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Emergence de la droite forte

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UMP Tea Party, PS Bartleby. La crise de l'UMP ne relève pas simplement du feuilleton politique. Il ne s'agit pas non plus d'un de ces rituels guerriers que la droite affectionne au moment de se choisir un champion, seul moyen en effet de départager des hommes que rien, ni le programme ni l'idéologie, ne sépare. Ce n'est même pas une affaire interne à la droite. La gauche l'a bien compris qui s'est abstenue de tout commentaire, c'est un processus de décomposition qui affecte tout le spectre politique. Lorsqu'un processus électoral ne permet ni de clarifier une ligne politique ni de légitimer le vainqueur, alors c'est le système représentatif qui entre en crise.

François Bayrou l'a bien senti qui a comparé la situation actuelle avec la fin de la IVe République. Autour de la crise de l'UMP plane un air de fin de régime ; un certain régime du politique s'achève dont Nicolas Sarkozy serait l'épilogue. La geste guerrière constitue ce qu'on pourrait appeler le moment "Iliade" de l'épopée du changement. De 2012. [Exclusivité] Cartes du vote sur les motions UMP. Le vote sur les six motions de l'UMP, dont cinq d'entre elles ayant dépassé 10% des suffrages exprimés ont immédiatement été reconnues comme courants internes, a malheureusement été éclipsé par la prolongation du duel Copé - Fillon. Ce scrutin permet pourtant bien plus que l'élection du président de mesurer l'orientation plus ou moins à droite des adhérents de l'UMP.

Je m'explique: Les deux candidats ont reçu des soutiens de toutes les motions. Jean-François Copé a même reçu davantage de soutiens que François Fillon au sein de la motion la plus à gauche, France Moderne et Humaniste (43% des signataires contre 30%). Symétriquement, 35% des signataires de la motion la plus à droite, La Droite Forte, ont soutenu François Fillon (47% Jean-François Copé). Cf. mon infographie exclusive.François Fillon s'est démarqué de Jean-François Copé bien plus sur le style et la stratégie que sur le fond des propositions. Les perdants: Les gagnants: L'UMP, une Droite Forte comme je ne l'aime pas. Depuis lundi soir 23h, l'UMP a un chef, Jean-François Copé. Au cours de la campagne, il s'est fait remarqué avec son histoire de gamin de 12 ans se faisant racketté son pain au chocolat durant le ramadan par des jeunes musulmans, avec sa volonté de s'attaquer au racisme anti-blanc ou encore par son souhait de manifester contre le droit de vote des étrangers aux élections locales.

Mais l'UMP, ce n'est pas qu'un chef, c'est aussi des idées. Pour cela, les militants ont également voté pour une motion. Si l'élection du chef a été serrée, l'élection sur les courants a fait apparaître un courant majoritaire avec près de 30% des voix, le courant de la Droite Forte. Quelles sont ses idées ? Elles sont organisées en 7 thèmes. Attention, c'est un peu long, mais autant savoir quelle va être l'orientation à venir du principal parti d'opposition. Thème n°1 : la lutte contre les fraudes et l'assistanat Supprimer à vie les allocations sociales pour tout fraudeur récidiviste.

UMP : le transfuge du FN qui veut réanimer le sarkozysme - Droite extrême. La motion « Droite forte » pourrait bien arriver en tête lors du congrès de l’UMP en novembre. Son fondateur, Guillaume Peltier, est un ancien militant du FN, et un ancien compagnon de route de Bruno Mégret puis de Philippe de Villiers, avant de rallier Nicolas Sarkozy. Son programme : la stigmatisation des « assistés », le contrôle et le fichage des salariés, « fraudeurs » en puissance, ou le démantèlement du Code du travail. Le nouveau visage de la droite extrême et anti-sociale ? Poursuivre « la révolution culturelle du sarkozysme » : tel est l’objectif des deux fondateurs du mouvement « Droite forte », Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, secrétaires nationaux de l’UMP. La motion qu’ils présentent pour le congrès de leur parti en novembre – intitulée « Droite forte – Génération Sarkozy » – serait soutenue par 42 % des sympathisants de l’UMP, selon un sondage réalisé par le site Atlantico.

