background preloader

Depardieu et la Belgique

Facebook Twitter

Depardieu se tire... «Y a pas de quoi en faire une vérole» Néchin, Belgique - BAZIZ CHIBANE/SIPA Gérard Depardieu n'a jamais aimé le mot «fin». Ce clap qui clôt la vraie vie, cet épilogue bâclé au cinéma. «C'est con, une fin, c'est un accident de la route, c'est une voiture qui se précipite à 250 km/h contre un mur, car le film doit durer une heure trente», écrivait-il à son ami et réalisateur Bertrand Blier, dans ses Lettres volées (1). Entre Depardieu et les Français, le film dure depuis quarante-six ans. Une histoire collective qui s'achève en une débâcle, une fugue assumée : la star aux 181 films s'en va ripailler en Belgique. C'est con, une faim.

Qui peut encore le défendre ? Gérard Depardieu aux fourneaux - PALOMBI/OLYCOM/SIPA Depardieu se tire ? L'argent, toujours l'argent Gérard Depardieu à la foire de la gastronomie de Düsseldorf, 2010 - Roberto Pfeil/AP/SIPA Depardieu marche à l'instinct. Affaire Depardieu: Un compte twitter au nom de Philippe Torreton répond à Gad Elmaleh. Si mêmes les faussaires s'y mettent, il va être difficile de suivre tous les rebondissements de la polémique autour de l'exil fiscal en Belgique de Gérard Depardieu. Samedi soir, un compte au nom de Philippe Torreton qui avait déjà vertement critiqué l'exil fiscal de Gérard Depardieu dans les colonnes de Libération, a été ouvert sur Twitter pour répondre cette fois à Gad Elmaleh, qui l'avait apostrophé peu avant.

Je ne suis pas impressionné par les missives de Mr Elmaleh,un homme plus attaché à la défense du bouclier fiscal qu'à celle des travailleurs — Philippe Torreton (@PTorreton) December 22, 2012 Ce dimanche, il était d'abord impossible de certifier que ce compte (suivi notamment par Valérie Trierweiler) est bien alimenté par l'acteur, dont le contenu est très proche de la tribune publiée dans Libération. @gadelmaleh Quitter son pays pour des considérations bassement comptables,surtout lorsqu'il vous a tant donné,est indigne. Depardieu, nouvelle affaire Dreyfus, avec Gad Elmaleh en Zola | Rue89 Culture.

C’est l’affaire qui bouleverse, divise, dresse une partie du show-bizz contre une autre. Dans le clan des « contre » (Depardieu, ou contre l’exil fiscal, ou contre François Hollande, ça dépend des interventions), on a : Phillipe Torreton, comédien qui a publié une tribune dans Libération, « Ferme-la, prends ton oseille et tire toi » ; Line Renaud, amie des Chirac et militante anti-sida qui dit : « Mon pays est en difficulté, mon pays m’a apporté beaucoup de bonheur, alors on ne quitte pas le bateau » ; Michel Sardou, ex chanteur ringardo-conservateur honnis des bobos qui revient en odeur de sainteté pour défendre le mariage gay et dire que, quand dans son pays ça va mal, on ne fuit pas. Il est devenu le chanteur préféré d’Aurélie Filippetti, notre ministre de la Culture. Sardou, soit dit en passant, est l’auteur d’une des plus belles chansons de la variété française de tous les temps. « Philippe Torreton.C’est pas en tapant sur les grands qu’on rentre dans leur cour.

Deneuve et Parisot inventent le « point 1789 » : Ah ça ira, ça ira... | Rue89 Politique. Le point Godwin désigne le moment où, selon une règle maintes fois vérifiée, une discussion sur Internet finit toujours par invoquer la Seconde Guerre mondiale. En France, on vient d’inventer un nouveau point Godwin : la référence à 1789, la Révolution française et ses coupeurs de têtes. Tableau de la Révolution française (E.R.L. /SIPA) Honneur à Catherine Deneuve, on pourrait l’appeler le « point Deneuve ». Dans Libération (article payant) ce vendredi, l’actrice répond vigoureusement à « Monsieur Torreton » et à son pamphlet anti-Depardieu dans le même journal. . « Qu’auriez-vous fait en 1789, mon corps en tremble encore ! Une phrase qui prend toute sa saveur quand on sait que Gérard Depardieu incarna Danton-le-guillotiné dans le film éponyme de Wajda...

