background preloader

Photo de presse

Facebook Twitter

La guerre, sous un autre angle. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Guillot L'été en séries : Ce que l'on croit voir… 1/6.

La guerre, sous un autre angle

Riche ou pauvre, chrétien ou musulman : au Liban, les apparences sont trompeuses. Et sur la photo de Spencer Platt, rien n'est aussi simple qu'il y paraît. Le photographe a pris cette image étonnante le 15 août 2006, à la fin de la guerre entre Israël et le Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth. Récompensée du prestigieux prix World Press Photo, en 2007, elle a fait polémique dès l'annonce du prix. Alors que la photo de guerre suscite d'ordinaire chez le spectateur compassion, tristesse ou révolte, là, c'est plutôt le sourire ou l'incrédulité qui dominent. Samer Mohdad, photographe libanais, voit dans cette photo "une insulte vis-à-vis de tous les photojournalistes qui risquent leur vie en couvrant cette horrible guerre". Ca paraissait évident. Et pourtant...

L’idée selon laquelle la photographie serait le « seul moyen d’expression à fixer un instant précis » résiste de moins en moins aux révélations de trucage… ou de pur hasard.

Ca paraissait évident. Et pourtant...

L’instant, un concept clé La question d’un « instant décisif » se pose dès que l’art commence à s’intéresser au mouvement. Figure classique de la sculpture antique, le lanceur de disque est représenté différemment selon le mouvement retenu. Même chose en peinture. Un laboureur de l’Egypte des pharaons peut être figuré différemment selon qu’il tient le socle de sa charrue ou qu’il fouette ses boeufs pour les faire avancer. Cartier-Bresson et l’instant décisif En 1952, Cartier-Bresson publie Images à la sauvette. Quelle définition ? L’instant décisif concilie deux impératifs a priori contradictoire : un sujet imprévisible et une composition esthétique. Arrêter le temps Dès les origines, la photographie a voulu se différencier des autres techniques figuratives. Fixer la réalité Révéler l’invisible. The Reel Foto: Robert Capa: 20th Century War Photographer. Images and videos of war have become more commonplace in today's digital age compared to the situation years ago.

The Reel Foto: Robert Capa: 20th Century War Photographer

It's now possible for ordinary citizens armed with a camera phone to shoot an armed conflict scene, upload it to Facebook or Youtube, and have thousands of views the next day. Decades ago, only a select few has the technology and willpower to do that. Here is the story of 20th century war photographer Robert Capa. Robert Capa was born Endre Friedmann in 1913 in Hungary. He left the country because of his activist stand against the government and settled in Berlin, finding himself working with photography and art. Capa then traveled to Spain at the start of the Spanish Civil War, and it was here that he made a name for himself as a war photographer.

Some of Capa's most famous war time pictures include his Magnificent Eleven, a series of black-and-white photos showing the American forces landing at Omaha Beach on D-Day. The Dreadful Details : la fameuse photo de guerre prise en studio.

The Dreadful Details est une photo de guerre sans l’être.

The Dreadful Details : la fameuse photo de guerre prise en studio

Réalisée en 2006 par l’artiste Eric Baudelaire, cette œuvre surprend par son actualité, et ce, notamment sur le statut des journalistes sur les zones de conflit. The dreadful details, Eric Baudelaire The Dreadful Details est une commande du Cnap (Centre national des arts plastiques) qu’Eric Baudelaire réalise près de Los Angeles.

En effet, cette scène qui semble avoir été capturée en plein conflit est en fait une mise en scène effectuée dans un décor de western. Si la photo semble avoir été prise sur le vif, toutes les actions de ce tableau sont mûrement réfléchies et millimétrées. L’outil et le professionnalisme Sur ce détail précis, une première différence frappe tout de suite : l’amateur / le professionnel, le téléphone / la grosse caméra. L’info et le contexte de l’information. Analyse d’une photographie : « La fille à la fleur » de Marc Riboud (1967) Marc Riboud à Arles en 1975 (photo JP Naud) [CC BY-SA 4.0] L’analyse qui suit date de 2008 et a connu un certain succès.

Analyse d’une photographie : « La fille à la fleur » de Marc Riboud (1967)

A l’époque je l’avais postée sur mon blog et depuis elle n’a pas cessé d’être reprise sur de nombreux sites, essentiellement par des enseignants à l’intention des élèves du secondaire – le plus souvent sans que mon nom soit mentionné… Voici donc une photographie de presse vue et revue. Une image-symbole, une icône des sixties, une évocation emblématique de la génération hippie. Une jeune fille fait face à une rangée de soldat en armes avec, comme seule défense, une fleur à la main. Guerre et paix La légende nous dit qu’il s’agit d’une photographie prise en octobre 1967 à Washington D.C. à l’occasion d’une manifestation contre la guerre du Viêt-Nam. Oppositions frontales Il est aisé de constater que cette photo est construite sur une opposition entre les signes situés à gauche et ceux situés à droite d’une verticale tracée au milieu de l’image.