Louis WIART, La Prescription littéraire en réseaux : enquête dans l’univers numérique – Nouvelles médiations. Vient de paraître in Question de Communication n° 36 | 2019 “La prescription littéraire en réseaux : enquête dans l’univers numérique” est un essai issu d’une recherche doctorale en sciences de l’information et de la communication réalisée par Louis Wiart en 2015 et dirigée par Bertrand Legendre et Christian Robin (Université Paris13).
La recherche s’intéresse aux “réseaux socionumériques de lecteurs”, ces plateformes de prescription littéraire où les usagers attribuent des notes, rédigent des critiques ou interagissent avec d’autres internautes. L’œuvre littéraire n’échappe pas à la propension de l’Internet à donner son avis et recevoir celui des autres. En plaçant le livre au cœur du réseau, ces dispositifs permettent aux communautés de lecteurs d’inscrire les œuvres littéraires dans l’espace public et de leur donner une visibilité en ligne. O. Ertzscheid : Ecosystème informationnel. Quand on s'intéresse aux moteurs de recherche, aux différentes migrations et bouleversements numériques qu'ils occasionnent, tant dans nos pratiques quotidiennes qu'au niveau de l'économie de l'information en général et de celle des biens culturels en particulier, le plus délicat est de disposer d'une vue d'ensemble permettant d'apprécier et d'analyser l'ensemble de l'écosystème en question.
Au cours d'une pérégrination sur le web, je suis retombé sur cette ancienne diapositive, utilisée lors de mon intervention au séminaire INRIA de 2008, (article complet disponible) laquelle diapositive, moyennant quelques explications textuelles, me semble être une grille de lisibilité assez "juste" des thématiques de recherche que je creuse depuis quelques années.
Comme dans une autre histoire célèbre, tout commence avec la soupe primitive, ici nommée "océan des données". A cette couche "profonde" du web, se surajoute une dimension à peine moins dense. LA MER DES PRATIQUES. INDEXATION. MOTEURS. Mais. Entretien avec Emmanuël Souchier. L’énonciation éditoriale est une théorie de la communication née dans le champ littéraire. Elle prend en compte les acteurs, la forme et la matérialité des dispositifs de communication qui permettent la circulation des textes dans le corps social. Elle s’inscrit dans l’histoire et la culture, et s’intéresse à trois composantes essentielles intimement liées. Tout d'abord l’« image du texte », c’est-à-dire la forme et la matérialité de l’écriture, du texte et de ses supports, qu’il s’agisse d’une page ou d’un écran. Ensuite l’« infra-ordinarisation » de la pratique de lecture et d’écriture. L'« infra-ordinaire » est une expression que j’emprunte à Perec.
L’informatique présente la particularité de « textualiser les pratiques sociales ». L’écrit d’écran est en effet dépendant de la société industrielle qui produit l’énergie et les outils (ordinateurs, architextes, réseaux). Juannals : Le livre et le numérique : la tentation de la métaphore. Matériels et des logiciels), sémio tique et socioculturelle ; elle prend également en compte les types d'interactivité - « machinique » - et d'interaction - sociale.
L'ENSSIB 2 définit le livre électronique comme un « support nomade au format courant d'un livre papier, muni d'un écran de visualisation, permettant de stocker et de lire certaines publications disponibles par téléchargement ou sur cartes dédiées ». Ce matériel « possède des fonctionnalités spécifiques qui permettent, en plus de la navigation, de faire des recherches, d'annoter ou de mettre en relief le texte, de consulter un dictionnaire ».
Centré sur le support, cette définition limite le terme aux livres électroniques dédiés tels qu'ils ont été majoritairement conçus dans les années 1998-2001. Dans la pratique courante de la presse professionnelle ou grand public, et des librairies en ligne vendant ce type de produit en 2003-2005, les termes de « livre électronique » et ebook sont souvent rencontrés. 2. 3. Peppe Cavallari - La culture numérique selon Dominique Cardon. Ces dernières années, l’expression « culture numérique » s’est progressivement inscrite dans la pensée pédagogique et sociologique, mais aussi, plus généralement, en sciences humaines, obtenant une reconnaissance institutionnelle qui se manifeste par la création de cours ou de programmes dédiés dans les universités et dans les écoles de technologie et SIC.
Une compréhension strictement technique des innovations apportées par la diffusion de l’informatique dans les usages communicationnels et informationnels les plus communs se révèle en effet insuffisante, car les mutations engagées par le numérique ont acquis une dimension que l’on définit, justement, de culturelle. En 2008, dans Digital Cultures, Milad Doueihi décrivait le numérique comme étant un processus civilisateur faisant émerger de nouvelles normes sociales marquées d’un côté par la contradiction entre un accès fluide à l’information et à la liberté d’expression, et de l’autre par des effets de surveillance et de contrôle.