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Cameron met en garde Hollande

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Lettre à David Cameron. Monsieur le Premier Ministre, cher David Cameron, Les citoyens français, dont je suis un modeste représentant, apprécient comme il se doit la sollicitude dont vous faites preuve à l’égard de certains d’entre eux. Votre souhait de les accueillir à bras ouverts, eux et leurs actifs financiers, ne peut que toucher ceux qui se battent contre la xénophobie et pour la « diversité ». Vous êtes parvenu à transformer le vieux slogan « prolétaires de tous les pays, unissez-vous » en une maxime post-moderne : « actifs financiers de tous les pays, venez chez nous ». Sans distinction de race, de sexe ou de religion. Il fut un temps où Londres accueillait Voltaire (contraint à l’exil), Montesquieu (qui écrivit en 1728 « L’Angleterre est à présent le plus libre pays qui soit au monde »), Jules Vallès (en exil après sa participation à la Commune de Paris), Mallarmé et beaucoup d’autres. Je me permets toutefois de rectifier une partie de votre offre de services (financiers).

Sincerely yours, Jean Gadrey. Un axe Berlin-Londres à la place de l’axe Paris-Berlin ? Cameron comme une queue de pelle. Il y a quand même quelque chose qui cloche dans notre Union Européenne. Les fondateurs l'avaient vu comme un "marché commun" et une protection contre l'extérieur. Puis on nous a expliqué que la France ne représentait rien dans le monde alors que la CEE c'est autre chose.

J'avais donc compris que l'Europe jouait ensemble contre le Monde. Ce postulat a commencé à s'écrouler ces dernières années. Mais là .... Avec David Cameron on atteint des sommets ! Le 1er Ministre du Royaume Uni invite ouvertement les entreprises françaises à traverser la Manche, après que les socialistes aient mis en place la taxation à 75% au-delà de 1 million d'Euro de revenu annuel. "Quand la France instituera [ce taux], nous déroulerons le tapis rouge et nous accueillerons plus d'entreprises françaises qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni".

Au moins c'est clair.... Petite question quand même. Le riche, cette matière première. NeverSeconds. David Cameron et son tapis rouge: «Laissez venir à moi les petits entrepreneurs français!» - Nettoyage du tapis rouge de Lancaster House, à Londres - REUTERS/Suzanne Plunkett - Michel Sapin est peut-être un joyeux drille dans le privé, pourquoi pas, mais en public, ses vannes ne font se bidonner que les nostalgiques de l’Almanach Vermot. Heurté par la proposition de David Cameron de «dérouler un tapis rouge» à l’intention des entrepreneurs français affolés par le tropisme anti-business (présumé) de notre nouvelle majorité, le ministre du Travail (ha!)

S’est fendu d’un: ― Pff, le tapis rouge, sur la Manche, ben il coulerait puisque c’est de l’eau! (en substance, hein… Le verbatim est encore plus affligeant…) publicité Dans une scène de Brice de Nice, il aurait sans doute ajouté «Cassééééé!» Personne ne sait exactement combien de Français résident effectivement en Grande-Bretagne et, sur le lot, on trouve sans doute davantage de jeunes gens améliorant leur anglais en servant des escargots dans une brasserie en toc que d’authentiques créateurs de richesses. Vilains Huguenots! Londres déroule déjà le tapis rouge aux délocalisés fiscaux. - François Hollande et David Cameron, le 18 mai 2012. REUTERS/Andrew Winning - Qui rappellera à Michel Sapin et à tous les socialistes français, qu’au Mexique en 1863 au lieu dit Camerone, les Français ont subi une défaite que leur goût de la fausse légende a transformé en victoire? Soixante soldats valeureux de la Légion étrangère résistèrent 24 heures à deux mille cavaliers mexicains, avant de tous y laisser leur peau.

Cette bataille est devenue la bataille emblématique de la Légion qui y fête l’abnégation, la fidélité, le devoir. N’empêche que ce fut une défaite. On pensait à cet épisode de cette funeste campagne mexicaine de Napoléon III, quand au G20 au Mexique, à Los Cabos, un certain David Cameron, Premier ministre anglais de son état, lança à la tête des ministres et du président français: publicité Se frottant les mains, il conclua: «Cela paiera nos services publics et nos écoles.»

Michel Sapin, le ministre socialiste français du Travail de son état, a cru fin de répliquer: Ouaf!