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Edition dominante

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Si les éditeurs disparaissaient. En lisant un article du Guardian intitulé: «Quatre auteurs auto-publiés sur la liste des e-books best-sellers du New York Times», qui soulignait que quatre auteurs auto-publiés totalisaient sept livres dans la liste des best-sellers numériques du New York Times, le lecteur pouvait légitimement se demander: à quoi servent les éditeurs? Un auteur, en littérature, peut désormais tout à fait mettre son texte en ligne dans son coin et attendre que les lecteurs le trouvent. C’est arrivé à E.L. James pour Fifty Shades of Grey.

Elle ne s’en est pas plainte. Après tout, rappelle Jean-Yves Mollier, professeur d’histoire contemporaine et spécialiste de l’édition, «Victor Hugo en 1830, au moment de l’impression d’Hernani, envisageait déjà de les court-circuiter et de porter lui-même ses œuvres à l’imprimerie». Un métier technique L'opposition ne se fait pas entre livre numérique ou papier, mais entre éditeur numérique et papier, et absence d'éditeur.

Transfiguration Le regard autre Sociabilité du livre. « Lieu unique du livre » et syndrome du gros micro mou. Rrrahhhhh le syndrome du gros micro mou a encore frappé ! Et encore une fois, avec des conséquences navrantes tant pour la personne qui a déclenché le syndrome que pour tous ceux qui l’ont écouté ! Il va encore falloir une mise en quarantaine, des mois de décontamination, et mettre les exposés au secret pour éviter qu’un politicien ne tombe sur l’idée gluante ! Comme si on n’avait que ça à faire en ces temps de croissance retrouvée. Je sais que certains jeunes lecteurs, qui viennent d’arriver, ne sont pas au courant du terrible Syndrome Du Gros Micro Mou, et je vais donc rapidement revenir dessus afin de bien expliquer la gravité de ce qui nous est tombé dessus mercredi dernier.

Le procédé d’infection est toujours le même : le journaliste colle le gros micro mou sous le nez de sa victime et va ensuite poser une question qui n’a qu’un rapport vague avec la spécialité de l’interrogé. Collez un micro mou sous le nez de Rocard, et cela donne des grands moments de consternation. 2011, annus horribilis pour les ventes de livres? Du jamais vu depuis la guerre du Golfe. Le constat revient en boucle dans la bouche d’éditeurs ou de libraires. En 1991, alors que les images des missiles dans le ciel de Bagdad scotchent les téléspectateurs devant leur écran, les librairies sont désertées. Olivier Cohen, qui a fondé les Editions de l’Olivier au beau milieu de cette crise il y a vingt ans, en garde un souvenir très vif : "Nous étions catastrophés.

Les livres que nous lancions ne se vendaient pas. " 1991 reste une annus horribilis pour l’édition française. Si ça continue, dans cinq ans, 1000 librairies auront disparu Malgré un début d’année encourageant, les ventes de livres ont brutalement chuté à partir du mois de février. Même si les éditeurs disposent d’autres sources de revenus que les ventes en librairie (droits dérivés, ventes à l’étranger…), ils restent très dépendants de cette activité. "On ne comprend pas ce qui se passe, poursuit Olivier Cohen. "Même les urbains commandent sur internet pour gagner du temps"

Le Plus, Le Post version “plus” À l'occasion de l'ouverture du Plus en beta publique, petit tour des nouveautés qui permettent au nouveau pure-player du Nouvel Obs' de marquer sa différence, ou pas. Imaginé comme un espace réservé aux tribunes des internautes et non comme un site d’information, Le Plus propose de nombreuses évolutions dans la sphère des sites collaboratifs et participatifs. Petit tour d’horizon des innovations et des interrogations qu’elles suscitent. Naviguez dans les différents éléments grâce aux cadres rouges et jaunes dans l’image ci-dessous. Des anciens du Post aux manettes En septembre 2010, la direction du Nouvel Observateur embauche Benoît Raphaël au titre de consultant pour accompagner la stratégie Internet de l’hebdomadaire.

Il avait quitté la rédaction en chef du Post en mars 2010 indiquant avoir “pleins d’envies à partager“. Il semble que ces envies qu’il aurait souhaité infuser dans Le Post ont permis au Plus de naître. Remonter à l’imageBref, une sorte de dream team de la presse en ligne. Flops en stock: Pécresse, Huster, BHL... - Les vrais chiffres du. Pour une critique de l’édition dominante - Acrimed | Action Crit. En 1999, l’éditeur franco-américain André Schiffrin publiait un ouvrage au titre équivoque (et fort bien trouvé) : L’édition sans éditeurs [1] (La Fabrique).

Il y racontait la manière dont la maison à laquelle il appartenait, Pantheon Books, s’était fait racheter par des géants du secteur. Réputée pour son catalogue exigeant, elle avait alors subi une restructuration drastique au point que Schiffrin décide de la quitter pour fonder sa propre boutique, indépendante et engagée, The New Press.

La même année, Pierre Bourdieu publiait dans la revue scientifique, Actes de la recherche en sciences sociales, un article intitulé « Révolution conservatrice dans l’édition » (n°126-127, année 1999). Les faits donnaient raison à ces inquiétudes. Qu’en est-il aujourd’hui ? L’étau de la rentabilité Cette concentration traduit en fait quelque chose de plus profond : l’emprise croissante de la logique financière sur le secteur. Des « documents choc » vite oubliés Que retenir de ces quatre points ? Ces livres qui ne se vendent pas… L’Expansion annonce des ventes déplorables pour certains livres, notamment politiques, publiés ces dernières semaines.

Il faudra un jour que l’on se décide à vous expliquer vraiment pourquoi, lorsque l’on est éditeur, on publie, de temps en temps, des bouquins dont on sait, à l’avance, qu’ils seront mauvais. Et, surtout, qu’ils ne se vendront pas… Depuis 1998, où j’essaie, parfois difficilement, de surnager dans les eaux troubles de l’édition, je ne sais pas exactement combien j’ai publié de livres comme éditeur.

Je ne suis pas du genre à tenir une comptabilité serrée. En revanche, je sais simplement qu’au milieu de très belles réussites commerciales et de textes dont je reste très fier (et les deux ne sont pas du tout incompatibles), j’ai aussi édité, comme tous mes “confrères”, des livres qui ne méritaient évidemment pas de l’être. Parfois, je me suis trompé de bonne foi et j’ai ressenti l’échec comme une trahison. Une fois les libraires convaincus, ils passaient commande.