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Automne 2011

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Tout tout tout, vous saurez tout sur le défaut. La dette pour les nuls. [EDIT 02/12 : je précise que j’ai écrit ce billet sans avoir entendu le “discours de Toulon”. Mais c’est drôle, en écoutant ce matin les comptes rendus de “journalistes” qui persistent à prendre le cirque sarkozyste au sérieux, j’ai l’impression que j’ai mis dans le mille : apprêtez-vous à faire des trous supplémentaires dans la ceinture… C’est vrai, quoi, un mec qui a fait exploser la dette de 600 milliards d’euros en 5 ans (plus de 33%) est forcément le mieux placé pour vanter la rigueur budgétaire…] Un des problèmes récurrents qui font que “Les Français” continuent à voter pour des zouaves comme Sarkozy ou Hollande, c’est le traitement médiatique ridicule des sujets d’actu.

On passe allègrement de la dette à un violeur récidiviste, de DSK à la prison pour les gamins de 12 ans, et du foot à la météo. Entre deux pages de pub. Le téléspectateur qui voudrait s’intéresser au sujet n’a aucune chance de comprendre quoi que ce soit. Je vous ai déjà parlé d’Etienne Chouard. Si, justement.

Le Blog d'Olivier Berruyer sur les crises actuelles. Petit point de situation, beaucoup d’entre vous m’ayant écrit pour m’interroger sur les évènements en cours… On va encore me traiter de “pessimiste”, zallez-voir… “La différence entre un optimiste et un pessimiste tient au fait que le pessimiste est habituellement mieux informé.” [Claire Booth Luce] Comme vous l’avez vu, la situation s’est dramatisée la semaine dernière, avec une hausse des taux de presque tous les pays de la zone euro, sauf l’Allemagne.

Petit point: Comme les taux grecs ont explosé, voici le même avec les pays hors GIP (je préfère ce terme à l’infâme PIGS…) : On voit donc que la situation connaît une aggravation sans précédent depuis le début de la Crise. L’écart des taux entre la France et l’Allemagne est à des niveaux historiques. À vos favoris ! C’est évidemment la question majeure. Hypothèse A : On continue comme avant (Probabilité : 10 %) Si ce scénario se maintient, les scénarios suivants n’ont plus lieu d’être. Hypothèse B : ça craque. Scénario 2 : Monétiser. À Bruxelles, un accord qui ne fait que prolonger l'agonie de l'euro. L’accord réalisé cette nuit ne fera que prolonger l’agonie de l’Euro car il ne règle aucun des problèmes structurels qui ont conduit à la crise de la dette.

Mais, en plus, il compromet très sérieusement l’indépendance économique de l’Europe et son futur à moyen terme. C’est en fait le pire accord envisageable, et un échec eût été en fin de compte préférable. Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l’indépendance de l’Europe sur l’autel d’un fétiche désigné Euro. Si nous reprenons les mesures qui ont été actées nous avons : Une réduction partielle de la dette mais ne touchant que celle détenue par les banques. Au vu de tout cela on peut d’ores et déjà tirer quelques conclusions : Les marchés, après une euphorie passagère (car on est passé très près de l’échec total) vont comprendre que ce plan ne résout rien.

Les conséquences de cet accord partiel seront très négatives. La seule solution, désormais, réside dans une sortie de l’euro, qu’elle soit négociée ou non. Sommet Européen 26/10. La droite néolibérale se sert de la dette pour s’enrichir et enfoncer les peuples. Des trolls UMP parasitent ce site comme d’autres. On les distingue à la grossièreté de leur vocabulaire et de leur argumentation, toujours biaisée, tordus.

Pour se masquer ils attaquent la fausse gauche pour mieux laisser la porte ouverte à la vraie droite. Ils donnent dans le faux « prolo » avec une vulgarité faussement populaire, tenant des propos de comptoir. Ainsi un certain « Abdala » (sic), (et d’autres qui se nomment ci-dessous « Luc », ou « Neodeus » etc sic) s’en prennent aux Grecs qui « roulent en grosse bagnole » et aux « socialistes qui dépensent sans rembourser leurs dettes »… Pas forts, mais quand même, la question de la dette revenant de plus en plus dans le débat, chiche que ca va durer 10 mois, répondons leur : 1°) Un état n’est pas un ménage.

Il ne gère pas comme un ménage. 4°) L’essentiel de la dette française est détenu par des Français. 8°) Il y a des impôts justes et des impôts injustes. Réduire la dette est-il "de gauche" ? Faire une revue de presse à propos de la primaire socialiste serait d’un mortel ennui. Personne ne parle d’Arnaud Montebourg qui semble pourtant continuer son petit bonhomme de chemin. Jean-Michel Baylet n’existe presque pas. Ségolène Royal et Manuel Valls font un peu parler d’eux, surtout en exigeant des débats (je n’y suis pas favorable comme je n’étais pas favorable aux primaires mais, comme je dis souvent, ça n’est pas l’objet du billet). Quant à Martine Aubry et François Hollande, comme dit à peu près toute la presse, ils se marquent à la culotte (ce qui aurait été plus rigolo si DSK avait été encore là).

