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2012

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Trois colocs… et beaucoup de motivation. Trouver un appartement n’est pas toujours tâche aisée. Dans Paris, c’est encore plus compliqué et quand en plus, ils sont trois à vouloir partager une colocation, c’est presque la chasse au trésor ! De quoi en désespérer plus d’un… Mais c’est bien mal connaître Eliott, Benoît et Olivier, trois garçons de 25 ans, que nous avons rencontrés dans le cadre de leurs démarches atypiques et audacieuses pour dénicher le précieux sésame. Qui sont-ils ? L’un est graphiste, l’autre travaille dans les jeux vidéo et le troisième est contrôleur de gestion. Actuellement, ils vivent dans un 95m² dans le quartier de Rambuteau à Paris. Deux ans et demi déjà, et plein de bons moments partagés en communauté, mais qui vont malheureusement prendre fin dans quelques jours. Du côté des recherches… Malgré de bons dossiers respectifs, des garanties sérieuses et une expérience de la colocation réussie, ces trois garçons au profil sympa et rassurant peinent pourtant à trouver leur nouveau « chez eux ».

Grigny 2 : ma copro va craquer. Dix fois elle s’excuse pour les envahissantes piles de cartons entassées dans son appartement. Danièle Rabaud déménage dans quelques semaines. Avec son mari, Yannick, ils ont pris la décision - «douloureuse», dit-elle - de vendre leur appartement. Le couple redevient locataire. Ils ne pouvaient plus payer les charges. Dans leur gigantesque copropriété, plus de 40% des occupants ne les règlent plus. Les Rabaud vivent à Grigny 2, la deuxième plus grande copropriété de France (après Parly 2, dans les Yvelines).

(Photo Julien Mignot. Du rêve au «cauchemar» Ici, la France des propriétaires est un rêve qui a mal tourné. Daniel Mourgeon, qui vit à Grigny 2 depuis sa construction et a présidé le conseil syndical durant dix ans (de 1998 à 2008), l’a vu plonger lentement, gangrenée par des difficultés multiples sur fond de paupérisation générale de cette banlieue défavorisée. Dix mètres carrés loués entre 350 et 600 euros «Cela fait des années et des années qu’il y a des marchands de sommeil. Les surprofits de l'immobilier. Pauvre petit propriétaire. Bastien loue depuis 4 ans un studio à Paris qu'il partage avec femme et enfants. 4 dans 24m2. Autant dire une surface conséquente pour cette espèce parisienne en voie disparition: la famille stupidement salariée ayant de surcroît la bêtise économique d'avoir moins de 40 ans. Le propriétaire de petite surface parisienne est, en général, de mauvaise humeur lorsque sa pompe à fric, surnommé locataire trentenaire, lui annonce une prochaine anicroche dans le versement de la thune.

Mais pas de ça avec Mr Centuri. L'homme de 68 ans n’est pas le genre à se formaliser pour si peu. La moitié des revenus de Bastien constituant le loyer versé à Monsieur Centuri ne représente au fond que de l’argent de poche pour ce dernier. Et puis, le baby-boomer retraité a d’autres studios dans la capitale dont il a récemment hérité de maman sans avoir déboursé un centime (elle a eu la bonne idée de mourir après 2007) et dont la valeur prend 10% l'an depuis dix ans. 10 minutes après. Mais bon. Un Français sur cinq consacre plus de 30 % de ses revenus à se loger - Immobilier.

Les efforts des ménages modestes pour se loger continuent d'augmenter. De 1996 à 2010, l’augmentation la plus sensible de ce taux d’effort concerne les ménages les plus modestes (+2,8 points entre 1996 et 2006 et +0,6 point entre 2008 et 2010) et les locataires du secteur privé (+3,1 points de 1996 à 2006 et +1,0 point de 2008 à 2010), selon l’Institut national de la statistique et des études économiques. Les loyers maîtrisés des HLM - Ainsi un locataire du parc privé sur cinq dépense plus de 40% de ses revenus pour se loger.

Par contre les loyers maîtrisés du parc HLM et les aides personnelles au logement on limité l’évolution du taux d’effort des locataires du secteur social (+1,0 point de 1996 à 2006 puis -0,3 point de 2008 à 2010), selon cette étude intitulée « la part du logement dans le budget des ménages en 2010« . Premier poste de dépenses - Le logement reste le premier poste des ménages devant l’alimentation et les transports. En 2010, en métropole, un ménage sur deux consacrait au moins 18,5% de ses revenus pour se loger.