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Crise irlandaise 2010

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L'Irlande un cas d'école. La dette publique est devenue l’arme de dissuasion massive pour imposer aux peuples européens des politiques néolibérales de compression des salaires, des retraites, des prestations sociales, de baisse de l’emploi public, de privatisation des services publics et de hausse de l’impôt le plus injuste, la TVA… Les gouvernements, les dirigeants européens, le FMI assènent, à longueur de temps, que si les déficits publics et la dette publique (cumul des déficits annuels) augmentent, c’est à cause des dépenses publiques et sociales qui augmentent trop vite. On ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne répètent-ils à l’envi. Tout cela est pourtant totalement faux. L’Irlande est, en ce domaine, un cas d’école. En 2006, les finances publiques irlandaises étaient excédentaires de 2,9 % du PIB.

En 2007, le déficit public était égal à zéro. En 2008, le déficit s’élevait à 7,3 % du PIB, en 2009 à 14,4 % et comme la crise bancaire s’est accélérée en Irlande, le déficit atteint 32 % du PIB en 2010. Ca va finir par péter | GA-BU-ZO-MEU-BLOG. Tout va très bien en Irlande, vous pouvez reprendre un coca - Blog de survie moderne. Or donc, l'Irlande est sauvée. C'est dans les journaux.

J'exagère un poil hein, mais on peut lire ou entendre un peu partout que la crise irlandaise est sous contrôle, que les instruments et institutions européennes ont joué à fond. Bien. Magnifique. Je suis fier d'être européen. Donc qu'est ce qu'on fait pour l'Irlande ? Et bien on leur prête 98 milliards d'auros. 90 milliards de la part de l'Union et 8 milliards de la part de l'Angleterre.

Qu'est ce qu'on demande aux irlandais en échange de cet argent uniquement destiné à sauver les banques ? Donc comme pour la Grèce, c'est la population qui va en prendre plein la gueule pendant des années. Et à tous les gogos qui pensent que le vote est le seul moyen de changer les choses, il peuvent reprendre direct une canette de coca et un double cheese. Le seul type qui ait dit un truc intelligent ces derniers mois, c'est Cantona. En Irlande, « des antivols sur la viande, ambiance » Les riverains de Rue89, qui travaillent en Irlande, racontent la crise du « tigre celtique » qui les épargne plus ou moins.

De 80 à 90 milliards d'euros sur trois ans, c'est le prêt que l'Europe va accorder à l'Irlande . Eldorado libéral du vieux continent durant dix ans, le « tigre celtique » est aujourd'hui au bord de la faillite. Nos riverains français qui travaillent là-bas s'estiment relativement épargnés et racontent un changement d'ambiance plombant. « Nos salaires fondent comme neige au soleil » Notre riveraine Joséphine -le prénom a été modifié-, 28 ans, nous a fait parvenir son témoignage de Française établie en Irlande depuis cinq ans. Le voici. L'évolution est palpable : on est passé du grand n'importe quoi à la grosse inquiétude. Je suis arrivée l'année la plus faste du « Celtic Tiger », en 2005, sans aucune préparation. Aujourd'hui, tout le monde se cherche autour de moi. Il est temps de quitter le navire ! La gueule de bois terrible d'un ami irlandais. Irlande : étranglée par le plan de sauvetage... des banques internationales.

Le gouvernement irlandais a fini par céder et, sous forte pression, a accepté « l'aide » de l'Union européenne et du FMI. Mais ce qui est présenté comme une aide pour « sauver l'Irlande » est en réalité une aide aux banques, qui va étrangler un peu plus l'État irlandais. C'est clairement la crise financière qui a déjà mené l'État irlandais au bord du gouffre. En effet l'État lui-même n'était que très peu endetté avant la crise. En 2006 son budget, loin d'être en déficit, était fortement excédentaire, ce qui est une véritable exception. Et c'est pour sauver ses banques, en leur rachetant des dizaines de milliards de titres pourris, que le gouvernement a creusé le déficit budgétaire, jusqu'à atteindre 32 % du PIB cette année, et qu'il a pressuré la population laborieuse. Mais cela ne suffisait encore pas pour empêcher l'effondrement des banques irlandaises, qui ont continué parallèlement à être perfusées par la Banque centrale européenne.

Dominique CHABLIS. Le plan de rigueur prévoit une hausse de la TVA et une baisse du salaire minimum. La crise irlandaise confirme la suprématie de l'Europe allemande. Flickr - Julius! - cc Du même auteur Après la Grèce, le plan de sauvetage de l'Irlande - 90 milliards d'euros de prêts étalés sur trois ans - marque encore davantage la soumission des élites européennes au dogme de l'euro, et derrière ce dogme à ce que nous ne devons plus avoir peur d'appeler « l'Europe allemande ». Ce plan de sauvetage, comme le précédent et comme le suivant, n'a en effet qu'un seul objectif : permettre aux pays touchés par la banqueroute de survivre sans avoir besoin de quitter l'euro.Au lieu de tirer les conséquences de l'échec désormais patent de la monnaie européenne, les élites dirigeantes préfèrent sacrifier les peuples à cette vache sacrée, et prennent toutes les mesures pour sauver le soldat euro. Quitte à entraîner avec elles dans le gouffre de leur folle idéologie les peuples d'Europe !

Le gouvernement irlandais à l'agonie. Irlande : étranglée par le plan de sauvetage... des banques internationales. République d'Irlande - La corde au cou de la population laborieuse. La publication officielle de l'accord final entre le gouvernement irlandais, le FMI et l'Union européenne, le 28 novembre, est venue clarifier les conditions draconiennes imposées à l'Irlande. Contrairement à ce que pourraient laisser penser les gros titres des médias, le prêt concédé à l'Irlande ne sera pas de 85 milliards d'euros mais de 67,5 milliards, le gouvernement irlandais s'engageant à y ajouter 17,5 milliards d'euros pris dans ses propres réserves.

Où le gouvernement irlandais va-t-il trouver une telle somme ? Tout simplement dans les caisses de son Fonds national de retraites qui est censé destiné à faire face à une forte hausse du nombre des retraités à partir de 2025. Il est vrai que ce n'est pas la première fois que les retraites sont ainsi hypothéquées au profit des banques. Déjà, en 2008, le gouvernement avait puisé dans ce fonds pour financer sa prise de participation de 16 % dans le capital de la deuxième banque du pays, Bank of Ireland.