François Hollande va être entendu dans « dans l’affaire Banon » mais ça ne m’intéresse pas. Les blogueurs et éditorialistes s’interrogent vaguement pour savoir si c’est possible. Alors, c’est Elmone qui pose la bonne question : vouloir réduire le déficit au dessous des 3% est-il de gauche ? Vouloir réduire le déficit au dessous des 3% est-il de gauche ? Vous pensez que ça n'arrivera pas en France ? [Un témoignage sur la situation en Grèce, la situation des Grecs, dramatique pour beaucoup d’entre eux. Et qui sera peut-être bientôt la nôtre … Il est signé d’un juriste autrichien qui y possède une résidence secondaire et a paru dans le journal viennois Die Presse. Il circule en ce moment sur les listes de discussion de gauche alternative.] Faits : Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30%. Baisse du salaire minimum à 600 euros. Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100% ; essence + 100%, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50%) au cours des 15 derniers mois.

Le renflouement de l’UE repart à 97% vers l’Union Un tiers des 165.000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. Dans cette atmosphère de misère, la consommation (l’économie grecque a toujours été fortement axée sur la consommation) a plongée de manière catastrophique. On invente de nouvelles charges. Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent...

Array. Array. Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent - LMOUS Le Bankoustan est sur le point d'exploser. C'est ce qu'a affirmé mercredi le conseiller du FMI Robert J. Shapiro, interrogé sur la BBC. Question : que se passera-t-il si les politiques continuent d'être attentistes face à cette crise ? Réponse de Robert J. Et de conclure, un peu plus tard, en substance : Nous ne savons rien de ce que trafiquent les banques. Mais rassurons-nous. Vidéo relevée par electronlibre.info (Article publié sur le site "Les mots ont un sens") Petit cours d’économie à l’usage des mal-comprenants. Dont je suis. N’allez pas dire que ça y est, la Gavroche a chopé le melon. Et qu’elle prétend donner des leçons… Alors, pendant qu’on nous bassine avec les primaires socialistes, car ça y est, nous allons avoir un candidat « président normal » en 2012 … … comme si le choix du vizir allait changer vraiment les choses, comme si les élections prochaines avaient vraiment de l’importance, les « bâtisseurs de ruines » (comme les appelle Pierre Rimbert dans le dernier numéro de Manière de voir) continuent à œuvrer dans l’ombre.

En effet, l’économie aujourd’hui est au service des banquiers. Pourquoi en est-on arrivé là ? Ainsi, au début des années 90, soit vingt ans plus tard, les banques américaines faisaient plus de profits que l’industrie… C’est « la City » et Wall Street qui avaient pris le pas. Du coup, les gouvernements se retrouvent avec moins d’argent et une dépendance accrue vis-à-vis de leurs créanciers, privés. Logique. Et vous imaginez que les banques ont dit merci ? Même pas. Like this: 85% des Français ignorent la cause principale de la dette publique. Du 1er septembre 1963 au 31 août 1973, le Français Pierre-Paul Schweitzer est resté 10 ans directeur général du FMI. Du 17 juin 1978 au 15 janvier 1987, le Français Jacques de Larosière est resté 9 ans et demi directeur général du FMI.

Du 16 janvier 1987 au 14 février 2000, le Français Michel Camdessus est resté 13 ans directeur général du FMI. Christine Lagarde sait qu’elle va rester plusieurs années à la tête du FMI. Christine Lagarde sait que, maintenant, elle ne peut pas être virée du jour au lendemain par le président de la République. Donc maintenant, elle dit ce qu’elle pense : « En Europe, les banques ont besoin d’une recapitalisation urgente. » Mardi 30 août 2011, nous apprenons que l’Institut international des normes comptables s’inquiétait des mensonges et des trucages des banques européennes. Lisez cet article : L’Institut international des normes comptables ne cite pas nommément les entreprises en question.

La dette ou la vie. D’abord, on cherche à nous culpabiliser. On nous répète partout « La France vit au dessus de ses moyens » C’est faux, la France est le 5ème pays le plus riche au monde, les français produisent l’équivalent de 2000 milliards d’euros chaque année, et seulement la moitié est imposée par l’état ou les collectivités locales. Ses moyens, justement, l’état les choisit lui-même via la fiscalité. Si ses recettes sont systématiquement inférieures à ses dépenses depuis presque 40 ans, ce n’est pas parce qu’il y a trop de dépenses (la population augmente, les dépenses augmentent en conséquence) et encore moins parce qu’il n’y aurait pas assez de richesses produites en France, mais bien parce que les gouvernements n’ont pas le courage politique d’aller prendre l’argent là où il se trouve.

Au lieu d’imposer ceux qui ont de l’argent, les gouvernements successifs ont préféré le leur emprunter (preuve qu’il existe cet argent !) Et leur verser en retour des intérêts … C’est plus facile. C’est faux. Crise de la dette : et si on nous prenait pour des c… Oui, vous l’entendez partout, tous nos malheurs viennent désormais de cette fameuse dette qui oblige nos gouvernements à encore plus de rigueur, c’est à dire à nous demander de nous serrer la ceinture. S’il n’y avait pas autant de dette, tout irait mieux, nous ne serions pas à l’aube d’une apocalypse économique. Ces fameuses dettes des pays industrialisés les plus riches, on vous l’a assez répété, sont en permanente augmentation : nous vivons au dessus de nos moyens. Ah ! Scélérats de citoyens ! Ils dépensent trop ! Il faut donc, par exemple, virer des profs, des infirmières, qui coûtent cher et accentuent cette dette.

Oui, mais il y a des chiffres qui ne trompent pas, et qui peuvent nous intéresser… Par exemple, saviez-vous qu’entre 1993 et 2010, le taux d’imposition moyen des entreprises, calculé sur 80 pays, était passé de 38% à 25% ? Une dette publique, c’est quoi ? Oh, pas grand chose, juste la différence entre ce que vous rentrez dans la caisse et ce que vous sortez de la caisse.