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Eternel comeback de Sarkozy

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Le trou financier de l’UMP est d’abord dû au sexisme de ses dirigeants. Quelques contre-vérités sur le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. A la Fête de la violette, l'UMP en pleine sarkolâtrie. Envoyé spécial Bastien Hugues Mis à jour le , publié le Partager Il n'en fallait pas plus pour remonter à bloc les plus fervents supporters de Nicolas Sarkozy. Deux jours après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de la campagne de l'ancien chef de l'Etat, plus de 1 500 militants UMP ont participé à la première Fête de la violette.

Une fête champêtre organisée samedi 6 juillet en Sologne par la Droite forte, le courant le plus sarkozyste du parti. Ici, pas besoin de faire des circonvolutions pour faire applaudir le public : à chaque fois que le nom de Nicolas Sarkozy est prononcé, le triomphe est assuré. Alors que l'ancien président de la République a décidé de s'exprimer devant le bureau politique de l'UMP, lundi, la question de son retour sur la scène politique est sur toutes les langues, à commencer par celles des militants.

Non loin, un retraité s'égosille à chanter le nom de Nicolas Sarkozy. Jean-François Copé, lui aussi, se montre prudent. La « chasse au Sarkozy », une belle invention pour son come-back. Copé pourra t-il empêcher le retour triomphal de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé lors d'un meeting à Morlaix, le 17 avril 2012 (F.LEPAGE/SIPA). Qu'Alain Juppé le dise et que cela se remarque ne change rien à l'affaire : Nicolas Sarkozy n'a pas besoin de revenir parce qu'il n'est jamais parti. Mieux encore, il n'a pas besoin d'être présent pour être omniprésent, ce qui représente un tour de force considérable. Et un cauchemar pour Jean-François Copé, en passe d'être contraint de constater l'écroulement de son ambition pour 2017.

Une droite errante et vide de sens Nicolas Sarkozy n'est jamais parti parce que le cœur de l'électorat UMP, ce concentré des bourgeoisies françaises, petite, moyenne et grande, ce dernier carré de la France d'avant, catholique, blanche et fermée, a décidé que le vote du 6 mai dernier relevait de l'usurpation. Nicolas Sarkozy n'est jamais parti parce que Jean-François Copé et François Fillon ne sont jamais venus. Copé et Fillon affaiblis L'anaphore s'arrête là, il faut se garder d'en abuser. Sarkozy n'est pas au dessus des lois. Nicolas Sarkozy vient d'être mis en examen pour abus de faiblesse dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Cela soulève une série de réactions à droite que je trouve parfaitement débiles, même si elles ne me surprennent pas.

Le juge d'instruction a fait son travail, en instruisant une plainte pour des abus de faiblesse commis sur une vieille dame riche qui n'avait plus toute sa lucidité, et qui s'est fait soutirer de l'argent par des gens sans scrupules. Nicolas Sarkozy est au nombre de ces personnes qui sont venus demander de l'argent et sont vraisemblablement repartis avec une enveloppe bien garnie. Apparemment, il est loin d'être le seul à avoir bénéficié de cette manne, qui a arrosé les partis politiques (de tous les bords sans aucun doute) depuis des décennies. Les prises de position de certaines personnes politiques de droite sont sidérantes. Le premier prix revient, sans contestation, à Christine Boutin, qui ne voit pas où est le problème.