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Bataille des retraites 2013

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Salariés et retraités en ligne de mire, par Martine Bulard. La der des ders… Chaque fois qu’une réforme des retraites est lancée — sept depuis 1993 —, on assure que c’est la bonne et qu’enfin salariés comme retraités pourront vivre tranquille. Chaque fois, les promesses s’envolent et les gouvernants aggravent les ponctions, sans jamais s’interroger sur la nocivité de la potion qu’ils font ingurgiter à intervalles réguliers, depuis deux décennies. Plus habiles que leurs prédécesseurs, le président François Hollande et son premier ministre ont laissé leurs experts multiplier les propos alarmistes, avant de présenter ensuite leur mixture comme un moindre mal. Mais si la posologie est (un peu) allégée par rapport aux annonces intempestives, elle n’en est pas moins dangereuse. Sa philosophie ? Travailler plus pour toucher moins, et sans attendre, payer plus.

Tous les salariés sont touchés, mais les plus jeunes et les plus anciens, c’est-à-dire les retraités, sont les plus pénalisés. Le capital est totalement épargné. Les retraités matraqués M. Observatoire des inégalités. 10 septembre 2013 - « Ras-le-bol de payer autant d’impôts ! » C’est le discours ambiant, à droite comme à gauche : les Français paient trop d’impôts. Le bluff des plus aisés a marché : le président a décrété la pause fiscale. Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. L’impôt sur le revenu est plus faible en France qu’ailleurs Dans le débat public, quand le terme « impôt » est employé, le citoyen pense « impôt sur le revenu », celui qui réduit le plus les inégalités parce que le taux de prélèvement augmente avec le revenu (on dit qu’il est « progressif »).

La construction du « ras-le-bol » d’ailleurs a été amorcée par la presse à la fin de l’été, au moment de l’envoi des premières feuilles d’impôt sur le revenu. Pourtant, la France est l’un des pays où celui-ci est le plus faible, même quand on y adjoint la contribution sociale généralisée. Les comparaisons internationales de prélèvements obligatoires n’ont aucun sens. D’où vient le « ras-le-bol ?

Barnum retraites 2013

Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Chapeau, la Commission Moreau ! La crise est responsable, mais ce sont les travailleurs qui doivent payer. Le rapport sur les retraites, « Nos retraites demain : équilibre financier et justice »[1], présenté le 14 juin 2013 par Mme Yannick Moreau au Premier Ministre obéit à la tradition de ce type de rapport. On y trouve une multitude de renseignements forts utiles pour le débat public, confirmant souvent les craintes exprimées par les mouvements sociaux opposés aux précédentes réformes, notamment ceux de 2003 et 2010, validant ainsi beaucoup de leurs arguments.

Mais, hélas, presque tous les attendus sont oubliés lorsque les auteurs du rapport en viennent aux recommandations pour la réforme que projette le gouvernement à l’automne prochain. D’où viennent les déficits attendus ? Dans ce contexte, où est passée la propagande vantant la capitalisation ? Les « efforts » à accomplir justifient-ils d’apeurer la population ? Le poids des réformes passées Le rapport Moreau a calculé quels sont et quels seront les effets cumulés de l’application des réformes de 1993, 2003 et 2010.

Public/privé. Réforme des retraites : Et si on rappelait au PS ses promesses de 2010 ? Voilà, nous arrivons doucement mais sûrement vers une nouvelle réforme des retraites, "la mère de toutes les réformes". On croyait que grâce à "superman" Sarkozy et sa réforme de 2010 l'affaire était pliée, et bien pas du tout, la droite a abusé les Français une fois encore en leur mentant, remarquez ils étaient coutumiers du fait (à lire ici). Pour faire une réforme il est de bon ton pour les gouvernants de s'entourer de spécialistes qui étudient le sujet et finissent par rédiger et remettre un rapport qui au premier ministre qui au Président de la République, c'est sans doute une bonne méthode et cela permet aux décideurs de s'appuyer sur "des parties" externes au gouvernement.

Pour la réforme des retraites à venir ça n'a pas coupé puisque c'est Yannick Moreau, conseillère d'Etat, qui s'y colle et le moins que l'on puisse dire, si l'on en croit le Figaro, Libération et tant d'autres c'est que ça ne va pas être triste. Retraites: la piste Larrouturou | Le coin de Juan. Pierre Larrouturou s’est exprimé pour livrer son analyse de la réforme nécessaire des retraites. Sa position est en rupture avec les pistes défendues par le rapport Moreau gouvernement (*). Elle tranche aussi avec celle des syndicats CGT, FO ou CFDT. Le constat est imparable: "Demander aux salariés de travailler un an ou deux ans de plus aura pour effet de diminuer les retraites de 80 % des gens : ils ne peuvent pas travailler plus longtemps puisqu’ils sont au chômage. Il va leur manquer des trimestres de cotisation et ils verront leurs pensions de retraite diminuer pour le restant de leurs jours. " François Hollande s’est déclaré la semaine passée en faveur d’un allongement étalé de la durée de cotisation aux régimes de retraites.

Oui, cette piste de l’allongement des cotisations est la moins pire, mais certainement pas la meilleure, ni la plus définitive. Revenons à notre ami Larrouturou. Larrouturou préfère argumenter en faveur du retour de l’emploi, à défaut de croissance. A suivre.