. « Le sarkozysme n’est pas pour nous une nostalgie, il est bien plus qu’un héritage. La «Droite forte», un copier-coller du FN. Entre l'UMP et le FN, les digues sont rompues. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gaël Brustier, chercheur en sciences humaines. A droite, plus rien ne sera comme avant. L'évolution des courants est d'ampleur. Elle est idéologique, s'inscrit dans la géographie sociale du pays, prend sa source dans l'évolution économique de l'Europe et dans les représentations collectives qui en émanent. Elle est donc corrélée à l'établissement, en France, d'un nouvel imaginaire, lié à la mondialisation financière et à la crise déclenchée en 2008. Constatons que la défaite de Nicolas Sarkozy n'est pas une défaite totale. Avec 48,4 % des voix, la défaite du président sortant est d'abord celle d'un homme qui n'a pas su incarner la fonction présidentielle aux yeux de ses concitoyens.

Selon un sondage IFOP, les ouvriers qui se sont exprimés le 6 mai se sont détournés de lui à 57 %. Il faut néanmoins observer que cette stratégie a renforcé l'unité culturelle des droites. La crise a accéléré la mutation de l'imaginaire collectif du pays. FN-UMP, la fin du « cordon sanitaire » ? En France, des élus UMP multiplient les déclarations d’amour au Front national. Marine Le Pen, présidente du Front national. © Julien Licourt La digue serait-elle sur le point de céder ? Depuis 1983 et l’élection d’une liste FN-RPR à Dreux, un “cordon sanitaire” empêche toute alliance entre la droite et l’extrême droite françaises.

“Entre le Front national et nous, il y aura toujours une croix de Lorraine”, prophétisait Alain Juppé lorsqu’il était à la tête du RPR. Aujourd’hui pourtant, la maxime vacille et la question d’une alliance avec le Front national ne semble plus inenvisageable au sein de l’UMP. Perméabilité idéologique En menant une campagne inspirée par son conseiller maurrassien Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy a montré qu’il existait une perméabilité idéologique nouvelle entre l’UMP et le Front national de Marine Le Pen. Au lendemain de la défaite à la présidentielle, les ultras de l’UMP n’étaient pas décidés à s’arrêter en si bon chemin. David Doucet. Exploiter la xénophobie. L'autre jour je parlais du problème que nous avons aujourd'hui pour communiquer ce pour quoi la xénophobie politique n'est pas acceptable. Jusqu'à la prise de fonction de Nicolas Sarkozy en 2007, il y avait Les repères historique et moraux qui servaient encore récemment pour fonder un consensus qui plaçait le Front National et ses idées dans un hors champ politique.

Depuis le fameux "siphonnage" des électeurs du Front National, et la poursuite d'une politique xénophobe censée garder ces électeurs dans le giron de l'UMP, et depuis que Marine Le Pen a mis en sourdine l'antisémitisme et négationisme qui étaient les marques de fabrique de son parti, ce n'est plus une évidence, pour une partie significative des hommes politiques de droite, ainsi que pour une partie signficative de l'électorat, qu'il est repréhensible d'exploiter politiquement et de valider la xénophobie. Il faut donc trouver de nouvelles raisons pour dire pourquoi ce n'est pas bien d'être xénophobe.

Le FN ressuscite la droite. Pour comprendre le FN de Marine, il faut savoir que Pia Kjærsgaard a monté le Parti du peuple danois (le Dansk Folkeparti) sur les ruines d’un parti xénophobe et nationaliste agonisant qui a beaucoup souffert de divisions internes. Après avoir imposé un nouveau nom et une nouvelle structure, Kjærsgaard a passé dix ans à fabriquer une machine électorale bien huilée et obéissante.

Elle a ensuite réussi à s’imposer pendant dix ans comme incontournable partenaire de coalition de la droite conservatrice et libérale danoise. À côté de ces thèmes, elle a développé une technique de gouvernement qui sied parfaitement à son mouvement qui, quoique populaire, n’a pas une réserve de cadres infinie : le soutien au cas par cas à une coalition gouvernementale minoritaire de droite, sans participation au gouvernement. Ceci dit, la voie nordique n’est pas que danoise : les nationalistes flamands ont eux aussi beaucoup expérimenté.

Tuer la gauche pour maintenir une droite moribonde Traîtres de classe.