Il faut plus d’une citation pour faire un « point », et, sans doute inspirée et dopée par sa lecture matinale de Libé, Laurence Parisot, la patronne du Medef, a lancé à son tour sur France info : Quilès tendresse « Ah ça ira, ça ira, ça ira » Gérard Depardieu, la bouche de l'Enfer du cinéma français. Philippe Torreton, Fabrice Luchini, Catherine Deneuve... Les esprits s'enflamment autour du cas Gérard Depardieu. Le pire reste pourtant à venir. Grosse actualité pour Gérard Depardieu, à l'affiche dès la semaine prochaine de L'Homme qui rit - qui semble être aux films de Tim Burton ce que Maguy était à Seinfeld - et dès aujourd'hui présent au casting de tous les médias de France pour son rôle (de forte composition) de l'exilé fiscal, du traître à la patrie, du punching ball/sac à vin et surtout, ô oui surtout, du gros fouteur de merde dans le monde merveilleux du cinéma français.

C'est bien simple, depuis le génial sketch (censuré) de Valérie Lemercier aux Césars moquant Juliette Binoche, on n'avait pas senti pareille odeur de pet foireux dans les coulisses du 7e art franchouillard. La fin d'un monde Les clashs du futur Voici donc un résumé chronologique des échanges inter-célébrités qui nous pendent au nez : - 26/12/2012 Dany Boon, en duplex téléphonique sur France Bleu Nord : Depardieu, exil fiscal, ISF, impôts. Gérard Depardieu porte bien son nom. "Depardieu" désignait, au Moyen-Âge, le lieu où l'on payait la dîme, impôt inique aboli en 1789. Aujourd'hui, le même patronyme en est venu à symboliser la lutte d'un individu libre contre la folie coercitive de l'Etat.

Gérard Depardieu n'a eu droit qu'à peu de considération pour avoir payé 145 millions d'euros d'impôt, de quoi financer la part de l'Etat dans l'aéroport Notre-Dame-des-Landes ainsi que tous les salaires de Jean-Marc Ayrault au cours de sa longue carrière de fonctionnaire. Gérard Depardieu n'a été guère félicité pour avoir créé 80 emplois et pour ses qualités de chef d'entreprise reconnues par ses salariés, alors qu'Arnaud Montebourg en détruit tous les jours en faisant fuir les investisseurs hors du pays. Il était temps de réparer cet oubli et d'adresser nos sincères félicitations à Gérard Depardieu d'avoir été un Français d'exception. Hé bien, ne vous en déplaise, nous ne vous appartenons pas. Nous sommes tous des Depardieu. Entrepreneurs : Depardieu, un patron qui prête ses motos et fait revivre une rue parisienne. Gérard Depardieu n'est pas seulement acteur. C'est aussi un chef d'entreprise apprécié par ses salariés. En cuisine, la brigade est au taquet.

Étienne, le second du chef Laurent Audiot, lève des filets de bar, Guillaume ficelle les selles d'agneau. Dans une heure, ce sera le coup de feu à La Fontaine Gaillon, l'un des restaurants parisiens de l'entrepreneur Gérard Depardieu. Ici, la polémique autour de l'exil fiscal du patron ne passe pas du tout. «C'est devenu l'homme à abattre» Rue du Cherche-Midi dans le VIe arrondissement, où Gérard Depardieu a mis en vente son hôtel particulier, on prend aussi fait et cause pour le comédien: «Yannick Noah, lui, personne ne l'embête parce qu'il est de gauche», fait-on remarquer dans un magasin bio.

