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Esclavagisme et travail 2012

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Travail dominical chez Bricorama : Ces journalistes au chevet d'un délinquant multirécidiviste. Les patrons ont compris. Ça paye plutôt bien de chialer à longueur de journée. Après un cadeau fiscal de 20 milliards, la réédition sans condition du gouvernement aux fariboles du "manque de compétitivité" ou l'à-plat-ventrisme express de Bercy face à trois pigeons en ligne, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin ? Dans un climat aussi porteur, la bataille idéologique pour le dynamitage du droit du travail se doit de continuer ! Next stop, le travail le dimanche. A ce titre, la real-tragédie se jouant à guichet ouvert sur nos écrans autour de l'enseigne Bricorama est un petit bijou de 'com. Résumons les faits.

Jean-Claude Bourrelier, boss de Bricorama, a sciemment violé durant des mois une décision de justice en ouvrant ses magasins le dimanche. Car, au-delà du trou de compta de l'enseigne, nous sommes ici dans le symbolique à forte valeur libérale ajoutée. Alors rappelons au minimonde des marquises en lévitation: 1/ La "période de chômage" a bon dos. 2/ La justice a tranché. A l'ombre des patrons en pleurs.

"Le catéchisme de l'identité nationale est une fable politique destinée aux modestes et aux humbles. " Thierry Pech in Le temps de riches, 2011, Seuil. Depuis le 6 mai, elles sont partout. Pas une émission de télé, un débat radio ou un journal sans elles ou leurs relais implorant le gouvernement, sur le ton de l'indignation ou de la menace, de procéder au "choc de compétitivité" dont la France aurait besoin. Qui ? Les pleureuses. Soyons constructifs. Prenons les 3 arguments-chocs de la tribune de nos winners: "1) Avec une dépense publique record de 56% du PIB, nous sommes arrivés au bout de ce qui est supportable. Dieu du capital !

En 2010, elle estimait le manque à gagner fiscal a environ 120 milliards d'euros dont: - 20 à 25 milliards de fraude fiscale (avec entre autres, 7 et 12 de fraude à la TVA. 4,6 milliards de fraude à l’impôt sur les sociétés, 4,3 milliards de fraude sur l’impôt sur le revenu). Ci-dessus. Tiens donc... réduire les cotisations sociales qui "pèsent". Pigeons 2. Objectif : ne rien payer du tout. La semaine dernière le gouvernement capitulait sous l'effet de surprise des Pigeons et leurs 40.000 clicks. En 5 jours de chambre d'écho médiatique ultra-favorable autour du mouvement en ligne, quelques grosses légumes cramponnées à leurs avantages fiscaux nous jouant l'hiver 54 du capital-risque et la menace d'un exode à l'étranger alors que pour certains ils y vivent déjà, étaient reçus à Bercy pieds sous la table avec un Perrier rondelle pour renégocier le projet de loi de Finance 2013 un peu trop corsé à leur goût.

A l'issue de la rencontre (avant même), Le Ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, annonçait des "aménagements". Si les plus-values de cession restent finalement soumises au régime actuel: taux d'imposition de 19% + 15,5% de prélèvements sociaux (on apprécie le geste), l'entrepreneur cédant sa société serait totalement exonéré d’impôt sur la part faisant l'objet d'un réinvestissement dans une entreprise française, à condition qu'il y occupe des fonctions dirigeantes. La stratégie du choc 2.0. Bravo les pigeons ! Non j'avoue: Belle opération de 'com. Pour ceux qui doutaient encore de la stratégie du choc, revisionnez le film des 5 derniers jours, c'en est un condensé 2.0: 1 / Monter une mayonnaise sur cet "Etat qui veut tuer les entreprises" en surfant sur des intox balancées dans un journal économique sur le projet de loi de finances 2013 le week-end (oui, ce même week-end où 80.000 personnes défilaient dans les rues contre le TSCG voté par les députés socialistes le surlendemain).

Tabler avec justesse sur le manque de réaction des ministres concernés. 2 / Laisser une boite de droite monter une page facebook "Apolitique" en amalgamant patrons thunés et auto-entrepreneurs qui veulent l'être. 4 / Compter bien sûr sur les relais plus que soutenus des éditorialistes libéraux de BFM au JT de France 2 (avec des témoignages à charge et non vérifiés) et autres "parlons-en" biaisés des radios périphériques pour faire passer les entrepreneurs pour un peuple opprimé condamné à l'exode. Les pigeons se cachent pour mourir. Ces derniers jours sur le net, la grogne d'auto-entrepreneurs s’est amalgamée à la colère de plusieurs créateurs de start-up. Encouragés par quelques patrons à l'abri du besoin et du Fisc, voilà nos expandables du capital en mode Tea Party à l'attaque en ligne contre un état assassin, ce tueur des richesses qu'ils sont les seuls à créer, nous offrant par là une fascinante opportunité d'observation de l'argumentaire du colombidé libertaré se propageant derrière l'avatar on ne peut plus ad-hoc du nuisible à fiente acide: le pigeon.

(cf. les commentaires du précédent billet). La désillusion est totale. J'y croyais tant. En ralliant cette démarche, certains créateurs de start-up courroucés ternissent l'image de l'entrepreneur en général, dénonçant le scandale d'une imposition des revenus du capital au même niveau que celle des revenus du travail (non, mais te rends-tu compte !)

Le syndrome de l'auto-entrepreneur. Le patron et la pitié, un drame français. C’est dans la périphérie du petit village de Jouy-en-Josas, sous quelques tentes et chapiteaux de fortune, que s’est installé pour quelques jours un camp de gens du Medef. Issus d'une minorité persécutée, chefs d’entreprises, héritiers, capital-risqueurs et autres précaires de la conjoncture boursière, marqués d'un badge au fer rose, ils se réunissent, hagards et apeurés, sans toit ni loi, un bol de saucisses-cocktail à la main pour tenir entre deux repas, dans ce qu’ils appellent une "université d’été" . C'est l'ensemble de la filière patronale à portefeuille épais qui est rassemblé ici. Avec le souci de faire respecter l’ordre républicain, mais aussi la justice sociale, le gouvernement, attentif aux excès et aux zones sombres de ces milieux interlopes traînants une sombre réputation de fraude fiscale et de travail au noir, le gouvernement donc a décidé cette année d'ouvertement infiltrer le campement.

MARIE CHRISTINE OGHLY, vice-présidente du Medef GILLES REBIBO, Président de Mister Gold. Devenir un blogueur influent et révolutionnaire avec InfoPower. Bonjour Seb Musset, Dans le cadre des élections présidentielles, nous souhaiterions diffuser le contenu de votre blog dans notre application smartphone et tablette InfoPower3000. Notre société, SuperInfoFree, édite InfoPower3000, une application qui diffuse l’actualité politique en temps réel.

Nous générons environ 50 millions de pages vues par mois et nous avons une audience d’environ 500 000 visiteurs uniques (les mauvais jours). Nous sommes dans le top des applications d’actualité politique en France pour tablette à guique. Si nous nous adressons à vous, c’est que nous pensons qu’en tant que blogueur frustré, et donc journaliste raté, vous nous serez pas insensible à l’orgasme que provoquera dans votre misérable existence la vision de votre avatar sur notre appli Heil-phone entre deux publicités Groupon pour Costa croisières. Bien sûr, nous savons que vous recevez dix sollicitations similaires par semaine dans votre boite mail. En attente de votre réponse rapide. Cordialement.