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Coups de gueule

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Louis van Proosdij Duport » Santé Service : quand les protocoles ignorent l’humain, ou histoire de la dégradation des soins fondamentaux. Mise-à-jour du 26/06/2011 -> Santé Service : Bilan à 10 jours, et interlocuteur de qualité Écrire ces lignes m’est insupportable, tant la violence de ce que je vis depuis deux semaines m’a sérieusement ébranlé, tout ceci me replongeant dans les pires moments de ma vie, 27 ans en arrière.

Louis van Proosdij Duport » Santé Service : quand les protocoles ignorent l’humain, ou histoire de la dégradation des soins fondamentaux

Mais c’est en décrivant l’épreuve, en faisant fi de ma pudeur et de ma grande discrétion que j’ai une chance d’être entendu, et éventuellement que ça serve à d’autres. (ceux qui me connaissent peuvent sauter ces paragraphes pour aller directement plus bas à l’envers du décor) Je suis entrepreneur, âgé de 43 ans, j’ai créé ma première entreprise à l’âge de 20 ans, j’ai également tenu des postes de direction entre deux aventures entrepreneuriales, et je me consacre depuis 5 ans à ma nouvelle startup.

Je travaille beaucoup, souvent jusqu’à 15 ou 16 heures par jour, souvent 7 jours sur 7. Je crois être un professionnel reconnu et respecté. L’envers du décor : Aux bons soins de Santé Service : Toilette au lit : L’overdose. Inouï !

L’overdose

La France est à la veille d’une grève générale. L’école de ma fille sera fermée demain, c’est la première fois que ça se produit depuis 5 ans qu’elle la fréquente. Le ministre du budget est sérieusement soupçonné de complicité de fraude fiscale. Une inondation dans le Var a fait au moins 25 morts, le genre de catastrophe dont les médias sont friands et avec lesquels ils tartinent en principe à outrance leurs journaux. Le Canard révèle ce matin que la nouvelle présidente de la Halde, ne faisant en cela que suivre l’exemple du Président de la République à son arrivée, aurait doublé son salaire. Et pourtant, on n’en parle pas ou si peu. Et la colère qui gronde au sein des masses, les journaux se lâchent : “tchao pantins”, “le retour des zéros”, “guignols jusqu’au bout” etc. Je rêve de voir tous ces quotidiens faire les mêmes unes pour parler non pas de Domenech et Anelka, mais de Sarkozy, Woerth et les autres….

“Faillite morale” . - Plafonner les revenus à un multiple du SMIC. To the max ! Plus on avance dans ce quinquennat, plus on a de mal à lire la stratégie gouvernementale et présidentielle et plus on en vient à se demander si elle a seulement existé. Cependant, avec l’actualité, une tendance consternante se dégage : tout se passe comme si la République avait abandonné son « Liberté, Égalité, Fraternité » pour passer à un slogan plus commercial, du type « Tout, deux fois, avec beaucoup de sauce » ou, plus simplement, To The Max !

On pourrait, par exemple, prendre le cas Woerth. Ayant commis l’irréparable en s’attaquant à deux monstres à la fois, le pauvre écuyer du roy se fait gentiment mettre en pièce ; quelle idée de s’en prendre, de front, au système bancaire suisse en divulguant, sans vergogne, des informations obtenues frauduleusement pour le compte du fisc ! Si, pour les Français, le bon vin touche au sacré, il en va de même avec le secret bancaire pour les Suisses. Mais non. Quand je vous dis, « To The Max », c’est vraiment au bout du bout du maximum à fond. Bah. A la guerre comme à la guerre ou, de la fin et des moyens… Ce 23 Septembre 2010 s’annonçait comme un réel succès : à l’appel des syndicats, le peuple tout entier s’était retrouvé dans les rues, créant d’innombrables TAZ au détour des 258 défilés programmés dans les rues des villes de France.

A la guerre comme à la guerre ou, de la fin et des moyens…

Les révélations à répétition qui avaient émaillé la lourde torpeur des jours d’été avaient fini par réveiller un sursaut de conscience politique chez les citoyens. Plutôt que de baisser les bras et de les prononcer « tous pourris », c’est dans la rue qu’ils avaient décidé de porter leur colère, leur révolte face à ce sentiment d’injustice qui les étreignaient à chaque nouvel effet d’annonce : expulsion des Roms, stigmatisation des musulmans, petites connivences entre amis, autisme en lieu et place de concertation, langue de bois érigée en dogme, la liste est trop longue pour que l’on puisse citer toutes les ignominies, toutes les bassesses dont le pouvoir en place se rendit coupable cet été-là.

Mais non ! Respirez ! Ceci est une fiction ! Administration du désastre. Je suis un triste sire de la famille des ursidés et je m’inscris totalement dans votre amer constat.

Administration du désastre

Contrairement à un bon nombre qui ici sont encore emplis d’allant, d’enthousiasme et ne sont pas prêts à baisser les bras... Et bien moi je ne les ai encore jamais levés à part pour grogner sur quelques proches dont les propos outrageusement formatés, me provoquent régulièrement des ulcères à la pensée. Bien sûr, comme chacun d’entre vous, je fantasme sur des attentats et des manifestations sanglantes qui ne viendront pas. Je ne vote pas, pour des raisons assez semblables à celles qui ont été maintes fois évoquées en ces lieux.