deux regarde Pernaut, soit sept millions de Français : une performance que « JPP », comme l’appellent ses collègues, est le seul à réussir en Europe. Le 13 heures de TF1 n’est pas seulement le plus regardé en France. Dès 1994, Libération déplore une « overdose de Pernaut ». Pour Roberts et Garrigos, l’info a été « contaminée » par le 13 heures de TF1 JPP, lui, n’a de cesse de crier à la « manipulation » et à la « caricature ».

Son succès, c’est peut-être Michel Houellebecq qui en parle le mieux. Nous y voilà donc : la France du bonheur. Le 25 mai ? Pas vu Pas pris - Le Jura Libertaire. De la vulgarité « Piratage(s) Pour P. Riché de Rue 89 J.L. Mélenchon a oublié de faire fonctionner “sa petite cervelle”. L’intelligence en politique, à l’aune de la presse même “alternative”* comme celle d’un “pure player” web, se mesure à la capacité d’un politicien à se cantonner à la bienséance envers la caste des génies que sont les publicistes. Que l’affaire soit disproportionnée, que l’euro-député en fasse beaucoup c’est indéniable. P. Et manifestement, à Rue 89 comme dans les autres médias, la critique est mal vécue, mal venue. Il est autrement plus aisé d’écouter le bavardage lénifiant d’un D. Seulement, on est loin du réel. La pathétique posture de la jouvencelle rudoyée par la critique des médias est une figure classique du philistinisme médiatique. La vulgarité, finalement, c’est de savoir tout cela et de rester cramponné à la convenance de cénacles.

*de débats et collaboratif… Vogelsong – 6 avril 2010 -Paris Like this: J'aime chargement… L'actu media web - Ceux qui ruinent le journalisme. Article initialement publié le 8 mai 2011 Le titre et la Une étaient accrocheurs. Placardée un peu partout dans le métro parisien en cette fin du mois d'avril, cela m'avait d'ailleurs attiré l'oeil à plusieurs reprises. Le titre d'abord, mais surtout son association avec le surtitre : Diantre, on allait enfin tout savoir sur ces profiteursqui nous saignent, nous les honnêtes contribuables qui désespérons de voir nos efforts quotidiens pour sortir la France du marasme réduits à néant par des hordes de profiteurs, tricheurs et autres planqués jusqu'ici masqués.

Et on allait tout savoir précisément, méthodiquement, concrètement, journalistiquement. Tout sur les fameuses pratiques des dockers de Marseille par exemple, placés en tête de la liste noire des profiteurs à la Une de l'un des plus grands hebdos de France. Bien sûr, en la regardant de plus près cette Une, une légère pointe d'inquiétude naissait en moi. Alors ? Des ports en cale sèche... comme les faits qui étayent le papier ? La guerre des retraites n’a pas eu lieu. Il s’est passé quelque chose en France au mois d’octobre? Si l’on en jugeait par les dernières couvertures des magazines (voir ci-dessus), pas de quoi fouetter un chat. Seul L’Obs cherche une porte de sortie. A la télé, Nicolas Sarkozy fait penser au personnage de César dans Astérix, lorsqu’il glisse sous le tapis ses défaites à répétition face aux irréductibles Gaulois. Ah, mais pas du tout! C’est toute la différence! La guerre des retraites a-t-elle eu lieu? Ne pas tomber dans le piège des images.

La résistance à l’héroïsation s’est manifestée de bien des manières. La grille de Mai 68 était pourtant dans tous les esprits. Un calcul trop bien huilé, qui s’est heurté à la pusillanimité du traitement médiatique. L’inflexibilité, c’était bon pour De Gaulle. A côté des pompes emblématiques, une image qui restera du mouvement d’octobre est ce “ninja” qui saute à pieds joints sur un manifestant, sous le regard des caméras. La guerre des retraites a bien eu lieu. Bréviaire de la haine (anti-gréviste)