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Inflation

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Inflation ou pas inflation ? Nous nous acheminons vers la crise la plus terrible de notre histoire moderne. Une crise mondiale qui peut avoir des conséquences en termes de famine, de guerres, de graves mouvements de populations dans un certain nombre de pays. Une crise qui, chez nous, prendra la forme d’une inflation paupérisante.Par Thibault Doidy de Kerguelen Cette question majeure que vous n’entendez certainement pas posée actuellement est cruciale. Bien sûr, aucun « journaliste » de la presse officielle ne demande aujourd’hui aux candidats ce qu’ils pensent de l’évolution économique des années qui viennent et de l’inflation qui menace, préférant, au mieux, pour certains, se cantonner dans la politico-économie fiction ou, dans la majorité des cas, interroger les futurs dirigeants de notre pays sur ces points cruciaux que sont le « mariage » des homosexuels ou le ménage à la maison.

Au-delà de leurs programmes, de leurs espoirs et de leurs rêves, il y a la réalité, la dure réalité. La cause ? —-Sur le web. L'arène nue. L'inflation, solution contre la dette. Les hommes politiques et les économistes vous le diront : il n’y a pas trente-six mille façons de désendetter un état. Il n’y en a même que deux, qui relèvent a priori du bon sens : la diminution du train de vie de l’Etat, d’une part ; et l’augmentation des recettes fiscales, d’autre part. Malheureusement, cette équation à deux inconnues est très difficile, pour ne pas dire impossible, à résoudre. Diminuer le nombre de fonctionnaires ? Une nécessité, certes, mais dont les effets ne se feront ressentir qu’à très long terme. Imposer plus lourdement les très grandes fortunes ? Un symbole politique intéressant dont l’impact économique ne serait pourtant que très limité.

La France doit générer des excédents D’autant que l’objectif affiché (la réduction des déficits publics) est loin d’être suffisant ! Si l’économie s’emballe (quitte à ce que cela soit artificiel du fait de cette inflation) le poids de la dette s’en verrait proportionnellement diminué. L'inflation, levier pour combler la dette. Contre la BCE, vive l’inflation ! partie I. Antoine, pendant ses vacances, a visité la Banque Centrale européenne, à Francfort. C’est que, au fond, discrètement, cette ville est devenue notre nouvelle capitale. Mais comme, sur place, le guide n’était pas terrible, à son retour de congé, il a interrogé Frédéric Lebaron, à la fois sociologue et économiste, auteur de La BCE et la révolution néolibérale – et qui collectionne des fiches sur tous les banquiers centraux de la planète...

Francfort, notre capitale invisible ? Antoine : Je me suis rendu à Francfort parce que, ces temps-ci, on a l’impression que c’est devenu notre nouvelle capitale. Frédéric Lebaron : Et pourtant, on ne dit pas que Jean-Claude Trichet est un leader du néolibéralisme en Europe… François : Surtout, dernièrement, on est tombés sur cet article dans Le Figaro. Antoine : À lire ces lignes, on a le sentiment que le centre du pouvoir s’est déplacé là-bas, à Francfort. Frédéric Lebaron : Exactement. Antoine : Qui c’est, d’ailleurs, Trichet ? Antoine : Non. La planche à billets, une affaire d’Etat. La plupart des pays du monde développé souffrent désormais du poids excessif de leurs dettes publiques, dont le niveau dans l’Union européenne s’échelonne de 47% du PIB pour le Danemark à 153% pour la Grèce. En France, elle a atteint 86% du PIB, soit une proportion proche de celle des Etats-Unis.

Mais le sujet de préoccupation le plus prégnant concerne le poids considérable du service de la dette dans le budget des Etats. En France, le paiement des intérêts de la dette est devenu cette année le premier poste du budget avec 46,9 milliards d’euros, devant ceux de l’Education nationale et de la Défense. Or, comme le diagnostique régulièrement la Cour des comptes, d’un déficit budgétaire au suivant, l’économie française enregistre des taux de croissance insuffisants pour permettre d’espérer mieux qu’une stabilisation de la dette. Pourtant, en 1974, la dette publique française ne représentait que 14,5% du PIB. Michaël CHETRIT Economiste et juriste européen. Ne taxons pas les riches d'altruisme. L’inflation est-elle de retour?