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Economie 2011

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Flat Tax, TVA sociale et sucettes pour tous. La dernière ressource du capitalisme, c'est de pomper les individus. Pour un pompage efficace, liquéfions préalablement les cerveaux. Le consentement et l'ardente défense par certains individus (humbles avec un raisonnement et tout) de dispositifs législatifs et fiscaux dont ils seraient inévitablement les premières victimes s'ils étaient un jour mis en place m'étonneront toujours. Au palmarès des idées néolibérales pour niquer les blaireaux, remontent actuellement deux débats pas même défendus par un gouvernement qui n'en espère pas tant : La "flat tax" et la TVA sociale. 1 / La "flat tax" C'est la réduction de tous les impôts à un seul, sur l'ensemble des revenus, à pourcentage unique pour tout le monde (15%).

"Il faudra explorer toutes les sources intelligentes, justes et attractives de substitution" déclarait à ce sujet Christine Lagarde en novembre dernier. 2 / La TVA sociale (ou l'oxymoron fait loi). Illustration : Ad times by D. Trop riche pour te taxer. Reconnaissons à la droite sa constance fiscale. Malgré 4 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres et bientôt 10 ans aux manettes, elle reste fidèle à sa ligne : réduire les impôts des plus riches (et défoncer la gueule des autres). *François Baroin, ministre du budget, et Gilles Carrez, rapporteur à l'Assemblée Nationale, fredonnent en coeur depuis 48 heures, la possibilité d'un relèvement du seuil d'entrée de l'impôt sur la fortune qui passerait de 790.000 euros de patrimoine à 1.3 millions (pour un coût de 900 millions d'euros). *En matière de cadeaux fiscaux, il faut roder son slogan et tapisser en amont les cerveaux (la réforme fiscale sera présentée en mai) afin que les troupes mises à contribution (un gros segment de la classe-moyenne) soient convaincues que, vraiment, "l'impôt des riches, c'est trop injuste".

*Dans le cas du relèvement de l'ISF, nos compères mettent en avant la cruelle question des propriétaires : Les libéraux et le monde pétrifié (double picture show) , précisons qu'il y a encore plus de fractions et de tendances chez eux que dans l'extrême-gauche. Contre-effet de l'esprit de concurrence et de libre-entreprise poussée à son paroxysme : Dans le projet politique l'individualisme du vrai libéral joue donc contre lui.. 2 / La France (des élites) a peur : Si j'en crois Dominique Bussereau, Ministre des transports, interviewé hier sur BFM-TV et confortablement calé dans son canapé : il n'y a aucune manifestation en France, pas de raffineries bloquées et un peuple globalement satisfait par une réforme des retraites qui doit se faire parce que... parce que bon.

Si j'en crois Yvan Rioufol[2] reprenant à son tour le flambeau de la bonne parole réactionnaire qui chauffe nos oreilles en trois huit sur les ondes depuis la rentrée : les manifestations actuelles sont "anti-démocratiques"[3]. L'éditorialiste du Quotidien de Serge Dassault émet d'ailleurs des doutes sur "la solidarité apparente des français". Cet obscur objet du d?sir. Ça tombe bien, ce sont mes initiales préférées. Initions-nous à "cette France en retrait par rapport à ses partenaires" ce qui, vous en conviendrez, empêche tout plaisir. D'entrée de texte, prenant exemple sur le plan de 80 milliards d'économie adopté par l'émoustillante Allemagne, un pays où, en guise de préliminaires, "rappelons que les agents publics n'ont pas le droit de grève et sont pour 60% d'entre eux, employés sous contrat de droit privé", la directrice du think thank libéral Ifrap (fort) rage de notre réluctance nationale à entrer de plein pied dans la rigueur assumée, à coups de mandales dans la fonction publique et de planche à clous dans les aides sociales.

L'auteur apprécie toutefois la qualité de certains gels (gel des dépenses de l'état sur trois ans et des dotations aux collectivités locales). Tout bon désir est teinté de peur, comme celle fondamentale de "perdre la notation triple AAA à cause des dettes publiques". Pas touche au pognon des grands. T'as moins envie hein ? [video] Plébiscite pour le protectionnisme. - L'Europe apparaît (pour 80% des sondés) comme le niveau le plus efficace pour une augmentation des droits de douane pour ces produits (pour 90% chez les sympathisants PS et UMP, 57% chez les sympathisants FN). - A la question : "quels acteurs doivent en priorité porter la question des droits de douane ? " l'Europe et les partis politiques arrivent en tête, syndicats et médias en dernier. Il y a une forte demande pour que la classe politique s'empare de ce thème étiquetté tabou par des médias qui s'y penchent peu ou alors en soulignant qu'en parler c'est "faire le jeu du FN" (quand bien même le Front de Gauche, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Pierre Chevenement, Arnaud Montebourg ou Ségolène Royal au PS et même des députés UMP, le prônent chacun à leur manière).

Lors de la conférence qu'il a organisé jeudi dernier, P.Murer précise que ce sondage est le premier sur le sujet en France depuis de deux ans (bizarre dans un paysage médiatico-politique qui carbure aux sondages). En complément : Pas de pitié pour les crédits. "Avec la crise, de plus en plus de ménages sont en grande difficulté financière. Entre janvier et mai 2011, les Français ont déposé plus de 106.000 dossiers auprès de la commission de surendettement, soit 12% de plus qu'il y a un an. Des difficultés de remboursement qui mettent notamment en péril le logement des ménages. Pour les aider à faire face à ces difficultés, la loi prévoit un garde fou: la possibilité de suspendre, jusqu'à deux ans, le remboursement des mensualités du crédit. Selon les informations d'Europe 1 ce lundi, les Français seraient de plus en plus nombreux à recourir à cette possibilité, qui de plus dispense du paiement des intérêts...

" Des "difficultés de paiement" ? Sans blague ? Pourtant, bien illuminé était déjà le salarié qui, il y a cinq ans pouvait affirmer qu'il aurait aujourd'hui 1 / encore un boulot 2 / qu'il serait mieux payé ! On me glisse dans l'oreillette que, à l'échelle de la dette publique, c'est ce qui se passe en Grèce.