Au Bistrot des Amis, le musicien Jean-Louis Aubert, en habitué des lieux, passe une tête par la porte. Depardieu, un comité d'entreprise à lui tout seul À La Fontaine Gaillon, Laurent Audiot, qui connaît Depardieu depuis vingt ans, est plus prolixe. Alors Gérard, t’as les boules ? Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ? Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot… C’est normal, tu es un comédien, et un comédien même riche comme toi pèse moins lourd ! Avec toi, on peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres… C’est la nature de cette gauche un peu emmerdée d’être de gauche. Mais Gérard, tu pensais qu’on allait approuver ? Tu t’attendais à quoi ? Une médaille ? Tout le monde ne peut pas avoir l’auréole d’un Rimbaud qui, malgré ses trafics d’armes, fut et restera un poète… à jamais.

Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d’ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! (Photo Georges Biard) Gérard Depardieu : "Je rends mon passeport" Exclusif JDD Gérard Depardieu a écrit une lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault. (Reuters) Ulcéré, Gérard Depardieu répond. Depuis l’annonce, il y a une semaine, de son départ fiscal pour le petit village de Néchin en Belgique, l’acteur était resté silencieux.

Malgré l’émotion et la polémique politique. Dans sa lettre que Le Journal du Dimanche publie, l’acteur réplique sèchement au Premier ministre, qui l'avait lui-même traité de "minable". Dans son style inimitable, Gérard Depardieu, l'acteur aux 170 films et aux deux César, se défend et crie ses vérités sur sa vie et sur la France. Minable, vous avez dit "minable"? Je suis né en 1948, j’ai commencé à travailler à l’âge de 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique.

À aucun moment, je n’ai failli à mes devoirs. Des personnages plus illustres que moi ont été expatriés ou ont quitté notre pays. Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté. Gérard Depardieu B.J. - Le Journal du Dimanche. Alors Gérard, t'as les boules?... Par Philippe Torreton, COMEDIEN. Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ? Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot… C’est normal, tu es un comédien, et un comédien même riche comme toi pèse moins lourd !

Avec toi, on peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres… C’est la nature de cette gauche un peu emmerdée d’être de gauche. Mais Gérard, tu pensais qu’on allait approuver ? Tout le monde ne peut pas avoir l’auréole d’un Rimbaud qui, malgré ses trafics d’armes, fut et restera un poète… à jamais. Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d’ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! Philippe Torreton - COMEDIEN. Vivre et penser comme la droite: le cas Depardieu. L'acteur Gérard Depardieu aura finalement tranché dans ce fameux débat sur "l'identité nationale" qui angoissait le camp politique pour lequel il faisait encore campagne au printemps dernier: Le fric n'a pas de patrie, et celui qui en possède un gros paquet peut se considérer au-dessus de la solidarité, de l'éthique et de la géographie.

Un peu plus tôt, dans un remake de Mammuth, l’interprète ivre de liberté filait sur son scooter à la recherche de l'Eden fiscal dans un bourg belge à 1.5 km de la frontière française, servant au passage de modèle pour les apologistes du "chacun sa gueule" à qui la seule évocation du mot "partage" donne la nausée. "Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes [...] Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot +minable"". En effet, quelques jours avant, le premier ministre qualifiait de "minable" la dérobade fiscale. Non. Et bien... L'impossible calcul de l'impôt de Gérard Depardieu. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent et Jonathan Parienté 145 millions d'euros versés au fisc en quarante-cinq ans de carrière, 85 % d'impôts cette année...

Les chiffres cités par Gérard Depardieu pour justifier son départ en Belgique interpellent et intriguent. Sont-ils exacts ? Avouons-le d'emblée : sans connaître précisément les revenus et les activités de ce futur citoyen belge, il est impossible de savoir si ces chiffres sont vrais ou exagérés. Via ses cachets d'acteur, il est donc imposé sur le revenu, au travers de ses sociétés, il paye des impôts sur leurs bénéfices, et pour son patrimoine, il est assujeti à l'ISF. Un impôt sur le revenu bien en deçà des 85 % "Je pars après avoir payé, en 2012, 85 % d'impôts sur mes revenus", se justifie Gérard Depardieu, mais la phrase est ambigüe.

Payer 85 % d'impôt sur le revenu est impossible. En 2011, M. Ce, dans l'hypothèse où l'acteur n'aurait fait aucune optimisation fiscale et n'aurait rien déduit des sommes à déclarer.