background preloader

Basculement vers le privé

Facebook Twitter

Le gouvernement déclare la guerre aux petits fraudes, pas aux grands truands du fisc. Soyez un bon citoyen : ne tombez pas malade. Ou, si vous êtes vieux, abîmé, souffreteux, ayez la décence de mourir avant d’avoir creusé le trou de la Sécu. Faites un effort de solidarité nationale, crénom, regardez nos amnésiques, la Bettencourt, elle se soigne avec des simples, Servier, le mec du Médiator, il vit sur son stock, et aux dernières nouvelles Chirac s’est fait prescrire de la Corona, non remboursée, pour déchirer ses ultimes neurones. Voilà des Français, des vrais. Pas comme ces pégreleux qui accouchent à tout vent, sortent mal vêtus dans les courants d’air pour pécho le cancer, ou se piquent au Canard-WC avec la seringue du voisin de palier pour se couler dans l’HIV. La santé, c’est comme tout : les parents jettent le pognon par les fenêtres, et les générations à venir vont devoir compter sur Lourdes pour dépasser cinquante ans.

C’est d’autant plus regrettable, ce putain de trou, que la Santé, c’est payant. Le festival de Scan © Nardo IRM, anagramme de RMI. Conjoncture : Réforme très libérale de la santé au Royaume-Uni. Les hôpitaux publics seront mis en concurrence directe avec le secteur privé. Le budget de la santé sera décentralisé et confié aux médecins de famille. Objectif: économiser 20 milliards de livres. Le gouvernement de coalition mené par David Cameron a lancé hier rien de moins que la plus importante réforme du système britannique de santé public depuis sa création en 1948.

Le plan va donner plus de pouvoirs aux médecins généralistes et va mettre en concurrence des structures privées et publiques, ce qui est dénoncé par l'opposition travailliste comme une tentative détournée de «privatiser» le Service national de santé (NHS, National Health Service). Bien que le secteur de la santé soit la seule branche de l'État épargnée par les 81 milliards de livres (96 milliards d'euros) de coupes budgétaires, la coalition des conservateurs et des libéraux-démocrates s'est donné comme objectif de faire 4% d'économies sur le budget de la santé, soit un total de 20 milliards de livres en quatre ans.

Des pans entiers de la Sécurité sociale livrés aux assurances privées (1) 46 millions d’habitants des États-Unis ne disposent, aujourd’hui, de strictement aucune assurance maladie. La réforme de l’assurance maladie annoncée dans le programme de Barak Obama devait permettre d’en finir avec cette dramatique anomalie dans le pays le plus riche du monde. C’était sans compter avec le lobby des assurances privées qui a réussi à faire reculer Obama et à lui faire abandonner son projet d’accroître largement la part des financements publics de l’assurance santé. Il lui a fallu, pour l’essentiel de sa réforme, s’en remettre aux assurances privées et à quelques mesures régulatrices.

Résultats, selon deux chercheurs de l’OFCE, Christine Rifflart et Vincent Touzé [1] : cette réforme laisserait toujours, en 2019, « 23 millions de résidents américains sans assurance ». Le recul des retraites par répartition ferait le bonheur des assureurs privés Mais le gouvernement comme le MEDEF se soucient comme d’une guigne du sort des retraités. Jean-Jacques Chavigné Articles suivants : La Réforme de l'Assurance Maladie – Projection en cinq étapes. Le projet est simple à suivre, si vous le permettez: Première étape: on dérembourse un max de médicaments. Soi-disant pour responsabiliser les gens, on passe à 25% les médocs remboursée 30%, pour faire quelques 330 Millions d'économies en 2011.

Comme ça, ceux qui n'ont pas de mutuelle en ont pour leur poche. Je parle de la classe moyenne inférieure, celle qui va en payer les conséquences. Deuxième étape: les mutuelles voient affluer la clientèle et, après tout, en profitent pour augmenter les tarifs. Troisième étape: Le futur. Quatrième étape: Bienvenue aux USA, où la santé est privatisée à donf, où tu crèves dans les hôpitaux avant qu'un médecin aie pu te voir et où l'on refuse de te soigner si tu n'as pas d'assurance. Cinquième étape: Pour renflouer les caisses de l'Etat, on invente un nouveau virus de la grippe, un truc bien pandémique comme il faut. Tout ça n'est que fiction, bien sur. Wikio. Les 3 frères. On parle beaucoup de conflits d’intérêts dans la vie politique ces derniers temps.

Des amitiés de Nicolas Sarkozy avec le milieu de la finance et des médias, de l’affaire Woerth-Bettencourt aux récentes révélations du livre de Martin Hirsch, mais les journalistes oublient aussi d’autres évidences. Alors que le déficit prévisionnel de la Sécurité Sociale a été annoncé cette semaine et qu’une diminution des remboursements est d’ores et déjà au programme, il est temps de se pencher sur le secteur de la santé, de comprendre son fonctionnement, et surtout d’en connaître les acteurs. Le Pôle Emploi, né de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC sur une idée de Nicolas Sarkozy, compte 50.000 employés. La Sécurité Sociale, comprenant l’Assurance Maladie, l’Assurance Vieillesse, la CAF et les URSSAF compte 120.000 employés. Ces deux organismes ont été concernés par une réforme récente concernant les complémentaires santé.

Pour en savoir plus sur Malakoff Médéric. Le trou de la sécu sera-t-il sa tombe ? Homer a fait un bon billet, hier, pour démontrer comment la destruction de la Sécurité Sociale était en marche. Dans les commentaires, Vlad se disait, pour résumer, que le système étant déjà foireux, il fallait tourner la page. Ce qu’il faut, à mon avis, c’est tourner la page de multiples réformes consécutives, qui, au final, coûtent beaucoup plus cher qu’elles ne rapportent, en confondant systématiquement le coût d’une action avec le prix de la santé publique.

Je vais en profiter pour lancer une chaîne où les participants pourront raconter des anecdotes personnelles qui prouveront le gaspillage engendré par le système de soins. Sont tagués : Valérie, Ju, Ferocias et MHPA, en plus de Vlad lui-même. J’ai déjà raconté ma propre anecdote plusieurs fois dans tous mes blogs, elle est très pratique pour illustrer un tas de chose. C’était il y a six ou sept ans, j’étais crevé. Les exemples les plus frappants sont facilement détectables à l’hôpital. Comment le secteur privé prépare le démantèlement de la Sécurité. Photo : © Gaël Kerbaol / Fedephoto.com « Quel avenir pour l’assurance maladie ? ». C’est le titre du « livre blanc » édité par le cabinet Jalma, fin 2009. Jalma, c’est un cabinet de consultants spécialisé dans le secteur de l’assurance.

Il a pour clients les principales mutuelles, assurances et institutions de prévoyance, ainsi que des banques et des ministères. Pour appuyer cette orientation, rien de tel qu’une bonne expertise soi-disant impartiale. Ne dites plus patients mais clients Parmi ces cabinets, Jalma, créé en 1997 par des anciens du courtier en assurance Gras Savoye, a un rôle particulier. Rappelons tout d’abord que la différence entre le régime obligatoire - la Sécurité sociale - et les mutuelles et assurances complémentaires est fondamentale. 8 millions de patients stigmatisés L’objectif affiché par le rapport est de lister des propositions pour résorber le déficit de l’assurance maladie (environ 18 milliards d’euros en 2009). Un pactole de 16 milliards d’euros pour le privé.